Saints d'Octobre
Publié le 30/10/2009 à 08:40 par jubilatedeo
Saint Quentin Martyr dans le Vermandois (3ème s.)
Le martyre de saint Quentin, d’après un manuscrit du XIVe siècle
Il était romain, cinquième enfant, si l'on en croit son nom, ce qui était rare dans le Bas-Empire. Il partit pour la Gaule avec saint Lucien de Beauvais et plusieurs compagnons pour évangéliser cette région du Beauvaisis et de la Picardie. Selon les « Actes » de sa vie, son succès provoqua la colère du préfet romain Rictiovare qui l'arrêta à Soissons, lui fit subir interrogatoires et supplices, le fit enfin décapiter, le 31 octobre. Sur le lieu de son martyre, s'éleva une ville qui prendra son nom : Saint-Quentin
Autre biographie:
Fils d’un sénateur romain, il se convertit au Christianisme et décide de se rendre en Gaule en compagnie de Saint-Lucien de Beauvais. Il se consacre ensuite à l’évangélisation des populations de la région d’Amiens, où il rencontre un grand succès. Durant la persécution de Maximien, il est arrêté par un préfet nommé Rictiovar, qui le fait conduire en un lieu nommé Augusta Veromandorum (ou Augusta des Vermandois), aujourd’hui Saint-Quentin, dans l’Aisne, où il est décapité. Son corps est ensuite jeté à l’eau, mais grâce à la révélation d’un ange, il est retrouvé intact plus de cinquante après (+ 287)
Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/10-31.htm#quentin
http://missel.free.fr/Sanctoral/10/31.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Quentin
http://www.culture.gouv.fr/documentation/enlumine/fr/BM/saint-quentin_001-01.htm
Saint Alphonse Rodriguez Jésuite à Palma (+ 1617)
Comme il ignorait le latin, il ne fut que frère-coadjuteur et pendant plus de trente ans, simple frère portier. Il accomplissait cette tâche avec sourire et amabilité malgré les injures de certains importuns. Il sut obéir jusqu'à l'extrême abandon de sa volonté et ses supérieurs l'éprouvèrent souvent lui demandant des choses parfois impossibles auxquelles il se pliait avec humilité.
Autre biographie:
Saint Alphonse Rodriguez, fils d'un riche marchand drapier, naquit à Ségovie, en Espagne. Après avoir fait ses études au collège d'Alcala, sous la direction des Pères de la Compagnie de Jésus, il retourna à Ségovie à cause du décès de son père et dut s'occuper de l'administration des biens familiaux. Après avoir essuyé des revers de fortune, perdu sa femme et sa fille en l'espace de quelques mois, Alphonse Rodriguez abandonna le soin des affaires et se retira dans une chambre avec son fils à peine âgé de trois ans. Plein de sollicitude pour l'âme de son enfant, il pria Dieu de l'appeler à Lui s'il devait un jour L'offenser. Le Seigneur ravit ce petit ange à sa tendresse quelques jours après sa fervente prière.
Durant six ans, saint Alphonse pratiqua dans le monde toutes les vertus chrétiennes. À l'âge de trente-sept ans, de plus en plus absorbé dans la pensée de la mort et de son salut éternel, il ne songea plus qu'à entrer dans un Ordre religieux. Sur le conseil d'un Père de la Compagnie de Jésus, il commença à étudier le latin, mais le succès ne répondit pas à ses efforts. Laissant ce projet de côté, il pensa à se retirer auprès d'un ermite de Valence, mais son confesseur l'en dissuada.
Âgé de trente-neuf ans, Alphonse entra au noviciat de la Compagnie de Jésus, au couvent de St-Paul de Valence où on l'admit en qualité de Frère coadjuteur. Ses premiers pas dans la vie religieuse révélèrent le haut degré de vertu où il était déjà parvenu. Son humilité que rien ne pouvait déconcerter, sa patience devant les exigences les plus indiscrètes ou les reproches les moins mérités, sa scrupuleuse obéissance, son oraison continuelle suscitaient l'admiration et l'édification de tous ses confrères.
Après six mois de noviciat, ses supérieurs l'envoyèrent sur l'île Majorque, au collège de la Ste Vierge du mont Sion où il prononça ses vœux simples et solennels le même jour. Pendant trente ans, saint Alphonse Rodriguez se sanctifiera dans le modeste emploi de portier, accueillant toutes les personnes qui se présentaient avec le même empressement que si c'eût été Notre-Seigneur. Le matin, au son de la cloche, il demandait à Dieu de le garder sans péché durant le jour, ensuite il se mettait sous la protection de la Très Sainte Vierge en récitant ses Litanies.
À sa prière incessante, il joignait une mortification extraordinaire. « En toutes choses, témoigna son supérieur, Alphonse cherchait ce qui répugnait le plus à la nature. » Ainsi, il ne voulait porter que des vêtements usés. Un crucifix et une image de la Très Sainte Vierge sans nulle valeur artistique ornait la cellule de ce pauvre de Jésus-Christ. Il couchait sur la dure et jeûnait souvent. Regardant le réfectoire comme un lieu de mortification, il offrait tous les sacrifices qu'il s'y imposait pour le soulagement et la délivrance des saintes âmes du purgatoire. Avant de sortir de la maison, saint Alphonse Rodriguez demandait à Notre-Seigneur de le faire mourir plutôt que de le voir consentir à aucun péché mortel. Pendant ses visites, il observait une modestie si exemplaire, parlait si peu et rarement, que cet empire acquis sur ses sens l'avait fait surnommer : le frère mort.
L'obéissance de saint Alphonse Rodriquez était aussi aveugle que parfaite, car ce bon Saint était convaincu qu'en accomplissant les ordres de son supérieur, il exécutait ceux du ciel même. Pour savoir jusqu'où sa sublime dépendance pouvait aller, le recteur du collège de Majorque lui commanda un jour de s'embarquer. Saint Alphonse partit aussitôt sans poser de question. Chemin faisant, un religieux vint lui dire que le supérieur le redemandait. « Où alliez-vous, lui demanda le recteur, puisque vous ignoriez le but du voyage et quel vaisseau vous deviez prendre? - J'allais faire l'obéissance, répondit le saint portier. »
Alphonse Rodriguez reçut de Dieu le don de prophétie et celui des miracles. Après quarante-cinq années passées dans la pratique des plus admirables vertus et affligé depuis longtemps d'une douloureuse maladie, le saint religieux reçut le sacrement des infirmes. Ayant communié avec ferveur, l'agonisant ferma les yeux et entra dans un ravissement qui dura trois jours. Durant ce temps, son visage demeura tout rayonnant d'une céleste clarté. Le 31 octobre 1617, le saint Jésuite revint à lui, prononça distinctement le nom adorable de Jésus et Lui rendit son âme, à l'âge de quatre-vingt-six ans. Il fut canonisé par Sa Sainteté Léon XIII, le 8 janvier 1888.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_Rodriguez
Saint Amplias (1er s.)
et les saints Stachys, Appelle, Urbain, Narcisse et Aristobule. Ils faisaient partie des soixante-dix disciples du Seigneur. Stachys est appelé « mon bien-aimé » par saint Paul (Rom.16.9) et il serait le successeur de saint André comme évêque de Byzance. Appelle, évêque d'Héraclion, est appelé « chrétien éprouvé » par saint Paul (Rom. 16.10) avec Narcisse qui, lui, serait devenu évêque d'Athènes. Amplias et Urbain, mentionnés aussi dans les épitres de saint Paul, furent ordonnés évêques par saint André selon la tradition. Aristobule aurait été envoyé en Angleterre.
Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsoctobre/oct31.html
Saint Antonin [url]évêque de Milan[/url] (+ v. 661)
À Milan, vers 661, saint Antonin, évêque, qui travailla assidûment pour éteindre, parmi les Lombards, l’hérésie arienne.
Martyrologe romain
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89v%C3%AAque_de_Milan#VIIe_si.C3.A8cle
Saint Christophe à Cahors en France (+ 1272)
qui fut envoyé à Cahors en France par saint François d'Assise lui-même pour y propager l'Ordre des Frères Mineurs.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cahors
Bienheureux Dominic Collins religieux jésuite et martyr (+ 1602)
Détenu longtemps, interrogé de manière pressante et soumis à la torture, il confessa fermement la foi catholique, et fut pendu à Youghal en Irlande.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Youghal
"Dominique Collins naquit vers 1566 dans la ville de Youghal, comté de Cork, en Irlande. Vers l'âge de 20 ans, il se rendit en France où il embrassa la carrière militaire... en 1598, il décida de s'orienter vers un tout autre genre de vie. Se trouvant en Espagne, il entra au noviciat de la Compagnie de Jésus à Saint Jacques de Compostelle... Il revint en Irlande en 1601, mais fut fait prisonnier le 17 juin 1602 par les Anglais, qui tentèrent, en vain, de lui faire abjurer sa foi. Condamné à mort, il fut pendu dans sa ville natale le 31 octobre 1602."
(source: Province de France des Jésuites)
http://www.jesuites.com/histoire/saints/dominiquecollins.htm
Béatifié par Jean Paul II le 27 septembre 1992 en même temps que seize autres martyrs irlandais.
http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_academies/cult-martyrum/martiri/001.html#1992
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominic_Collins
http://saints.sqpn.com/blessed-dominic-collins/
http://www.sjweb.info/jesuits/saintShow.cfm?SaintID=37
Saint Epimaque d'Egypte (4ème s.)
Un des « Pères du désert » qui voulut imiter le Prophète Elie et Jean le Précurseur. Durant la grande persécution, alors que beaucoup de chrétiens se réfugiaient au désert, il s'en vint à Alexandrie pour confesser sa foi en Jésus-Christ.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8res_du_d%C3%A9sert
Saint Erc (Erth) (+ 512)
Tombe de St Erc
Originaire d’Irlande, il est le frère de l’évêque Saint Herygh et de
Sainte Hya. Après avoir été ordonné par Saint-Patrick, il rencontre Saint-Brendan, fonde une école réputée à Slane, puis il émigre ensuite en Cornouaille.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ia_de_Cornouailles
Voir aussi:
http://sainterc.com/Hill_of_Slane.html
http://sainterc.com/Ercs_Tomb.html
Saint Feuillien abbé (+ 655)
Frère des saints Irlandais Fursy et Ultan, Saint Feuillan (Faelan, Foillan, Faillan ou Pholien) est né vers l'an 600 sur l'île d'Inchiquin qui se trouve sur Le lac Corrib à l'ouest du Connemara en Irlande.
Lorsqu'il devint adulte, il quitte l'Irlande avec ses deux frères pour évangéliser l'Angleterre. Deux ans plus tard, on le retrouve pour les mêmes raisons en France.
En 650, il arrive à Nivelles (ville de l'actuelle Belgique) où il fait la connaissance de l'abbesse sainte Gertrude qui lui fait don d'une terre sise sur l'actuelle commune de Fosse-la-Ville afin d'y fonder un monastère.
En 651, il doit faire un voyage en France et en profite pour passer par Nivelles afin rendre visite à sainte Gertrude. Il continue sa route et quelques km plus loin il se fait attaquer lui et ses compagnons par des brigands qui les détroussent et les tuent. Feuillien est décapité et ses restes sont enterrés dans une porcherie. On ne trouvera son corps que quelques mois plus tard et il sera rammené à l'abbaye de Nivelles..
Sur le lieu du meurtre, on érige une croix puis, vu le nombre de pélerins, on construit une chapelle appelée "chapelle de Sénophe". Ce lieu deviendra but de pélerinages pendant plusieurs siècles.
En 1125, c'est à cet endroit que fut créée une abbaye par les moines prémontrés, ordre qui venait d'être créé par Saint Norbert en France.
A côté de l'abbaye naîtra une ville de Belgique du nom de "Le Roeulx"
(d'après les renseignements communiqués par un internaute)
Voir aussi:
- Saint Feuillen, marche militaire et folklorique septennale à Fosses-la-ville (pays de Namur - Belgique).
http://www.opt.be/informations/evenements_fosses_la_ville__marche_septennale_saint_feuillen/fr/E/21324.html
- Tous les 7 ans, Fosses-la-Ville vit au rythme des fifres et des tambours pour l'extraordinaire rassemblement de tous les marcheurs de la région. Evénement folklorique et populaire incontestable, la Marche Saint-Feuillen est sans doute la plus prestigieuse des marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse qui mettent à l'honneur les processions religieuses, les défilés d'hommes en uniformes napoléoniens, les tirs aux canons, les kermesses villageoises, la liesse et les fêtes populaires.
Événement prévu pour le mois de Septembre 2012.
http://www.fosses-la-ville.be/
- Feuillen est originaire de cette "terre des saints" que fut l’Irlande au VIIe siècle. Il y naquit à cette époque ainsi que ses frères, Fursy et Ultain, et tous trois nous apparaissent comme des fondateurs d’abbaye et des missionnaires passant d’abord d’Irlande en Angleterre, puis se réfugiant, en compagnie d’autres moines, dans nos régions.
http://www.fosses-la-ville.be/spip.php?article7&lang=fr
icône des 3 saints frères Irlandais, fondateurs à Fosses-la-Ville
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Feuillien
Bienheureux Léon Nowakowski prêtre de Wroclawek et martyr (+ 1939)
Pendant l’occupation du pays par le régime nazi, parce qu’il défendait la foi avec fermeté, il fut arrêté le 24 octobre et fusillé une semaine après, avec sept autres prêtres à Piotrkow Kujawski en Pologne.
Béatifié par Jean-Paul II à Varsovie le 13 juin 1999.
http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_academies/cult-martyrum/martiri/001.html#1999
Voir aussi:
http://newsaints.faithweb.com/martyrs/Nazis1.htm
http://rorate-caeli.blogspot.com/2009_10_01_archive.html
[url]https://theblackcordelias.wordpress.com/category/diocesan-priest-martyr/[/url]
Saint Nicolas de Chios martyr (+ 1754)
Originaire de l'ïle de Chios, il partit travailler comme maçon en Turquie. C'était sans doute un bon maçon, mais aussi un ivrogne invétéré si bien qu'un matin où il n'avait pas repris tous ses esprits, ses compagnons de travail, qui étaient musulmans, le conduisirent devant le mufti qui reçut avec joie son apostasie. Il en eut du remord, mais il le noya davantage encore dans le vin. Il revint en son pays natal, l'île de Chios dans la mer Egée, et comme il voulait aller à la Divine Liturgie, les fidèles orthodoxes l'en empêchèrent le croyant vraiment musulman. Il rencontra un prêtre qui le guérit de son ivrognerie et refit de lui un bon chrétien orthodoxe. Les turcs l'apprirent, le trainèrent au tribunal et devant son refus d'apostasier à nouveau, il fut décapité.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chios
Sainte Noitburge (+ vers 715)
ou Notburge. Fille du maire du palais d'Austrasie
Pépin d'Herstal, elle refusa plusieurs mariages princiers pour devenir « la fidèle amante du Sauveur. » Délivrée de toutes ces insistances à la suite de tant de refus, elle se trouva libre de se donner toute à Dieu. Les prodiges qui eurent lieu après sa mort furent les signes de sa sainteté.
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9pin_d%27H%C3%A9ristal
Autre biographie:
Cette vierge illustre était nièce (d'autres disent fille) de Pépin d'Herstal, tige de nos rois de la seconde dynastie, et de sainte Plectrude, qui l'éleva dans les plus purs sentiments de la vertu. Les soins que lui prodigua la pieuse princesse ne demeurèrent pas stériles : Notberge fit paraître, dès ses jeunes ans, tant d'innocence, de pureté de coeur, de détachement des vanités et des plaisirs mondains, d'amour pour Jésus-Christ et de dévotion pour Sa sainte Mère, qu'on put deviner la sainteté de sa vie future. Grande selon le monde, elle devint plus grande encore en roulant le monde aux pieds.
Lorsque sa tante chérie, le coeur brisé de la liaison adultérine de son mari avec la factieuse Alphaïde, adultère dont naîtra Chartes-Martel, se retira dans la ville de Cologne, elle la suivit, et lui demeura unie, comme si elle eût été sa fille. Elle lui rendit tous les services d'une compagne fidèle, et lui prodigua toutes les consolations de la plus tendre des amies. Plectrude, dégoûtée du siècle, ayant fondé en couvent de filles nobles en cette ville, Notburge y entra, pleine de joie de se consacrer au Seigneur dans la vie monastique. Elle vécut dans ce monastère, comme une personne entièrement morte au monde, et ne respirant plus que pour le Ciel. L'oraison devint son occupation la plus douce; jamais elle ne perdait de vue la présence de Dieu; elle édifiait toutes ses compagnes par une ferveur merveilleuse et une exactitude parfaite à tous ses devoirs; elle menait une vie d'ascète digne des Mères du Désert d'Egypte.
Cependant ses cousins, Drogon et Grimoald, fils de Pépin, qu'elle intéressait beaucoup, essayèrent de l'arracher à ce saint monastère, avant qu'elle soit définitivement engagée. Ils formèrent le projet de la marier à un grand seigneur, afin de se créer par là une nouvelle alliance à même de servir leurs intérêts temporels et politiques. Les femmes de la noblesse, en ce temps-là, étaient rarement considérées Chrétiennement... Mais Dieu, qui veillait à la garde de la pieuse et noble vierge, exauça les voeux de son coeur. Elle échappa aux pressions de ses 2 parents du fait de la mort de chacun d'eux. Elle en fut vivement peinée, mais elle se réjouit fort de se voir délivrée de leurs instances, et de se trouver libre de se donner toute à Dieu.
La fidèle amante du Sauveur, se croyant dégagée à jamais de toute tentative du côté du monde, ce songea plus qu'à se livrer aux délices de l'amour divin; mais elle avait compté sur une paix qui ne lui était point réservée. D'autres parents poursuivirent le projet de ses cousins; se voyant pressée trop vivement, et ne sachant plus à qui s'adresser sur terre pour obtenir la liberté de disposer d'elle-même à son gré, elle s'adressa au Christ, dans l'ardeur de sa Foi, Le suppliant, avec beaucoup de larmes et de soupirs, de ne pas permettre qu'on puisse la Lui arracher, pour la livrer à un prince de ce monde. Elle lui demanda dès lors de lui reprendre plutôt la vie, en la retirant de ce misérable monde.
Notburge pria si fort que son Epoux céleste l'exauça. Peu de temps après elle tomba malade, et sa maladie n'eut point de guérison. Elle finit par rende à son Bien-Aimé une âme pure et sans tache, pour être couronnée dans Sa Gloire. Les Anges portèrent son âme au délicieux jardin de l'Epoux des vierges, et le Ciel permit que son corps devint un instrument de miracles : il fut une source de vie et de santé pour ceux qui en approchaient. Comme on portait ses restes inanimés à l'église de Saint-Pierre, il s'y rencontra le cadavre d'un homme qu'on allait confier à la terre; dès que ce corps eut approché de celui de Notburge, il fut rendu à la vie. Toute la ville de Cologne fut édifiée de ce prodige. Il se fit tant d'autres miracles à son tombeau, que l'église où il se trouvait prit le nom de Sainte-Noitburge. Ses reliques se conservaient à la fin du 19ème siècle dans l'église de la Chartreuse de Cologne.
"Vie de sainte Noitburge", par m. le curé de Vitel.
Saint Rueiss (env. 1334-1404)
L’Église copte fait aujourd’hui mémoire de Rueiss, vagabond de Dieu et fol en Christ.
Il naquit vers 1334 dans un village du delta du Nil d’une famille de pauvres paysans. Dès l’enfance, le jeune Furayg dût aider ses parents dans les durs travaux des champs ; il y employait un petit chameau qu’il appelait Rueiss, « petite tête ».
Quand se déclenchèrent de féroces persécutions contre les chrétiens, le père de Furayg renia sa foi. L’enfant s’enfuit, prenant le surnom qu’il avait donné à son chameau et vécut en vagabond, à travers toute l’Egypte, dans la pauvreté la plus grande. Pour échapper à l’estime que sa sainteté lui attirait partout, Rueiss simula la folie, se fit appeler Tegi, « le fou », et se mit à errer nu, refusant de parler, même quand il était pourchassé et humilié.
Homme de profonde prière, « contemplatif de Dieu », Rueiss mourut le 21 babah 1404, le 18 octobre du calendrier julien ; il fut enseveli dans la petite église de saint Mercure, au lieu-dit Dayr al-Handaq. Cette église fut restaurée en 1937, et alentour se sont élevés l’Institut supérieur d’études coptes, le nouveau siège du Patriarcat copte et la nouvelle cathédrale du Caire. En mémoire du fol en Christ bien-aimé, on a donné à ce lieu le nom de « Anba Rueiss ».
Pour souligner l’importance que la dévotion populaire de l’Église accorde à ce saint, il faut noter que le nom de Rueiss est inscrit dans le canon de la liturgie eucharistique copte.
Lecture
Le royaume du Christ n’est pas de ce monde : voilà la vérité dont le fol en Christ témoigne par sa vie ; il atteste la réalité de l’ « anti-monde », et que l’impossible est possible. Il pratique volontairement une pauvreté absolue et s’identifie de la sorte au Christ humilié. Selon les mots de Julia de Beausobre, « De personne il n’est fils, de personne le frère, de personne le père, et il n’a pas de maison ». En renonçant à la vie de famille, il est le vagabond ou le pèlerin qui se sent chez lui partout, mais ne s’installe nulle part. Vêtu de haillons, même par la froidure de l’hiver, habitué à dormir dans une cabane ou sous le porche d’une église, il ne renonce pas seulement à posséder les biens matériels, mais aussi à ce qui, pour le commun des mortels, est son équilibre et sa santé mentale. Et pourtant, c’est par ce biais-là justement qu’il devient un canal par où passe la très haute sagesse de l’Esprit.
(Kallistos Ware, Dire Dieu aujourd’hui)
Voir aussi:
http://www.stgeorgeandstrueisscopticchurch.org/stgrweb/StGeorgeStRueissSaints.html
Saint Spiridon de Kiev moine de la laure de Kiev (12ème s.)
Laure des Grottes de Kiev
ou Spyridon et saint Nicodème, tous deux moines de la laure des Grottes de Kiev. Spiridon était issu d'une famille de pauvres villageois comme son ami Nicodème. Il préparait les «prosphores»: le pain du Saint Sacrifice. Nicodème partageait son travail manuel et tous deux accomplissaient avec zèle et humilité leur labeur spirituel. Cette simplicité leur valut d'entrer dans la gloire du Royaume.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Laure_de_Kiev
Saint Thomas de Florence (+ 1447)
Il appartenait à l'Ordre des Frères Mineurs. Il partit d'abord en Palestine avec saint Jean de Capistran, puis en Ethiopie avec le frère Albert de Sarthiano et plusieurs autres frères de son Ordre. Durant ces missions, il eut souvent à souffrir de la part des infidèles, mais il supporta toute souffrance dans la patience et l'offrande pour leur conversion. De retour en Italie, il se reposa en paix dans l'attente de la paix éternelle.
Saint Wolfgang de Ratisbonne Evêque (+ 994)
moine d'Einsiedeln, puis évêque de Ratisbonne (Regensburg) en Bavière. Il naquit dans le canton des Grisons et, dès l'âge de sept ans, il donna les signes précoces de son intelligence. Il fut élève au monastère de Reichenau, puis à l'école ecclésiastique de Wurtzbourg. Appelé auprès de l'évêque de Trèves, il refusa tous les honneurs et devint un excellent éducateur auprès de la jeunesse. De retour en Suisse à l'abbaye de Saint Meinrad, il renonça à ses biens familiaux et s'engagea dans l'Ordre de Saint Benoît. Et c'est de là qu'il fut élu évêque de Regensburg où son influence dépassa vite les limites de son diocèse au point de devenir en même temps conseiller de l'empereur et des évêques voisins.
Autre biographie:
Fils d’une modeste famille de la Souabe, il est baptisé puis confié aux soins d’un prêtre qui se charge de son éducation. Il poursuit ensuite ses études à l’abbaye de Reichenau, où il se lie d’amitié avec Henri, le frère de l’évêque de Wurtzbourg. Lorsque Henri est nommé archevêque de Trèves, il invite Wolfgang à venir le rejoindre et le nomme maître des étudiants, puis doyen des clercs. Malheureusement, en 963, Henri tombe malade au cours d’un voyage à Rome et Wolfgang pense qu’il va enfin pouvoir réaliser son rêve de devenir moine. Il est pourtant à nouveau sollicité, cette fois par Saint-Bruno, l’archevêque de Cologne, qui l’appelle auprès de lui. Mais il n’y demeure que peu de temps, préférant entrer au monastère d’Einsiedeln (Suisse), où il reçoit l’habit qu’il convoitait depuis si longtemps. Après avoir été ordonné, il est envoyé en Pannonie (actuelle Hongrie) pour évangéliser les Magyars, puis en 972 il est nommé évêque de Ratisbonne. Au cours de son épiscopat, il entreprend une réforme du clergé et remet de l’ordre dans la gouvernance de plusieurs monastères. Malgré son rang, il conserve un mode de vie d’une grande simplicité, toujours vêtu de son habit de moine et plus préoccupé du bien-être des autres que du sien propre. En 994, au cours d’une visite qu’il effectue à Puppingen, il tombe malade mais demande à rester couché sur le sol de l’oratoire Saint-Othmal, accueillant tous les visiteurs qui se pressent à son chevet jusqu’à ce qu’il s’endorme paisiblement pour l’éternité (924-994) Saint-Wolfgang est le patron des charpentiers et des personnes paralysées. Il est invoqué pour la guérison des maladies d’estomac et pour éloigner le risque d’être victime d’une crise d’apoplexie.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wolfgang_de_Ratisbonne
Fête du Christ-Roi. Dernier dimanche d'octobre. 1925.
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/10/25/index.html
Notre-Dame des Tables
Basilique Notre-Dame des Tables
Le 7 décembre 1789, un terrible orage s’abattit sur Montpellier et la foudre éclatant sur l'église de Notre-Dame des Tables, les habitants de Montpelliérains y virent un lugubre présage : la foudre, tombant sur le clocher, traversa la nef, se dirigea vers l'autel de la Sainte Vierge et commença, par la mutilation de la main, l'attentat inconscient que la Révolution se chargea bientôt de consommer, en renversant l’église dont les derniers vestiges disparurent en 1806. L’église qui devint Notre-Dame des Tables, fut, dit-on, construite à la fin du quatrième siècle, entre les hameaux de Montpellier et de Montpelliéret, sous le titre de Sainte-Marie. En 1090, Guillem V, seigneur de Montpellier, donna à l’évêque de Maguelone cette église où, en 1143, Guillem VI de Montpellier rapporta de Terre Sainte, une miraculeuse statue de la Vierge en bois noir, haute de quatre-vingt-trois centimètres, qui attira aussitôt un grand concours de pèlerins. Pour la distinguer de Notre-Dame du Château qui avait été consacrée en 1156, on appela cette église Notre-Dame des Tables parce que les changeurs avaient leurs tables tout près d’elle. La renommée de cette Vierge noire fut si grande que, vers 1215, l’évêque de Maguelone, Jean de Montaut, établit la fête des Miracles de Notre-Dame des Tables. Au siècle suivant, Jean Raynaut qui était orfèvre à Montpellier, après avoir été guéri miraculeusement devant la statue de Notre-Dame des Tables, offrit au sanctuaire une statue en argent de la Vierge, dite Vierge de l’Orfèvre, tandis que la Vierge noire, visitée par neuf papes et par tous les rois qui passèrent par Montpellier, était appelée la Majesté antique. Tout au long du Moyen-Age, les Montpelliérains recoururent à Notre-Dame des Tables qui les protégea si bien contre la peste, la guerre et la sécheresse qu’au commencement du treizième siècle, à l’autre bout de l’Europe, Césaire, moine du couvent d’Heisterbach, près de Bonn, rapportait : Quand les médecins de notre ville sont impuissants à guérir les malades, ils leur disent : « Allez à Montpellier et vous serez guéris. La naissance du roi Jacques I° d’Aragon et celle de saint Roch furent attribuées à une intervention miraculeuse de Notre-Dame des Tables. Les consuls de Montpellier venaient, chaque 24 juin, avant d’entrer en charge, prêter serment devant Notre-Dame des Tables où tout cathare converti faisait son pèlerinage de repentir. Pierre de Bénévent, cardinal-prêtre au titre de Saint-Etienne in monte Cælio, légat pour toute la France dans le but d’extirper l’hérésie albigeoise, ouvrit, à Notre-Dame des Tables, le 8 janvier 1215, le concile de Montpellier où siégèrent cinq archevêques, vingt-huit évêques et de nombreux barons qui attribuèrent à Simon de Montfort les terres conquises du comté de Toulouse ; en plus de frapper d’excommunication les perturbateurs de paix, de réglementer la dénonciation des hérétiques et d’interdire de nouveaux impôts, le concile de Montpellier rappela aux clercs, sous peine de suspense, l’obligation de l’habit ecclésiastique, l’interdiction de la chasse, de l’usure, de la fréquentation des maisons et sociétés de femmes. Notre-Dame des Tables souffrit moins que les autres églises de la ville de la fureur des protestants qui se contentèrent de faire crouler sa voûte et de briser les autels ; rendue aux catholiques deux ans après l’édit de Nantes, l’église, dès 1608, avait repris son visage d’antan mais, dans la nuit du 16 au 17 décembre 1621, les protestants de nouveaux révoltés, la détruisirent complètement, sauf la tour de l’horloge. Lorsque Louis XIII ayant repris la ville voulut faire chanter un Te Deum, toutes les églises étant ruinées, il dut faire construire une salle provisoire près de Notre-Dame des Tables. La reconstruction fut décidée en 1664 et les Montpelliérains quelle que fut leur condition, participèrent physiquement à l’œuvre que Charles de Pradel consacra en 1684.
La statue de Notre-Dame des Tables disparut mais la dévotion fut transportée dans la chapelle des Jésuites qui était devenue l’église paroissiale, la fête de Notre-Dame des Miracles fut rétablie en 1858 et fixée au 31 octobre ; le 20 mars 1889, Mgr. de Cabrières, entouré des évêques de Carcassonne, de Viviers et du Puy, assisté par l'archevêque d'Avignon, couronnait, au nom de Léon XIII la statue dont Mgr. d’Hulst rappelait la gloire et les bienfaits.
http://missel.free.fr/Sanctoral/10/31.php#tables
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Montpellier#Les_d.C3.A9buts_de_la_ville_au_Moyen_.C3.82ge
http://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Notre-Dame_des_Tables
Les Églises font mémoire…
Anglicans : Martin Luther (+1546), réformateur
Catholiques d’occident : Claude, Luperque et Victorius de Léon (III – IVe s.), martyrs (calendrier mozarabe)
Coptes et Ethiopiens (21 babah/teqemt) : Joël (V-IVe s. av. J.-C.), prophète (Église copte) ; Anba Rueiss, vagabond de Dieu (Église copte-orthodoxe)
Luthériens : Mémoire de la Réforme
Orthodoxes et gréco-catholiques : Stachys, Apelle, Ampliat, Urbain, Narcisse et Aristobule (1er s.), au nombre des 72 disciples ; Epimaque (+250), martyr ; Pierre de Cétigne (+1830), métropolite du Monténégro (Église serbe).
MARTIN LUTHER,ET LA RÉFORME PROTESTANTE (XVIe s.)
Martin Luther en 1529 par Lucas Cranach l'Ancien
Martin Luther naquit en 1483 à Eisleben, en Saxe ; il fit ses études à l’école cathédrale de Magdeburg et à l’université d’Erfurt. Entré chez les Augustins, il reçut l’ordination presbytérale en 1507, et devint lecteur à l’université de Wittenberg.
Elu supérieur provincial de son ordre, Luther eut la charge de veiller sur une douzaine de communautés augustiniennes et, dans ce rôle, il se trouva toujours plus mal à l’aise face aux déviances par rapport à l’Évangile qui se manifestaient un peu partout dans l’Église de son temps. Ecoeuré en particulier par le déplorable trafic des indulgences, il entreprit graduellement d’annoncer la doctrine qui à son avis est au cœur de la foi chrétienne : le justification du croyant par la foi et non par les œuvres.
S’appuyant sur la théologie des lettres de saint Paul et sur la pensée d’Augustin, en 1517, Luther contesta publiquement maintes déviances répandues dès lors dans la pratique ecclésiale de son époque, en affichant une liste de 95 thèses à la porte de l’église de Wittenberg.
Dans le sillage d’autres réformateurs qui, au cours des siècles précédents, avaient lutté pour sauver le cœur de l’Évangile, payant parfois de leur vie leur obstination, Luther donnait de fait son point de départ à la Réforme protestante. Certes, il n’imaginait pas, ce 31 octobre 1517, qu’en peu d’années il allait donner vie à des communautés ecclésiales séparées de l’Église de Rome ; les aléas de l’histoire firent en sorte qu’en peu de temps on en vint à une rupture irrémédiable entre catholiques et protestants, qui se précisa progressivement sur divers présupposés fondamentaux de la foi. Cette rupture qui ne commencerait à se réoarer qu’au XX è siècle.
La Réforme se répandit rapidement dans une grande partie de l’Europe. Martin Luther mourut en 1546, non sans avoir profondément influencé le renouveau de l’Église, protestante aussi bien que catholique, en sauvegardant, à un moment crucial de l’histoire, le primat de la foi et de la Parole contenue dans les saintes Écritures sur tout autre enseignement qui ne serait que le fruit de la quête religieuse de l’homme.
Lecture
Th.35.- Ils ne prêchent pas la vérité chrétienne ceux qui enseignent que la contrition n’est pas nécessaire à ceux qui s’apprêtent à racheter des âmes ou à acquérir des lettres de confession.
Th.36.- Tout chrétien vraiment repentant a droit à la rémission entière de la peine et du péché, même sans lettres d’indulgences.
Th.38.- Il ne faut cependant aucunement dédaigner la rémission et la participation données par le pape, car elles sont, je l’ai déjà dit, une annonce de la rémission donnée par Dieu.
Th.42.- Il faut apprendre aux chrétiens qu’il n’est pas dans la pensée du pape de comparer d’aucune façon l’achat des indulgences aux œuvres de miséricorde.
Th.43.- Il faut apprendre aux chrétiens que celui qui donne à un pauvre, ou qui prête à celui qui est dans le besoin, fait mieux que d’acheter des indulgences.
Th.45.- Il faut apprendre aux chrétiens que celui qui voit un besogneux, le néglige et donne pour des indulgences, ne s’assure pas les indulgences du pape mais la colère de Dieu.
Th.50.- Il faut apprendre aux chrétiens que si le pape connaissait les exactions des prédicateurs d’indulgences, il préfèrerait que la basilique de Saint Pierre fût réduite en cendres plutôt que de la voir édifiée avec la peau, la chair et les os de ses brebis.
Th.55.- Le pape pense obligatoirement que si les indulgences – une très petite chose – sont solennisées par la sonnerie d’une cloche, par une procession et par une cérémonie, la prédication de l’Évangile – la plus grande des choses – doit l’être par la sonnerie de cent cloches, par cent processions et par cent cérémonies.
Th.71.- Qu’il soit anathème et maudit, celui qui parle contre la vérité des indulgences apostoliques.
Th.72.- Qu’il soit béni, par contre, celui qui se met en peine de combattre la licence et les excès de langage des prédicateurs d’indulgences.
Th.79.- Prétendre que la croix qui est ostensiblement dressée avec les armoiries papales équivaut à la croix du Christ est un blasphème.
(Martin Luther, Thèses sur les indulgences)
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Luther
LOUIS MASSIGNON (1883-1962)
Le 31 octobre 1962, Louis Massignon, orientaliste chrétien et témoin de la douceur évangélique, retourne au Dieu d’Abraham et Père de Jésus Christ.
Louis Massignon est né à Nogent sur Marne, en 1883. Au cours de ses années de lycée, il s’est pris de passion pour les cultures orientales et les grandes religions monothéistes. Une fois obtenu son diplôme d’arabe, il séjourna au Maroc, où il apprit à connaître la foi et l’hospitalité musulmane.
Comme pour Charles de Foucauld, dont il fut l’ami et quelque peu le disciple, la rencontre de l’islam et la culture arabe furent pour Massignon aussi l’occasion de redécouvrir sa foi chrétienne. À partir de ce moment, l’orientaliste français fut sans cesse habité par un feu intérieur qui le guidera tout au long de sa vie.
Professeur confirmé d’islamologie, il fit connaître dans le monde entier les richesses de la mystique musulmane, surtout par l’étude de al-Hallag, dont il fut le meilleur interprète. À Paris, ses cours attiraient des foules d’auditeurs, fascinés par la capacité de sympathie pour la pensée de l’autre étranger que Massignon ne cessait de manifester.
Convaincu de la grande incompréhension qui régnait autour des populations d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, il s’employa personnellement à promouvoir une connaissance plus profonde de leurs motivations en Occident ; et à l’instar de la non-violence de Gandhi, il s’engagea à résoudre les graves crises qui existaient dans les territoires colonisés.
Par la finesse de sa charité, sa délicatesse et sa bouleversante humilité, Massignon sut allier jusqu’au bout à un profond esprit scientifique une compassion sans limites.
Louis Massignon est inscrit dans le souvenir du monde musulman qui lui garde profonde estime et reconnaissance.
Lecture
Enterrés vivants, il nous reste au cœur cette étincelle ultime de la Foi. Foi héroïque de notre Père Abraham sommé de sacrifier son fils ; cette foi du pauvre, de l’arriéré, de l’ignorant haï de notre chrétienté sceptique ; Foi pour qui il n’y a plus en Dieu qu’un seul mystère, celui de son unité : l’Acte Pur où Il s’unifie lui-même.
Nous voulons entrer dans cet Acte Pur par la non-violence du « fiat » marial, par nos amis musulmans, nos frères, afin d’être « Un » ensemble avec eux, nous, leurs substitués, comme Dieu est Un.
Pour ces délaissés il n’y a plus qu’une œuvre de miséricorde, l’Hospitalité, et c’est par elle seule, non par les observances légales, qu’on dépasse le seuil du Sacré : Abraham nous l’a montré… Abraham, l’Ami de Dieu, lui avait objecté jadis dix étincelles de Foi encore brûlantes, dix hôtes croyants, habitant la Sodome jordanienne, pour la sauver du feu ; - c’est sans doute du fond de la Sodome spirituelle, de l’enfer d’ « Il primo amore » où Jésus est descendu rallumer le feu de l’hospitalité éteinte, que jaillira l’Indignation Salvatrice du Juge.
(Louis Massignon, Message de Noël 1956, dans Lutte non violente pour la justice)
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_massignon
http://blog-dominique.autie.intexte.net/blogs/index.php/all?cat=43
Publié le 29/10/2009 à 18:10 par jubilatedeo
Bienheureuse Bienvenue Bojani Tertaire dominicaine (+ 1292)
Née dans le Frioul en Italie. Elle entra dans le Tiers Ordre de Saint Dominique et se sanctifia ainsi sans entrer dans un couvent. Ses contemporains l'ont dotée de toutes les vertus, mais « on se demande quand elle eut le temps de les mettre en œuvre tellement son biographe nous la montre occupée à faire sans cesse des miracles. » (Englebert) Elle voulait imiter les souffrances du Christ. Un cilice ne lui suffisant pas, elle serra autour de sa taille une corde qui, peu à peu, lui entra dans la chair. Elle en tomba malade, couverte d'ulcères douloureux. Le pape Clément XII la béatifia en 1763, ratifiant ainsi le culte que le peuple lui rendait.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bienvenue_Bojani
Saint Agent (6ème s.)
Église Saint-Pien-Saint-Agen-Sainte-Colombe de Moyenvic
Anéantie à plus de 60 % par les bombardements alliés qui l'ont libérée le 8 novembre 1944, Moyenvic a été reconstruite par l'architecte Gilles Bureau. L'église Saint-Pien-Saint-Agen-Sainte-Colombe est sans nul doute l'édifice communal le plus moderne. Elle tranche avec les autres constructions du village dont l'architecture hésite encore entre tradition et modernité. Ce vaste volume de béton apparent est composé d'une nef unique très haute et d'un choeur à chevet plat. Il est couvert d'un toit-terrasse. Les élévations du vaisseau sont percées de dizaines de petites ouvertures disposées en quinconce. Le clocher de l'église participe à l'élancement et à l'originalité de la construction : en trident, il est entièrement ouvert sur l'extérieur.
saint Pient et sainte Colombe, à
Moyenvic au diocèse de Nancy. Ils se sanctifièrent par leur solitude. Après leur mort et, à cause de leur réputation, l'évêque de Sens envoya une colonie de moines bénédictins fonder un monastère sur leurs tombes.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Moyenvic
Saint Alexandre et Cronion son serviteur (+ 250)
et les saints Cronion, Julien et Macaire à Alexandrie.
Saint Alexandre et son serviteur Cronion furent d'abord deshabillés pour être exposés à la risée publique puis recouverts de chaux vive. Julien et Macaire, après de nombreuses tortures, furent décapités. Treize autres chrétiens anonymes offrirent leur vie en même temps qu'eux pour ne pas renier leur foi en Jésus-Christ.
Bienheureux Alexis Zaryckyj prêtre et martyr (+ 1963)
Oleksa Zaryckyj, né à Bilch en Octobre 1912, prêtre de Lvov et martyr, il fut déporté, sous le régime soviétique athée, et mourut pour la foi au camp de travail de Dolinka près de Karaganda dans le Kazakhstan le 30 octobre 1963.
Béatifié en Ukraine le 26 juin 2001.
http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_academies/cult-martyrum/martiri/001.html#2001
Voir aussi:
[url]https://theblackcordelias.wordpress.com/category/diocesan-priest-martyr/[/url]
Bienheureux Ange (+ 1739)
Originaire de la Calabre, Luc Antoine Falcone hésita beaucoup avant de devenir religieux. Bel exemple de persévérance, par trois fois, il entra chez les Pères Capucins puis en sortit. Mais dès qu'il eut fait ses premiers voeux sous le nom de frère Ange, il se lança sur le chemin de la perfection. Prédicateur, il préparait ses sermons avec beaucoup de conscience dans les premiers temps, mais, au moment de les prononcer, il perdait la mémoire. Il comprit alors que c'était là volonté de Dieu et se mit à lire, relire et méditer les Saintes Ecritures. Tout spontanément cette méditation incessante enflammait ses paroles, communiquant aux autres les sentiments spirituels dont il avait été pénétré par elle. Ses extases devinrent fréquentes et jusqu'à sa mort il répétait « Oh ! qu'il est beau d'aimer Dieu ! » et c'est ainsi qu'il rendit tranquillement son esprit.
Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/10-30.htm#ange
Bienheureux Bernard de La Tour (+ 1258)
monastère de la chartreuse de Portes
du monastère de la chartreuse de Portes au diocèse de Belley. Il fut le treizième général de l'Ordre de saint Bruno. Nous savons que saint Bernard était en relation avec le roi saint Louis qui, à son instigation, fonda la chartreuse de Paris.
Voir aussi:
http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/chartreuse_de_portes__01_ain_/index.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chartreuse_de_Portes
Saint Dragoutine (+ 1316)
Fils du roi de Serbie, Ouroch 1er, il chassa son père, s'empara du trône, et l'enferma dans un monastère. Quand il reconnut la gravité de sa faute, il céda la royauté à son frère qu'il jugeait plus digne. Il se retira dans une de ses propriétés de Bosnie pour y vivre en famille, dans le repentir. Il donnait ses biens aux pauvres et lui-même, en esprit de pénitence, dormait souvent dans une tombe pleine d'épines et de pierres tranchantes. Il soutint aussi le monastère de Sainte Catherine au Sinaï. Quelques années avant sa mort, il demanda de revêtir l'habit monastique.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stefan_Dragutin
Sainte Eutropie martyre à Alexandrie (3ème s.)
À Alexandrie, au IIIe siècle, sainte Eutropie, martyre, qui, ayant refusé de renier le Christ, fut torturée atrocement jusqu’à rendre l’âme.
Martyrologe romain
Saint Foillan Abbé de Fosses-la-Ville (+ 655)
A Fosse, près de Namur, la naissance au ciel de ce saint venu d'Irlande. Il était le frère de saint Fursy, abbé de Lagny dans la Brie française. Il prêcha d'abord l'Evangile en Angleterre et comme bien d'autres de son époque, il se rendit dans le nord des Gaules et particulièrement dans le Brabant. Lui et trois de ses compagnons furent égorgés par des malfaiteurs qui les dépouillèrent et traînèrent leurs cadavres dans la forêt. Les prodiges qui s'opéraient sur son tombeau le firent considérer comme un saint dès les premiers temps.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Feuillien_de_Fosses
Saint Gérard évêque en Italie du Sud (+ 1112)
Cathédrale de Potenza
À
Potenza en Lucanie, l’an 1112, saint Gérard, évêque.
Martyrologe romain
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Potenza
Saint Germain de Capoue Evêque (+ 545)
Légat du Pape à Constantinople sous l'empereur Justinien pour renouer l'unité entre l'Orient et l'Occident qu'un schisme divisait depuis quarante ans. Il réussit à éteindre ce schisme. Il était un grand ami de Saint Benoît, lequel, selon Godescard «vit son âme portée au ciel par des anges au moment de son décès.»
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Capoue
Sainte Hélène d'Anjou (+ 1276)
La reine Hélène d'Anjou et son fils Stefan Milutin, fresque du monastère de Gračanica, 1321
Née dans le Val de Loire, de la famille du roi de Sicile Charles d'Anjou, elle fut mariée au roi de Serbie Ouroch I pour des raisons d'alliance. Elle fut une bonne reine, une bonne épouse et une bonne mère. Deux des fils furent des saints : saint Théoctiste et saint Miloutine. Elle fit régner la concorde entre ses fils, se consacra à la défense de son peuple et accepta que son époux abdique son pouvoir royal pour devenir moine. Elle-même, tout en restant dans son palais royal, mena une vie simple. Quelque temps avant sa mort, elle rappela à son fils le roi Dragoutine : « Tu es aujourd'hui ici et demain on ne sait où, aujourd'hui monarque et demain sujet, aujourd'hui opulent et demain misérable. »
Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsoctobre/oct30bis.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_H%C3%A9l%C3%A8ne_d%27Anjou
Saint Herbert (Henbern) (+ vers 915)
Cathédrale Saint-Gatien de Tours, construite entre 1170 et 1547.
Après avoir été abbé de Marmoutiers, il est nommé archevêque de Tours.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Archev%C3%AAque_de_Tours
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tours#Culture_locale_et_patrimoine
Saint Illogan de Cornouailles, Confesseur
Dans les anciens temps, c'était la coutume de dédicacer les églises aux saints avec qui une église avait été d'une manière ou d'une autre associée. Illogan est un nom Celtique que l'on trouve tant en Cornouailles qu'en Bretagne, et Illogan est le nom d'un saint Celte connu aussi bien en Bretagne que dans le Montgomeryshire.
Boderlogan, une ferme à Wendron, Cornouailles, s'épelait Bod-elugan en 1316, ce qui signifie "la maison d'Illogan". Il y a un saint Ilog qui est le patron d'Hirnant, à Powys, Pays de Galles, et se nom revient sous diverses formes dans cette paroisse. Plusieurs antiques calendriers Gallois comportent ce nom.
Quand William de Worcester visita le couvent Dominicain de Truro en 1378, on lui apprit que le corps du saint avait sa tombe dans l'église Illogan, la référence originale en latin était "Sanctus Illugham de Cornubia jacet prope Redruth, prope villam Truroburgh". Saint Illogan a pu avoir auparavant son propre jour de Fête, mais après la Réfome il l'a perdu comme beaucoup d'autres, ayant entrainé une réduction du nombre de jours fériés annuels. La Fête de saint Illogan a lieu à présent à la saint Luc - probablement parce que le nom de l'Evangéliste ressemble un peu à celui du vieux saint Celte.
Voir aussi:
http://web.archive.org/web/20030416191344/www.saint-illogan.org.uk/saint.htm
http://www.saint-illogan.org.uk/parish/illogan.htm
Saint Jean de Kotchourov (+ 1917)
Holy Trinity Cathedral est une église orthodoxe américaine du diocèse du Midwest située dans le secteur communautaire de West Town à Chicago
Envoyé jeune prêtre comme missionnaire en Amérique du Nord, il entreprit la construction de la cathédrale russe de Chicago. Revenu en Russie quelque temps avant la Révolution d'Octobre, il fut massacré en pleine rue, à Tsarskoïe Selo, par une groupe de marins bolcheviks six jours après le coup d'Etat. Il devint ainsi le premier martyr de la Révolution au sein du clergé russe. Il fut canonisé par le Patriarcat de Moscou en 1994, à la demande de l'Eglise orthodoxe d'Amérique.
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Holy_Trinity_Cathedral_(Chicago)
Bienheureux Jean Slade martyr (+ 1583)
John Slade, originaire de Manston, Dochester, étudia à Oxford. Parce qu’il avait refusé de reconnaître la suprématie de la reine Élisabeth Ière dans le domaine spirituel, arrêté en même temps que le Bienheureux Jean Bodey, il fut pendu au gibet et affreusement démembré à Winchester en Angleterre.
Béatifié en 1929.
Bienheureux Jean-Michel Langevin prêtre et martyr (+ 1793)
Né à
Ingrandes-sur-Loire, le 19 avril 1731, mort à Angers le 30 octobre 1793.
Alors que la terreur régnait en France, sous la Révolution, il fut guillotiné à cause de son sacercoce, premier d’une troupe d’une centaine d’hommes et de femmes qui demeurèrent unanimes dans la foi du Christ et témoignèrent fermement et sans peur jusqu’à la mort.
Homélie de la béatification de quatre-vingt-dix-neuf martyrs d’Angers, Jean-Paul II, le 19 février 1984.
http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/1984/documents/hf_jp-ii_hom_19840219_beatificazione-repin-mazzucconi_fr.html
"Ce qu’ils voulaient, c’était rester fidèles à l’Eglise." (discours aux pélerins d'Angers)
http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1984/february/documents/hf_jp-ii_spe_19840220_pellegrini-angers_fr.html
Liste des bienheureux.
http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_academies/cult-martyrum/martiri/001.html#1984
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ingrandes-sur-Loire
Saint Joseph de Constantinople (+ 1283)
Il était prêtre marié. A la mort de sa femme, il devint moine puis higoumène. Réputé pour sa douceur et son amour à l'égard des pauvres, il fut le père spirituel de l'empereur Michel Paléologue. Devenu patriarche de Constantinople, il s'opposa à l'union avec Rome à laquelle travaillait l'empereur et, pour cela, fut déchu de sa charge de patriarche. Après la mort du patriarche « pro-latin » Jean Vekkos, il redevint patriarche, mais il mourut trois mois plus tard.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_de_Constantinople
Saint Lucain Martyr à Lagny, près de Paris (5ème s.)
Eglise de Lagny
Le bréviaire de diocèse de Paris, en 1640, le faisait originaire du Poitou, où saint Hilaire l'aurait baptisé. Prédicateur à Orléans, il vint à Paris et c'est là qu'il fut arrêté et rendit témoignage à la vérité du christianisme. La légende veut qu'il eût été décapité à
Lagny.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lagny
Autre biographie:
L'auteur des "Antiquités de Paris" dit que saint Lucain vint des parties de l'Orient, en Poitou, et qu'il fut baptisé par saint Hilaire, évêque de Poitiers; mais cela ne peut s'accorder avec le temps de ses martyre, que l'on met sous Antonin; de plus, il paraît, par le Bréviaire de Paris imprimé en 1640 et que nous suivons ici, qu'il était originaire d'Aquitaine. Son zèle pour la gloire du Dieu lui fit quitter son pays afin de porter la lumière de la Foi dans diverses provinces des Gaules. Comme il déclamait hautement contre le culte des faux dieux et qu'il excitait partout les peuples à embrasser la Foi Chrétienne, il fut poursuivi à Orléans et enfin arrêté à Paris, où il s'était rendu pour continuer le ministère de la prédication de l'Evangile. Le juge le fit aussitit amener devant son tribunal et lui commanda de renoncer à la Foi et de sacrilier aux divinités du pays; mais le généreux missionnaire, bien loin de consentir à cette impiété, entra dans un saint emportement contre la superstition païenne et exhorta le tyran à y renoncer lui-même et à adorer Jésus-Christ, Sauveur du monde entier, dont il lui annonçait le grand mystère.
Ces paroles irritèrent tellement cet idolâtre que, pour récompense du Salut éternel qu'il voulait lui procurer, il le fît tourmenter en sa présence d'une horrible manière, n'y épargnant aucun instrument de supplice. Lucain endurait tous ces tourments avec une constance invincible et même avec tant de tranquilité que, dans une de ses plus grandes douleurs, il exhortait sans cesse les spectateurs de ses tortures à reconnaître la vérité du Christ. Enfin, le juge, voyant que plusieurs, touchés de son courage qui ne pouivait venir que du Ciel, détestaient les idoles et protestaient qu'ils voulaient être Chrétiens, donna contre lui une dernière sentence de mort et le condamna à avoir la tête tranchée. Elle ne fut pas plus tôt abattue que Lucain se leva sur ses pieds, la reprit entre ses mains et la porta comme en triomphe à une demi-lieue de l'endroit où il avait été exécuté; il la mit sur une pierre qui, en mémoire d'un si grand prodige, a été depuis appelée la "Pierre de saint Lucain". Là, son corps cessa de donner des marques de vie et se reposa sur terre.
Ses précieuses dépouilles furent enlevéee par les fidèles et enterrées avec grand soin, dans le temps de la persécution. Depuis (1666), elles furent mises avec beaucoup d'honneur dans une châsse couverte de lames d'argent, et placées sur le maître-autel de la cathédrale de Paris. On descendait cette châsse et on la portait en procession, dans les nécessités publiques, avec celles de saint Marcel et de sainte Geneviève. Aujourd'hui, Notre-Dame de Paris ne possède plus ce trésor.
Nous avons conservé, en l'actualisant, le récit du père Giry.
Saint Marcel le Centurion Martyr à Tanger (+ 298)
Saint Marcel, son épouse None et leurs enfants.
Retable de saint Marcel, église Saint-Marcel de Léon. Espagne.
Originaire de la Galicie, il s’engage comme soldat dans une unité basée à Tanger (Maroc actuel), puis il est rapidement promu au grade de centurion. Il épouse une jeune fille prénommée None et douze enfants naissent de cette union. Après avoir entendu un prêche de l’évêque Décence, il se convertit au Christianisme, et ainsi font sa femme et ses enfants. Pendant les fêtes organisées en l’honneur de l’anniversaire de l’empereur Maximin, alors que les troupes sont toutes rassemblées, il refuse tout d’abord de sacrifier aux idoles, puis il se déclare Chrétien, et enfin il retire son équipement militaire et le jette aux pieds des dignitaires présents. Traduit devant un magistrat dénommé Fortunatus, il persiste dans sa détermination et après un cours procès il est condamné à être décapité. Tous les enfants de Saint-Marcel subissent le même sort de leur père et meurent en martyrs.
Autre biographie:
La Passion du centurion Marcel est un document de bon aloi, malheureusement transmis par des texte,s gâtés. Voici un essai de traduction établi sur l'édition procurée en 1943 par le R. P. de Gaiffier (d'après Madrid, Bibl. nat., A. 76; puis Paris, Bibl. nat., lat. 17002).
"1. Le 5 des calendes d'août, sous le consulat de Faustus et de Gallus [28 juillet 298], Marcellus, centurion, ayant comparu devant le gouverneur Astasius Fortunatus, celui-ci lui demanda : "Est-ce vrai que tu aies jugé bon, contre la discispline, d'ôter le ceinturon et de jeter à terre l'épée et le cep de vigne?"
Saint Marcel répondit : "Oui, le 12 des calendes d'août [21 juillet], quand vous avez célébré la fête de votre empereur, je t'ai déjà déclaré à haute voix que j'étais Chrétien et que je ne pouvais le servir comme officier. Je ne sers que Jésus-Christ, le Fils de Dieu tout-puissant".
Fortunatus répliqua : "Tu as fait scandale, je ne puis étouffer l'affaire. Je suis obligé de te déférer à nos seigneurs Augustes et Césars. Tu seras donc envoyé au tribunal de mon seigneur Agricolanus.
2. [Texte de l'accusation.] "Manilius (sic) Fortunatus, à son cher Agricolanus, salut. Comme nous célébrions le jour si bienheureux et si joyeux pour tout l'univers de la propre naissance de nos Augustes et Césars, je t'informe, seigneur Aurelius Agricolanus, que Marcellus, centurion ordinaire, pris de je ne sais quelle folie, s'est spontanément défait de son baudrier, et a cru bon de jeter devant le front des troupes de nos seigneurs l'épée et le cep qu'il portait. Je me suis vu dans la nécessité de déférer l'affaire à ta juridiction, et de t'envoyer l'inculpé".
3. Sous le consulat de Faustus et de Gallus, le 3 des calendes de novembre [30 octobre 298], à Tingi [Tanger], Marcellus, centurion, fut introduit devant le juge. Lecture fut donnée des pièces par le greffier : "Le gouverneur Fortunatus a déféré à ta juridiction Marcellus ici présent. Voici la lettre écrite à son sujet et dont je vais donner lecture, si tu l'ordonnes".
Agricolanus prononça : "Lisez". Après lecture, Agricolanus demanda à l'accusé : "As-tu dit ce qui est consigné dans
l'acte? - Je l'ai dit. - Chacune de ces paroles? - Oui. - Tu servais comme centurion ordinaire? - Oui. - Quelle folie furieuse t'a poussé à répudier tes serments pour suivre ces aberrations? - Il n'y a pas de folie à craindre Dieu. - Tu as jeté tes armes? - Oui. Il ne convenait pas à un Chrétien de s'empêtrer dans le service du siècle. Il sert le Christ Seigneur". Agricolanus conclut : "Le cas de Marcellus est de ceux que sanctionne la discipline. Attendu que Marcellus,
qui servait en qualité de centurion ordinaire, a publiquement répudié en termes infamants son serment militaire, et qu'en outre, comme il appert de l'acte du gouverneur, il s'est répandu en paroles furieuses, il est décidé qu'il sera châtié par le glaive".
Comme on le menait au supplice, le même Marcellus dit : "Agricolanus, Dieu te bénisse!"
C'était bien ainsi que Marcellus, le martyr glorieux, devait quitter le monde.
Saint Marcel le Centurion. Eglise Saint-Marcel de Léon. Espagne.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Maroc#Antiquit.C3.A9
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/10/30/index.html
Saint Marcien évêque en Sicile (2ème s.)
À
Syracuse en Sicile, peut-être au IIe siècle saint Marcien, vénéré comme le premier évêque de la cité.
Martyrologe romain
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syracuse
Saint Maxime martyr en Campanie (+ 303)
À
Cumes en Campanie, l’an 303, saint Maxime, martyr.
Martyrologe romain
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cumes
Saint Miloutine (+ 1320)
Fils du roi Ouroch et de la reine sainte Hélène, et devenu prince à la suite de la démission de son frère saint Dragoutine, il partit en guerre contre l'empereur Michel Paléologue parce que celui-ci avait accepté l'union avec Rome. En montant sur le trône, il avait fait le voeu de construire autant d'églises que d'années de son règne. Il en construisit quarante-deux dans son pays comme aussi à Thessalonique, Constantinople, Jérusalem et Sofia. Il avait l'habitude de visiter son peuple, revêtu d'habits pauvres, le soir pour se renseigner sur les besoins de ses sujets afin de leur venir en aide. Il vivait d'une manière modeste et familiale. Il repose à Sofia en Bulgarie.
Cathédrale Sainte-Nedelja de Sofia conserve depuis les environs de 1460, les restes du saint roi serbe Etienne VI Miloutine
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stefan_Uro%C5%A1_II_Milutin
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Sainte-Nedelja_de_Sofia
Saint Saturnin Martyr (+ v. 304)
Martyr à
Cagliari, en Sardaigne.
Il "eut la tête tranchée par ordre du président Barbare, l'an 304, pendant la persécution de Dioclétien."
(Source: Dictionnaire hagiographique de Pétin, Jacques-Paul Migne)
http://books.google.fr/books?id=tmYAAAAAMAAJ&pg=RA5-PA975&lpg=RA5-PA975&dq=saturnin+cagliari&source=web&ots=zGO5Q9b5G7&sig=Ahac9YWhtFG6hvCo1pLRO91G9T8&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=1&ct=result
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cagliari
Saint Sérapion Evêque d'Antioche (+ 211)
SÉRAPION, institué évêque d'Antioche la 11ème année du règne de Commode, écrivit sur l'hérésie des montanistes une lettre à Carinus et Pontius dans laquelle on remarque ces paroles : "Je veux vous faire voir que les absurdités de cette hérésie, ou, comme ils disent, de la prophétie nouvelle, ont été repoussées par le monde entier. Dans ce but, je vous envoie les lettres du bienheureux Apollinaire, évêque d'Hiéropolis". Sérapion a composé en outre 2 épîtres dont la première est adressée à Domnus qui, au temps de la persécution, était passé aux Juifs; la seconde, écrite pour l'Eglise de Rhoson en Cilicie, traite de l'évangile qui porte le nom de Pierre, et dont la lecture avait fait tomber cette Eglise dans l'hérésie. On conserve encore dans plusieurs endroits de courtes épîtres de cet auteur qui répondent à sa vie toute ascétique.
S. Jérôme, De viris illustribus, n. 41
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/jerome/002.htm
Autre biographie:
Comme beaucoup de personnages des premiers siècles qui ne sont pas martyrs, Sérapion d'Antioche n'avait pas reçu de culte après sa mort, et ses compatriotes d'Orient n'ont jamais réparé cette lacune, tandis que les Occidentaux, à la suite d'Adon dont on connaît les innovations en cette matière, répètent son nom dans tous les martyrologes. Sérapion a été le 8ème évêque d'Antioche après saint Pierre. Son épiscopat dura une vingtaine d'années, de 190 ou 191 à 211 ou 212. Saint Jérôme et Eusèbe nous ont transmis le souvenir de son activité, car tous ses écrits sont perdus.
La crise montaniste avait fortement secoué les Églises d'Asie. Sérapion ne pouvait s'en désintéresser; après un Concile, il écrivit à 2 personnages qui occupaient sans doute une situation assez élevée, Caricus et Pontius, pour réfuter l'hérésie; sa lettre se terminait ainsi : "Afin que vous sachiez que l'action de cette organisation trompeuse qu'on surnomme la nouvelle prophétie est réprouvée par tous les frères dans le Christ répandus dans toute la terre, je vous envoie les écrits de Claudius Apollinaire, le très heureux évêque d'Hiéropolis en Asie". Sérapion fit signer sa lettre par quelques évêques, dont Aurelius Quirinius et Aelius Publius Julius, évêque de Delbelte. Son envoi constitua un dossier antimontaniste dont la bonne influence fut durable.
Une autre hérésie plus ancienne vivait toujours, le docétisme, qui s'appuyait sur des apocryphes. Certains Chrétiens de Rossos en Cilicie avaient été égarés en lisant l'évangile attribué à Pierre. Sérapion écrivit un livre sur le sujet, où il résumait ainsi son opinion : "Frères, nous recevons Pierre et le reste des Apôtres comme le Christ, mais nous sommes assez avisés pour répudier les écrits mensongers mis sous leurs noms, sachant que nous n'avons rien reçu de tel. Étant près de vous, je supposais que vous étiez tous attachés à la vraie Foi, et n'ayant pas lu l'évangile présenté par eux sous le nom de Pierre, je disais : 'Plutôt que de paraître montrer de la petitesse d'esprit, laissons-le lire'. Mais maintenant j'ai appris par ce que j'ai lu que leur esprit s'enfonce dans l'hérésie... Après nous être procuré cet évangile auprès de gens qui l'avaient pratiqué, successeurs de ceux qui avaient commencé à l'introduire et que nous appelons docètes (car la plupart de leurs sentiments sont de cette école), nous avons pu le parcourir : nous y avons trouvé beaucoup de choses conformes à l'enseignement véritable du Sauveur et un certain nombre en désaccord que nous vous soumettons".
Sérapion écrivit aussi à un certain Domnus, qui lors de la persécution était tombé dans les erreurs des Juifs; au dire de saint Jérôme, il rédigea de courtes lettres conformes à la vie sainte qu'il menait.
Il mourut en 211 ou 212.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9rapion_d%27Antioche
Saint Suliac Moine gallois (+ 606)
Église de Saint-Suliac
Moine gallois, fleuri de légende. Il évangélisa la région d'Aleth ou Saint Malo.
Voir aussi:
saint Suliau, dans la liste des saints de Bretagne célébrés au diocèse de Quimper et Léon
http://catholique-quimper.cef.fr/decouvrez_notre_patrimoine/bol-d-air-breton
et Tysilio of Wales, Abbot (AC)
http://www.saintpatrickdc.org/ss/1108.shtml
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Suliac
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Suliac
http://valderance.free.fr/suliac0.htm
Sainte SCIUSCIANIK (Suzanne ; +475)
L’Église de Géorgie fait mémoire en ce jour du martyre de la Grande Duchesse Sciuscianik, qui s’est achevé le 17 octobre 475, après une longue incarcération qu’elle a subie en raison de sa foi chrétienne.
L’aventure de Sciuscianik, historiquement, nous est parvenue grâce à l’admirable récit hagiographique de Jacques Chuzesi, confesseur de la sainte, le plus ancien et sans doute le plus grand écrivain religieux de Géorgie.
Sciucianik était la fille de Vardan Mamikonyan, aristocrate arménien ; elle fut donnée en mariage à Varsken, Grand Duc de Karthli, en Géorgie orientale. Leur union fut altérée quand Varsken, pour des raisons politiques vraisemblablement, se convertit au zoroastrisme en présence du roi des Perses. Sciuscianik accusa son mari d’apostasie ; elle fut arrêtée, incarcérée et soumise à des humiliations publiques. En prison elle ne voulut aucun privilège, et devant la décision irrévocable de son mari, elle mourut, après six ans de souffrances, épuisée par les jeûnes et les mortifications.
Ce 30 octobre, le Patriarcat de Géorgie fait mémoire de Sciuscianik. L’Église d’Arménie la célèbre le jeudi qui suit le deuxième dimanche après la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix.
Lecture
Quand j’entrai, je vis qu’elle était couverte de balafres et le visage tuméfié. Je lui dis : « Laisse-moi nettoyer ton visage du sang qui le couvre et de la poussière qui irrite tes yeux ; je vais t’appliquer des onguents et te donner des médicaments pour alléger tes douleurs sans cesser de plaire à Dieu ». Mais Sciuscianik me répondit : « Père, ne dis pas cela : le sang que tu vois est pour la purification de mes péchés ». Alors j’élevai la voix et commençai à pleurer. Mais Sciuscianik d’intervenir : « Ne pleure pas pour l’état dans lequel tu me vois : cette nuit, pour moi, a marqué le commencement de ma joie »
(Jacques Chuzesi, Passion de sainte Sciuscianik)
Bienheureux Térence-Albert O’Brien évêque et martyr, de l’Ordre des Prêcheurs (+ 1651)
Dominicain, né en 1601 à Tower Hill, Co Limerick, Irlande, évêque à la tête de l’Église de Emly, il se dépensa pour soigner les gens atteints de la peste, mais, arrêté par des soldats, sous le régime de Cromwell, il fut conduit au gibet en haine du sacerdoce et de la foi catholique à Limerick le 30 octobre 1651.
Béatifié le 27 septembre 1992 par Jean-Paul II avec 16 autres martyrs catholiques irlandais.
http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_academies/cult-martyrum/martiri/001.html#1992
voir aussi:
http://celticsculpture.com/tag/caught/
Saint Tertios (1er s.)
et les saints Marc, Justus et Artémas. Ils faisaient partie des soixante-dix disciples du Seigneur. La tradition veut qu'ils devinrent évêques et qu'ils moururent dans la paix du Seigneur après avoir glorifié Dieu par leur conduite et leur parole.
Les Églises font mémoire…
Catholiques d’occident : Marcel de Léon (+298), martyr (calendrier mozarabe)
Coptes et Ethiopiens (20 babah/teqemt) : Jean Colobos, moine (Église copte) ; Elisée (IXe s. av. J.-C.), prophète (Église d’Ethiopie)
Luthériens : Godescalcus (+868), moine et théologien en France ; Jakob Sturm (+1553), maire de Strasbourg
Maronites : Baruch (VII-VIe s. av. J.-C.), prophète ; Sérapion (II-IIIe s.), patriarche d’Antioche
Orthodoxes et gréco-catholiques : Zénobe et sa sœur Zénobie (+285), martyrs ; Sciuscianik, martyre ; Joseph Giandieri (+1770), catholicos (Église géorgienne).
Publié le 28/10/2009 à 08:30 par jubilatedeo
Saint Narcisse Evêque de Jérusalem (+ 212)
Originaire de la Grèce, il est nommé évêque de Jérusalem vers 195, alors qu’il a déjà plus de 80 ans. Au cours de son épiscopat, il organise un concile chargé de statuer sur la détermination de la date de Pâques (un dimanche et non au jour anniversaire du 14 nisan). Il entreprend aussi de renforcer la discipline du clergé et des laïcs, s’attirant ainsi l’hostilité de plusieurs notables des environs. Trois d’entre eux n’hésitent pas à utiliser la calomnie pour l’accuser faussement, ce qui le pousse à quitter son diocèse pour se retirer dans la solitude et la prière. Après la mort de ses calomniateurs, Narcisse revient à Jérusalem et reprend sa charge. Saint-Narcise aurait opéré un miracle en transformant de l’eau en huile.
Autre biographie:
Saint Narcisse, né en Palestine, vers la fin du Ier siècle entra dans l'état ecclésiastique. Pendant toute sa vie il fut entouré de l'estime universelle. À l'âge de quatre-vingts ans, il fut choisi pour évêque de Jérusalem. Cette haute dignité lui inspira un nouveau zèle et une nouvelle ferveur, et il gouverna son troupeau avec une vigueur qu'on n'aurait pas dû naturellement attendre de son grand âge.
Sa vie austère et pénitente fut toute entière vouée au bien de l'Église. En 195, il présida, avec Théophile de Césarée, un concile tenu relativement à la célébration de la fête de Pâques, et où il fut décidé que cette fête se célébrerait toujours un dimanche, et non le jour où il était d'usage de la célébrer chez les Juifs.
Le Ciel opéra un grand nombre de prodiges par les mains de ce vénérable pontife : on en raconte un particulièrement remarquable. Une veille de Pâques, l'huile manquait aux lampes de son église pour les offices solennels qui avaient alors lieu dans la nuit. Narcisse commanda de tirer de l'eau à un puits qui était proche et de la lui apporter ; il la bénit et la fit verser dans les lampes ; on s'aperçut alors qu'elle s'était changée en huile. On conserva longtemps avec respect des restes de cette huile miraculeuse.
La vénération que ce saint évêque s'était attirée ne put le garantir de la malice des méchants. Trois scélérats l'accusèrent d'un crime atroce et confirmèrent leur calomnie par des imprécations horribles contre eux-mêmes. L'un dit : « Je veux être brûlé vif, ci cela n'est pas vrai ! » L'autre : « Je veux être couvert de la lèpre ! »Le troisième : « Je consens à perdre la vue ! »Narcisse crut devoir céder à l'orage et se retira dans un désert, où il s'ensevelit pendant huit années. Dieu se chargea de sa vengeance. Ses calomniateurs reçurent le prix de leur crime : le premier périt dans un incendie, avec toute sa famille ; le second fut couvert d'une lèpre horrible ; le troisième, frappé d'effroi et plein de repentir, pleura son péché au point qu'il en perdit la vue. Narcisse ne put résister plus longtemps aux instances de son peuple et vint reprendre le soin de son Église. Il mourut à l'âge de cent seize ans.
Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/10-29.htm#narcisse
http://fr.wikipedia.org/wiki/Narcisse_de_J%C3%A9rusalem
Saint Abraham (+ 1077)
L'Eglise russe fait mémoire de ce saint moine qui fut archimandrite du monastère de Rostov-Veliki, entre Moscou et Iaroslav.
Voir aussi:
http://it.wikipedia.org/wiki/Abramo_di_Rostov
Saint Abramios (3ème s.)
Il naquit en Mésopotamie non loin d'Edesse. Il voulut vivre en ermite et s'installa sur les bords de la mer de Marmara, près de Lampsaque. Grand fut son rayonnement auprès des païens de la région qui peu à peu découvrirent le Christ. Il avait recueilli l'une de ses nièces qui était orpheline, mais celle-ci, prenant de l'âge, succomba au péché de la chair avec un jeune moine qui vivait non loin de là. Dans son désespoir, au lieu de se relever, elle se livra à la prostitution dans la ville voisine. Il se rendit un jour chez elle, déguisé en soldat, et lui parla avec douceur, évitant les reproches et lui rappelant que la miséricorde de Dieu est infiniment supérieure au plus grand des péchés et que le seul péché qui empêchait le pardon était le désespoir en cette bonté de Dieu. Elle quitta l'auberge avec lui et reçut ainsi la joie d'une vie qui s'épanouit dans la paix du Seigneur.
voir aussi:
http://en.wikipedia.org/wiki/Abramios_the_Recluse
Sainte Anastasie de Rome (3ème s.)
qu'il faut distinguer de celle que l'on célèbre en décembre à Rome. L'histoire la dit remarquablement belle dans sa jeunesse ce qui lui attira la passion du gouverneur. Mais sa foi inébranlable retourna en une haine brutale cette passion inassouvie. Et c'est ainsi qu'au milieu des tortures, Anastasie témoigna de sa fidélité au Christ.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anastasie_la_Romaine
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsoctobre/oct29.html
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/010.htm
Saint Anne (8ème s.)
On pourrait dire Sainte Anne, mais écoutez plutôt.
Elle naquit à Byzance. Heureuse épouse, mère de deux enfants, veuve très tôt, elle eut aussi le chagrin de perdre ses enfants. Elle voulut suivre «la voie angélique», et, pour cela, elle s'habilla comme un moine, se fit la tonsure monastique et se fit appeler Euphimien. Quand elle se présenta au premier monastère venu, elle déclara qu'elle était un eunuque. Malgré la répugnance de l'higoumène à l'accepter à cause de ses manières efféminées, elle put entrer dans la communauté qu'elle édifia par son obéissance exemplaire et son humilité. Le patriarche Taraise lui confia même un nouveau monastère. Un jour, le moine Euphimien fut accusé par un moine indigne. Elle dut se retirer pour éviter les curiosités sur son identité.
L'Eglise en Orient fait grande «mémoire de saint mère Anne qui se fit appeler Euphimien».
Saint Bond (7ème s.)
ou Bald ou Baud. Il était originaire de Sens, mais il s'en fut longtemps en Espagne où il fit un riche mariage. La chronique dit que ses parents venus le voir sans qu'il le sache, il les trouva chez lui, couchés. Pensant à un adultère de sa femme, il les tua, et ce ne fut qu'au retour de son épouse qu'il se rendit compte de son parricide. Il se fit pèlerin pénitent sur la route de Rome où il reçut le pardon du Pape. Il retourna à Sens où l'archevêque l'accueillit avec miséricorde. Des miracles nombreux étonnèrent ses contemporains.
voir aussi:
http://www.paron.fr/
Sur le site de "www.paron.fr"
rubrique "savoir"
Saint Bond Partie 1
Saint Bond Partie 2
Saint Colman Mac Duagh évêque irlandais (+ v. 632)
Puits sacré de St. Colman Mac Duagh dans Corker, Irlande
Moine ordonné évêque malgré lui, il vécut avec un seul disciple de légumes et d’eau, puis fonda un
monastère à Killmacduagh, qui le vénère comme son premier évêque.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_de_Kilmacduagh
A lire la vie de saint Colman Mac Duagh
http://translate.google.com/translate?hl=fr&u=http%3A%2F%2Fwww.stcolman.com%2Flife_baptism.html
monastère de Killmacduagh
Voir aussi:
http://web.archive.org/web/20021016212212/http://www.hynes.net/kilmacduagh.html
Saint Dodon de Wallers abbé de Wallers (+ 760)
Procession de saint Dodon à MOUSTIER EN FAGNE
ou « de la Vallée ».
Il fut un bon moine, charitable et compatissant envers les pauvres, rempli d'humilité et d'une sainte confiance en Dieu. Les moines du monastère de Wallers n'eurent qu'à se réjouir d'avoir un tel Père-abbé à leur tête. C'est pourquoi, ils n'hésitèrent pas à en faire un saint.
Le monastère a été d’abord désigné du nom de Wallers, puis de celui de Moustier.
Dans le Cambrésis, au VIIIe siècle, saint Dodon, abbé, qui gouverna le monastère de Waller en Fagne, auquel il fit don de ses biens, mais se retira bientôt dans un ermitage.
Martyrologe romain
Voir aussi:
- Saint Dodon, patron de la Fagne
http://www.moustier-en-fagne.net/
- 59132 Moustier en Fagne
http://www.terascia.com/article.php?sid=102
La Châsse de Saint Dodon
Voir aussi:
http://www.moustier-en-fagne.net/site%20en%20ligne/histoire.htm
Sainte Ermelinde Vierge dans le Brabant (+ 595)
Fille d’une famille de la haute noblesse belge. Contre le vœu de ses parents qui souhaitent la marier, elle se destine à la vie religieuse. Elle s’installe d’abord comme recluse aux environs de Jodoigne, mais sa retraite ayant été découverte, elle suscite la convoitise de jeunes seigneurs des environs. Elle s’enfuit alors et s’arrête près de Tirlemond, en un lieu nommé Meldert dans le Brabant belge au diocèse de Malines et là trouva un saint prêtre dont elle fit son directeur spirituel et qui la dirigea sur les voies de la sainteté. Elle s’installa comme ermite jusqu’à la fin de sa vie.
Autre biographie:
Sainte Ermelinde (ou Hermelinde) était d'une famille si illustre, que saint Pépin, duc de Brabant et père de sainte Gertrude, se faisait gloire d'en être issu. Son père se nommait Ermenold, et sa mère Ermesende. On lui donna une éducation conforme à sa qualité; mais bien loin de se laisser prendre le coeur par les attraits de la vanité ou par l'éclat de la grandeur, elle ne respirait dès l'enfance que la retraite, l'oraison et la Parole de Dieu. Elle ne voulut jamais écouter aucune proposition de mariage, et pour détourner ses parents de pouvoir l'y engager, elle fit voeud e virginité, se coupa elle-même les cheveux, renonça hautement à la pompe du siècle, et entreprit une vie d'ascète. Bientôt ces austérités ne lui suffirent plus; il lui fallait la solitude pour ne vivre qu'avec Dieu seul. Elle quitta la maison paternelle, la seigneurie de Terdonck, près du village de Lovenjoul, aux environs de Leuven (Louvain), et les biens qu'on lui offrait pour sa subsistance, et alla se cacher dans une bourgade nommée Bevec. Là, méprisant sa noblesse, elle allait, les pieds nus, à l'église, où elle passait les jours et les nuits en prières. Elle n'avait pas d'autre ambition que d'être une humble servante de Notre-Seigneur.
Avertie par un Ange que 2 jeunes seigneurs tendaient des pièges à sa vertu, elle abandonna Bevec et se rendit à Meldrik, appelé depuis Meldaert ou Meldert (Meldradium), au diocèse actuel de Mechelen (Malines). Ce fut là qu'elle passa le reste de ses jours, ne vivant que d'herbes sauvages et vivant en ascète comme les anciens solitaures dans les déserts d'Egypte. Enfin, après y avoir vaincu le monde, les passions de la chair et le démon dans plusieurs combats, il plut à Notre-Seigneur, qu'elle avait aimé uniquement sur la terre, de l'appeler à Lui pour la couronner dans le Ciel. Elle mourut le 29 octobre, au commencement du 7ième siècle. Les Anges eux-meêms prirent soin d'enterrer son corps en cet endroit et de chanter des hymnes et des cantiques à ses obsèques. 48 ans après, les prodiges qu'il opéra le firent découvrir; et, ayant été levé de terre par la piété de saint Pépin, il fut mis dans un monastère de vierges qu'il fonda pour cet effet et enchirit grandement.
Dans les représentations de sainte Ermelinde de Brabant, on voit des Anges qui entourent son cadavre et président à ses funérailles. -- On l'invoque spécialement pour solliciter la guérison des maux de bras et de jambes (l'onomatopée joue ici le rôle principal : Erm ou Arm signifiant bras [ en néérlandais ], et par extension, jambes).
On croit que sainte Ermelinde fut ensevelie près de sa cellule. Plus tard (vers 643), une chapelle fut bâtie sur son tombeau et de nombreux miracles commençèrent à s'y opérer. Notre sainte recluse est honorée depuis plus de 12 siècles dans tout le diocèse [ à présent romain ] de Mechelen (Malines), mais tout particulièrement à Meldert et à Lovenjoul. Il y avait à Tienen (Tirlemont), dans l'église collégiale de Saint-Germain, un autel dédié en son honneur. Sainte Ermelinde est aussi honorée à Moergestel (diocèse de Bois-le-Duc) et jusque dans la Bohème. -- De Meldert où elles reposaient, les reliques de notre sainte recluse furent transférées 2 fois (en 1705 et 1744) à Leuven (Louvain) pour les soustraire aux profanations des impies. Ramenées à Meldert, elles furent enfouies sous terre pendant les troubles causés par l'invasion française en 1792; on les retira en 1803, le jour de la Pentecôte. Déposées tout d'abord dans l'oratoire de Saint-Quirin à l'extrémité de la paroisse, elles furent ensuite replacées avec honneur dans l'église paroissiale. Visitées en 1848 et 1849, elles furent renfermées à cette dernière époque dans une magnifique châsse de cuivre doré.
Nous avons complèté le récit du p. Giry avec les Acta Sanctorum, tome 12 d'octobre, pages 843-872
Voir aussi:
Sainte Eusébie (fin du IIIe siècle)
Vierge originaire de
Bergame, en Lombardie (Italie),nièce de saint Domnion, martyre sous le règne de Maximien Hercule.
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bergame
Saint Félicien martyr à Carthage (3ème s.)
À Carthage, saint Félicien, martyr, vers le IIIe siècle.
Martyrologe romain
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carthage
Saint Gaetano Errico (+ 1860)
Le bienheureux Gaetano Errico (1791-1860), ordonné prêtre en 1815 fut le fondateur de la Congrégation des Missionnaires des Sacrés cœurs de Jésus et de Marie à Secondigliano, dans la région de Naples (Italie). Il avait été béatifié par Jean-Paul II en avril 2002.
A 16 ans en 1808, il entre au séminaire diocésain de Naples et il est ordonné prêtre en 1815 dans la cathédrale de cette ville. Pendant 20 ans il exerce son ministère dans l'église paroissiale des Saints Côme et Damien et il est instituteur. Il accomplit une intense activité apostolique, missionnaire et caritative, marquée par la prière et la pénitence. En 1818, une apparition de saint Alphonse de Liguori lui annonce que Dieu veut qu'il fonde une Congrégation religieuse et lui demande d'ériger une église en l'honneur de la Vierge des Douleurs à Secondigliano.
Aux Jansénistes qui insistaient trop sur la justice de Dieu, répandant dans les âmes peur et malaise, Gaétan Errico oppose l'annonce de la miséricorde divine. Il ne se lasse pas d'exhorter les prêtres: "Si des âmes arrivent emplies de nombreuses fautes, aidez-les à se relever, encouragez-les à la confiance, dites-leur que le Seigneur les pardonne toutes, si elles se repentent de tout cœur." Il donne l'exemple en passant des journées entières au confessionnal, prodiguant ses meilleures énergies dans l'accueil et l'écoute des pénitents. C'est "un véritable martyr du confessionnal" (Jean Paul II). "Par son exemple, il nous incite à redécouvrir la valeur et l'importance du sacrement de la pénitence, dans lequel Dieu distribue à pleines mains son pardon et révèle sa tendresse de Père envers ses fils les plus faibles." (Jean Paul II)
(source : Service de presse du Vatican)
Canonisé le 12 octobre 2008 par Benoît XVI
http://translate.google.com/translate?hl=fr&u=http%3A%2F%2Fwww.vatican.va%2Fnews_services%2Fliturgy%2Fsaints%2F2008%2Fns_lit_doc_20081012_errico_it.html
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaetano_Errico
Saint Honorat Evêque de Verceil (+ 397)
Il fut dit de lui que : si la Charité avait un visage elle aurait celui d'Honorat.
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Verceil
Saint Jacques d'Osroene (+ 521)
En Mésopotamie, actuellement dans le pays des Kurdes de Turquie. Evêque de Batnès, il fut célèbre par son érudition au point qu'on l'appelait le Docteur. Il défendit la saine doctrine de l'Eglise devant les hérésies de Nestorius et d'Eutychès. Ses écrits sont en langue syriaque, remarquables par l'intégrité de leur doctrine tout autant que par l'élégance d'un style plein d'images et de figures poétiques.
Saint James Hannington (+ 1885)
La Communion anglicane fête cet évêque missionnaire mort martyr dans l'Est africain.
Voir aussi:
http://www.bhmc.org.uk/about/bishop-hannington/
Saint Jorioz (10ème s.)
église de st jorioz (74410)
et les saints Ismion, Bompart, Rodolphe et Germain, tous religieux bénédictins au prieuré de Notre-Dame de Talloires. Deux localités gardent leur souvenir : 74410 Saint Jorioz et Saint Rulphe.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_jorioz
Bienheureuse Lucie Rucellai (+ 1520)
Lucie Bartolini Rucellai, Tertiaire dominicaine
Voir aussi:
http://www.santiebeati.it/Detailed/90490.html
Saint Theudère Moine à Vienne, en Dauphiné (+ 575)
L'Abbatiale Saint-Theudère de Saint-Chef
Théodore, Cherf ou Chef.
Moine de la région de Vienne en Gaule. Il fut souvent consulté pour sa sagesse spirituelle. Il prit conseil auprès de saint Césaire d'Arles qui en fit son diacre. Revenu plus tard à Vienne, l'évêque lui demanda d'être ermite-reclus. Ce qu'il accepta par obéissance et c'est ainsi qu'il resta douze ans au service de l'Eglise de Vienne par sa pénitence et sa prière. Une localité a pris son vocable là où il demeurait : 38890 Saint Chef.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Chef
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Theud%C3%A8re
Saint Timothée (+ 1820)
Il vivait dans un petit village de Thrace avec sa femme et ses deux filles. Pendant quelque temps, son épouse s'éprit d'un Turc et pour cela quitta famille et vie chrétienne. Mais elle voulut revenir au foyer et Timothée fit croire à sa propre conversion à l'Islam afin de la reprendre comme épouse. Grâce à quoi elle revint aussi à la foi au Christ. D'un commun accord, ils se retirèrent chacun dans un monastère. Quelques années plus tard, il confessa publiquement qu'il était resté chrétien. Ce pour quoi il fut condamné à mort. Quelques autres chrétiens furent emprisonnés avec lui, mais si grande était sa paix, que le juge décida de ne faire mourir que lui et rendit la liberté aux quatre autres compagnons de Timothée.
Saint Zénobe Martyr à Antioche, en Syrie (+ 304)
et sa sœur Zénobie. Médecin à Antioche de Syrie devenu prêtre, il sacrifia sa vie pour le Christ. Il soignait gratuitement les plus pauvres et sa charité le fit connaître comme thaumaturge auprès des païens. Il fut arrêté, suspendu des jours durant à un gibet. Sa sœur Zénobie l'apprenant voulut adoucir ses souffrances et fut elle aussi arrêtée. Comme ni l'un ni l'autre ne voulaient renier le Christ, ils furent d'abord jetés dans de l'eau bouillante puis décapités.
Les Églises font mémoire…
Anglicans : James Hannington (+1885), évêque en Afrique équatoriale, martyr en Ouganda
Catholiques d’occident : Honorat de Verceil (IVe s.), évêque (calendrier ambrosien)
Coptes et Ethiopiens (19 babah/teqemt) : Théophile d’Al-Fayyoum et son épouse (III-IVe s.), martyrs (Église copte) ; Yemrehanna Krestos (XIIe s.), roi (Église éthiopienne)
Luthériens : Jean-Henry Dunant (+1910), fondateur de la Croix Rouge en Suisse
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Dunant
Maronites : Blaise (+env. 316), évêque et martyr
Orthodoxes et gréco-catholiques : Anastasie la Romaine (+env. 251), osiomartyre ; Abraham d’Edesse (IVe s.), moine.
Publié le 27/10/2009 à 07:42 par jubilatedeo
Saint Simon le Cananéen "Simon le Zélote", apôtre (1er s.)
Simon est aussi appelé Simon le Zélote pour le distinguer de Simon-Pierre. Avec Jude, il appartenait sans doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine, mais le message du Christ fut pour lui la découverte de l'universalité de l'amour de Dieu. Saint Jean nous rapporte la question de saint Jude lors de la dernière Cène : « Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde ? » (Jean 14.22) Jésus y répondra indirectement : « Si quelqu'un m'aime, il gardera mon commandement ». Dans la liste des apôtres, ils sont côte à côte et la tradition les fait mourir ensemble en Perse, mais il est difficile d’établir avec certitude de quelle manière. Pour Simon, plusieurs hypothèses sont avancées par les auteurs : par décapitation pour certains auteurs, crucifiés pour d’autres, ou encore sciés en deux, ce qui expliquerait pourquoi Saint-Simon est souvent représenté avec une scie et qu’il est le patron scieurs (1er siècle).
Lecture
Simon, l’homme qui est la pierre, Matthieu le publicain, Simon le zélote, qui mettait son zèle à chercher le droit et la loi contre l’opposition païenne, Jean, celui que Jésus aimait et qui s’appuya sur la poitrine du Maître, et les autres, dont nous ne connaissons que les noms ; et pour finir, Judas Iscariote, qui le trahit : rien au monde n’aurait pu réunir ces hommes dans une même tâche hormis l’appel de Jésus. C’est là que toutes les divisions antérieures furent dépassées et que la communauté nouvelle établit solidement en Jésus ses fondations.
(Dietrich Bonhoeffer, Le prix de la grâce)
Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/10-28.htm#simon
http://missel.free.fr/Sanctoral/10/28.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Simon_le_Z%C3%A9lote
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/10/28/index.html
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/160.htm
Saint Jude "Thaddée", apôtre (1er s.)
Saint Jude Thaddée, par Georges de La Tour
Jude est aussi appelé Thaddée pour le distinguer de Judas. Avec Simon, il appartenait sans doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine, mais le message du Christ fut pour lui la découverte de l'universalité de l'amour de Dieu. Saint Jean nous rapporte la question de saint Jude lors de la dernière Cène : « Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde ? » (Jean 14.22). Jésus y répondra indirectement : « Si quelqu'un m'aime, il gardera mon commandement ».
Dans la liste des apôtres, ils sont côte à côte et la tradition les fait mourir ensemble en Perse. Saint Jude est le patron des personnels hospitaliers. Il est invoqué pour les causes désespérées ou les causes oubliées.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jude_(ap%C3%B4tre)
Saint Angelis de Crête (+ 1825)
et ses compagnons, saint Manuel, saint Georges et saint Nicolas, crétois comme lui. L'île était occupée par les Turcs et tous quatre, chrétiens en secret, se conformaient apparemment aux usages de l'Islam. Ils prirent part à la guerre d'indépendance (1821-1824). Quand les Turcs reprirent l'île, les collecteurs d'impôts qui recueillaient l'impôt spécial dû par les chrétiens virent arriver ces quatre jeunes gens que tous pensaient être musulmans. Ils confessèrent leur foi chrétienne et pour cela furent décapités.
Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsoctobre/oct28.html
Saint Arsène de Pecs En Serbie (+ 1266)
Né à Srem en Serbie, il se rendit auprès de saint Sava au monastère de Jitcha. Lors de l'invasion hongroise, saint Sava l'envoya dans un lieu plus sûr, au sud du pays et quelques années plus tard le désigna pour être son successeur sur le trône archiépiscopal. Saint Arsène dirigera l'Eglise avec sagesse durant trente années puis s'endormit dans la paix du Seigneur.
Autre biographie:
Un grand hiérarque de l'Eglise de Serbie, et successeur de saint Sava, Arsène est né à Srem. Il devint moine alors qu'il était encore jeune, et se donna de tout son coeur à l'ascèse pour le salut de son âme. Ayant entendu la merveilleuse personalité et les oeuvres de saint Sava, Arsène partit le trouver à Zica, où le saint le reçut avec bonté et le fit entrer dans la fraternité du monastère. Voyant les rares vertus d'Arsène, Sava le fit vite abbé de la communauté de Zica. Lorsque les Hongrois envahirent la terre de Serbie, Sava envoya Arsène au sud afin de trouver un endroit plus protégé pour le siège archiépiscopal. Arsène choisissit Pec, et là bâtit un monastère et l'église des Saints Apôtres, qui sera par la suite dédicacée à l'Ascension du Seigneur. Avant son second départ pour Jérusalem, Sava désigna Arsène pour lui succéer sur le siège archiépiscopal, et lorsque Savan mourrut à Trnovo durant son chemin de retour, Arsène urgea le roi Vladislav de ramener le corps de Sava sur la terre Serbe. Trente ans durant, il dirigea l'Eglise avec sagesse, et entra dans le repos du Seigneur le 28 octobre 1266. Sur le mur de l'autel de Pec on lit : 'O Seigneur notre Dieu, écoute; visite et bénit cette église... souviens-en Toi, et de moi, le pécheur Arsène'. Il y fut enterré dans cette église de Pec.
Saint Athanase Moine du Mont-Athos et patriarche de Constantinople (13ème s.)
Orphelin dès son jeune âge, il voulut rejoindre la famille monastique d'abord à Thessalonique puis sur la Sainte Montagne au monastère d'Esphigménou. Pèlerin en Terre Sainte, il revint à Constantinople appelé par l'empereur qui connaissait sa science et ses vertus. Il envoya une délégation à l'ascète pour lui demander de devenir patriarche alors que l'Eglise était affaiblie à la suite des troubles dont étaient responsables l'empereur et le patriarche Bekkos, tous deux «latinophrones». Athanase connut alors beaucoup de difficultés dans les réformes qu'il préconisait. Sans compromis sur la foi orthodoxe mais pasteur plein de douceur, il préféra démissionner plutôt que d'accepter ces compromis. Il s'endormit en paix dans l'humilité et la contemplation.
Patriarche de Constantinople 1289-1293, 1304-1310
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Athanase_Ier_de_Constantinople
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_primats_de_l%27%C3%89glise_orthodoxe_de_Constantinople
Saint Cyriaque de Jérusalem (4ème s.)
Il était évêque à Jérusalem lorsque l'impératrice sainte Hélène découvrit les reliques de la Passion du Christ. A quelque temps de là, l'empereur Julien l'Apostat voulut le contraindre à revenir aux idoles. Saint Cyriaque refusa et il fut torturé avec du plomb fondu coulé dans sa bouche avant d'être jeté dans un chaudron d'huile bouillante.
Sainte Cyrille Martyre sous le règle de l'empereur Claude (+ 258)
à Rome. Pour avoir voulu conserver sa virginité et sa foi en Jésus-Christ, elle fut égorgée sous le règne de l'empereur Claude.
Saint Dimitri de Rostov Higoumène en Ukraine puis métropolite de Rostov (+ 1709)
Né à Kiev en Ukraine, il devient vite célèbre par la vie des saints qu'il rédige, mais le patriarche le trouvait trop " romain ". Nommé métropolite de Sibérie, il revient à Moscou quand le tsar Pierre le Grand commua son exil. Il n'y avait pas, dans ces lointaines régions, de bibliothèques pour ce chercheur. Nommé métropolite à Rostov-sur-le-Don, il trouva un diocèse dont le clergé avait grand besoin de réforme. Ce qu'il fit avec douceur et bonté. Il continuait ses écrits jusqu'au jour où on le trouva mort, au matin, en prière à genoux au bord de son lit.
"Après des études au collège ecclésiastique de Kiev, il entra au monastère de Saint-Cyrille. Après les invasions tatares, lituaniennes et polonaises, nombre d'ouvrages orthodoxes avaient disparu. Saint Dimitri s'installa à la laure des Grottes de Kiev et consacra vingt-cinq ans de sa vie à reconstituer les ouvrages spirituels orthodoxes. En 1701, il fut chargé de la métropole de Sibérie et de Tobolsk, mais en raison de sa santé, il fut nommé à Rostov. Là, il fonda un séminaire pour la formation théologique des prêtres et il eut le souci de faire revenir les schismatiques « Vieux Croyants » au sein de l'Eglise en leur montrant que le sens profond de la tradition n'était pas dans les détails extérieurs."
Autre biographie:
Saint Dimitri (dans le monde, Daniel Savvich Tuptalo), naquit en décembre 1651 dans la région de Makarovo, pas loin de Kiev. Il vint au monde dans une pieuse famille, et grandit et devint un Chrétien profondément croyant. En 1662, peu après que ses parents se soient réinstallés à Kiev, Daniel fut envoyé au collège de Kievo-Mogilyansk, où les dons et remarquables capacités du jeune furent vite remarqués. Il étudia avec succès le Grec et le Latin, et toute la série des sciences classiques. Le 9 juillet 1668, Daniel entra dans la vie monastique sous le nom de Dimitri, en l'honneur du grand martyr Dimitri de Thessalonique. Avant l'été de 1675, il avait progressé à travers les obédience [ charges ] monastiques au monastère Kiev Kirillov, où il avait entamé ses activités littéraires et de prédication.
L'archévêque Lazar (Baranovich) de Chernigov ordonna Dimitri comme hiéromoine [ moine-prêtre ] le 23 mai 1675. Durant plusieurs années, le hiérmoine Dimitri vécut en ascète, et prêcha la Parole de Dieu dans divers monastères et églises d'Ukraine, Lituanie et Biélorussie. C'était pendant qu'il était higoumène du monastère Maksimovsk, puis plus tard du monastère de Baturinsk Nikol'sk. En 1684, on le fit venir à la Laure des Cavernes de Kiev. Le responsable de la Laure, l'archimandrite Varlaam (Yasinsky), connaissant les hautes dispositions spirituelles de son ancien étudiant, son éducation, sa propension aux oeuvres scientifiques, et aussi son indubitable talent littéraire, confia au hiéromoine Dimitri l'organisation de la Vie des Saints : les Menées pour toute l'année.
Dès ce moment et pour le restant de sa vie, saint Dimitri se dévoua à accomplir cette tâche d'ascète, grandiose dans son but. L'oeuvre demandait une énorme force, parce qu'elle nécessitait le collationnement et l'analyse d'une multitude de sources variées, et de les retraduire dans un language courant, digne du noble sujet exposé, et en même temps accessible à tous les croyants. L'assistance divine n'abandonna pas le saint durant ses 20 années de travail. Selon le témoignage de saint Dimitri lui-même, son âme était remplie des impressions des saints, qui le renforçaient tant moralement que physiquement, et l'encouragèrent à avoir la foi dans l'accomplissement de sa noble tâche. Et en même temps que cela, le vénérable Dimitri était à la tête de plusieurs monastères (successivement).
Les oeuvres de l'ascète lui attirèrent l'attention du patriarche Adrian. En 1701, par décret du Tsar Pierre 1er, l'archimandrite Dimitri fut convoqué à Moscou, où le 23 mars, dans la cathédrale de la Dormition du Kremlin, il fut ordonné métropolite du siège épiscopal de Sibérie, qui se trouvait à Tobolsk. Mais après un certain temps, à cause de l'importance de son travail scientifique et la fragilité de sa santé, le saint reçut une nouvelle charge, à Rostov-Yaroslavl, et le 1er mars 1702, il arriva comme métropolite de Rostov.
Comme auparavant, il continua à se préoccuper du renforcement de l'unité de l'Eglise Russe Orthodoxe, affaiblie par le schisme des "Vieux Croyants" [ = Raskolnik ].
Nombre de générations de théologiens Russes ont tiré la force spirituelle pour la créativité et la prière de ses oeuvres inspirées et prédications. Pour tous les Chrétiens Orthodoxes, il demeure un exemple de sainteté, d'ascèse, de vie sans cupidité. Après sa mort, le 28 octobre 1709, on ne lui trouva que fort peu de possessions, si ce n'est quelques livres et manuscrits.
La glorification de saint Dimitri, métropolite de Rostov, eut lieu le 22 avril 1757. On en fait aussi mémoire au 21 septembre, jour de la découverte de ses reliques.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dimitri_(pr%C3%A9nom)
Saint Etienne le Sabaïte (9ème s.)
la laure de Saint-Sabas
nommé ainsi parce qu'il vécut en solitaire dans la célèbre laure de saint Saba en Palestine. On l'appelle aussi le Poète parce qu'il écrivit beaucoup de poèmes dont un, encore connu, sur la Passion de Notre-Seigneur. Mais, il connut aussi de très humbles fonctions, y compris celle d'être hôtelier.
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_le_Saba%C3%AFte
Saint Faron Evêque de Meaux (+ 669)
Le palais épiscopal et les jardins, la cathédrale au second plan de Meaux
ou Burgondofare, c'est-à-dire « le bourguignon ».
Elevé à la cour du roi d'Austrasie, il fit partie du conseil royal et se servit de son pouvoir pour délivrer les opprimés, « penchant plus du côté de la miséricorde que de celui de la rigueur. » Il mena une vie édifiante avec sa femme Blidechilde, mais sa soeur sainte Fare le décida à s'en séparer. Blidechilde accepta et devint une moniale exemplaire.
A la mort de sa sœur, il se décida à entrer dans le clergé et sa réputation le fit élire évêque de Meaux.
Nous le trouvons dans bien des conciles régionaux de cette époque. Plusieurs abbayes et monastères revendiquèrent longtemps de l'avoir eu pour fondateur. Ses reliques furent déposées à la Ferté-sous-Jouarre.
Bref Historique du diocése de Meaux.
http://eglisecatho-meaux.cef.fr/spip/article.php3?id_article=228
Autre biographie:
En 869, l'évêque de Meaux Hildegaire entreprit d'écrire la Vie du plus illustre de ses devanciers, saint Faron. Ancien moine de Saint-Denis, connaissant bien la riche bibliothèque de son monastère, il utilisa de nombreux ouvrages pour composer son récit : la Vie de saint Colomban par Jonas, celle de saint Eustase de Luxeuil, celle de saint Kilien (aujourd'hui perdue), l'Histoire ecclésiastique de Bède, les Gesta Francorum (ou Liber historiae Francorum) et diverses autres sources. Le résultat fut une Vie en 131 chapitres qu'il aurait pu intituler "Saint Faron et son temps", car l'histoire générale et les exploits des saints du 7ième siècle y tiennent beaucoup plus de place que saint Faron.
Hildegaire raconte donc que Burgondofaro ou Faron naquit d'un père burgonde nommé Agneric, ami de saint Colomban, de saint Eustase et de bien d'autres. Faron eut plusieurs frères et soeurs : Walbert, évêque de Meaux avant lui; Chagnoald, évêque de Laon; Burgondofara ou Fare, abbesse-fondatrice d'Evoriacum (Faremoutiers). A la cour du roi Théodebert, Faron fut si considéré qu'on le choisit comme parrain du futur Clotaire 2 qui, devenu roi, suivait volontiers ses conseils. Les Saxons se révoltèrent contre Clotaire et leur roi Bertoald lui envoya des ambassadeurs chargés de ce message : "Je vois que tu n'as ni la force, ni l'espoir de t'élever contre ma puissance. C'est pourquoi je veux user de douceur... et je te demande de venir me servir de guide sur ce territoire que je ne connais pas..." Clotaire, furieux, voulut massacrer immédiatement les ambassadeurs, mais Faron obtint leur sursis. La nuit, il entra dans leur prison et les exhorta à se faire baptiser pour sauver leur tête et échapper à la mort éternelle. Ils se laissèrent persuader. Le lendemain, alors que Clotaire recommençait à délibérer, Faron déclara que les prisonniers n'étaient plus des Saxons, mais qu'un fidèle les avait baptisés et qu'ils portaient les vêtements blancs des néophytes. Le roi et les grands admirèrent ce prodige et les renvoyèrent comblés de présents. Plus tard Clotaire dévasta la Saxe et ne laissa en vie que ceux qui ne dépassaient pas la hauteur de son épée. Cependant les femmes de Meaux rappelaient encore dans une chanson la clémence de Faron.
Avec sa femme Blidechilde, Faron menait une vie fort édifiante, ce qui ne suffisait pas à sa soeur Fare; lors d'une visite, elle le décida à se séparer de Blidechilde : il l'envoya dans un monastère et se fit tonsurer. Il donna une terre à saint Fiacre pour y construire un monastère et envoya saint Kilien évangéliser l'Artois.
A la mort de son frère Walbert, Faron fut élu évêque de Meaux et édifia son peuple par ses miracles et ses vertus. Cependant un jour il voulut voir sa femme. Elle refusa d'abord de venir au parloir; à la 3ième sommation, elle se présenta la tête rasée et revêtue du cilice, si méconnaissable qu'il s'enfuit plein d'horreur. Faron fonda à Meaux un monastère en l'honneur de la Sainte Croix, où il fut enterré et qui prit son nom.
Bien que le récit d'Hildegaire soit devenu la Vie officielle de saint Faron, dans sa forme primitive ou dans des résumés, quelques historiens se sont donné la peine de recommencer son travail d'information. Voici leur résultat.
Faron fut référendaire du roi Dagobert au début de son règne. Il ne paraît en cette qualité que dans une seule charte, non datée mais qui se place sûrement en 629. Peu après, il quitta le palais et fut élu évêque de Meaux, succédant à Gondoald qui avait donné l'habit à sainte Fare et assisté au concile de Clichy en 627.
Pendant son long épiscopat saint Faron vit prospérer les monastères fondés dans son diocèse par saint Colomban ou ses disciples. Il se trouva un jour avec saint Walbert, abbé de Luxeuil, à Faremoutiers où ils assistèrent à un miracle. En 637 ou 638, Faron donna un privilège à l'abbaye de Rebais. Il s'associa aux libéralités de ses collègues en signant, en 660 une charte de l'évêque Emmon de Sens en faveur de Saint-Pierre-le Vif, en 664 une de l'évêque d'Amiens Berthefrid pour Corbie, en 667 une de l'évêque de Soissons Drauscius pour le monastère de Sainte-Marie dans cette ville (on pourrait allonger cette liste avec de faux diplômes).
Bède raconte que l'abbé Hadrien, venant de Rome avec l'archevêque Théodore de Cantorbéry, passa quelque temps chez Faron durant l'hiver 668-669. Faron devait alors être assez âgé et dut mourir peu après. Il fut enterré dans l'abbaye de Sainte-Croix de Meaux, qu'il avait probablement fondée et qui devait prendre plus tard son nom.
En mille ans la méthode historique a eu le temps d'évoluer. Est-ce pour cette raison que le canevas que nous venons de donner est dilïérent du récit d'Hildegaire? A première vue, ils semblent si peu incompatibles qu'on se demande s'il ne suffit pas de les fusionner. Pourquoi Burgundofaro et Burgundofara ne seraient-ils pas frère et soeur, comme l'écrit Hildegaire? Leurs noms semblables et si peu répandus n'imposent-ils pas cette conclusion? Pourtant Jonas, l'auteur de la Vie de saint Colomban, qui les nomme tous les 2 ne précise jamais qu'ils sont parents. Bède non plus, et ce silence est d'autant plus curieux qu'ils ont l'occasion de les mettre en scène ensemble. Le testament de sainte Fare au contraire les présente comme frère et soeur, mais il ne nous est parvenu que dans des copies du 11ième siècle et, s'il n'est pas faux, il a certainement été interpolé. Les autres textes qui admettent cette parenté sont tous postérieurs à Hildegaire. N'est-ce pas lui qui l'a inventé, lui qui contre toute vraisemblance leur a donné 2 autres frères : Walbert, l'abbé de Luxeuil dont il fait un évêque de Meaux; et Chagnoald, évêque de Laon, autre disciple de saint Colomban. Et à chaque paragraphe, on prend Hildegaire en flagrante opposition avec les sources sérieuses : la campagne de Clotaire 2 contre les Saxons n'a jamais eu lieu, ni sans doute le sauvetage des ambassadeurs saxons par Faron, qui n'était pas le parrain de Clotaire 2. Inutile de détailler; la méthode d'Hildegaire apparaît clairement: ses recherches ne lui ayant procuré que fort peu de renseignements sur saint Faron, il le mit en scène dans divers épisodes relevés au cours de ses lectures et en ajouta quelques autres de son cru.
Le monastère de Sainte-Croix de Meaux devenu Saint-Faron connut une grande prospérité, mais le souvenir de saint Faron était concurrencé, voire quelque peu éclipsé, par celui d'Ogier le Danois dont le tombeau très curieux a disparu, lors de la Révolution, avec l'église qui l'abritait. On racontait qu'Ogier, un des plus illustres seigneurs de la cour de Charlemagne, voulut devenir moine. Accompagné de son fidèle ami Benoît, il alla de monastère en monastère; en entrant dans l'église, il laissait tomber un bâton garni de clochettes : les moines se retournaient et Ogier partait, convaincu qu'il n'y avait pas assez de piété pour lui. Mais à Saint-Faron il recommença l'épreuve et aucun moine ne bougea : Ogier et Benoît y prirent l'habit.
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Meaux
http://fr.wikipedia.org/wiki/Meaux
Saint Ferruce (5ème s.)
à
Mayence. Il appartenait aux troupes impériales qui avaient leurs quartiers militaires aux confins de l'empire. Devenu chrétien, il voulut quitter le service militaire ce qui le fit arrêter, charger de chaines et enfermer dans un sordide cachot, où il mourut de faim et d'épuisement, sans renier le Christ.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mayence
Saint Fidèle martyr en Italie (+ 304)
Basilique San Fedele (Saint Fidèle) à Côme
Soldat romain en garnison à Milan, il aidait les prisonniers chrétiens à s'échapper et fut martyrisé par ses supérieurs.
Saint Charles Borromée amena ses reliques à Milan, mais quelques unes restent vénérées à
Côme.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/7/Saint-Charles-Borromee.html
À Côme en Gaule Cisalpine, saint Fidèle, martyr.
Martyrologe romain
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_San_Fedele
Saint Firmilien de Césarée Evêque de Césarée et de Cappadoce (+ 268)
La province de Kayseri est une des 81 provinces de la Turquie. Sa préfecture se trouve dans la ville éponyme de Kayseri (Césarée de Cappadoce).
Evêque de
Césarée de Cappadoce et chef du parti antidonatiste, il fut, selon Eusèbe, l'une des personnalités marquantes de l'épiscopat oriental de son temps.
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9sar%C3%A9e_de_Cappadoce
Saint Genès martyr en Auvergne (3ème s.)
L'église romane Saint Genès à Thiers (63300) est dédiée à ce martyr local décapité au lieu-dit 'Creux de l'enfer'
"saint Genès ou Genest; un adolescent venu d’orient (probablement de Myscènes en Grèce) et envoyé par sa mère auprès de saint Sirénat, son confesseur, aurait, selon Grégoire de Tours, été supplicié, puis décapité sur le rocher du Creux de l’enfer, à Thiers, pour ne pas avoir dévoilé la retraite de son maître."
(histoire et mémoire du lieu du Creux de l'enfer )
http://www.creuxdelenfer.net/Histoire-et-memoire-du-lieu
"La collégiale romane Saint-Genès est bâtie sur l’éperon rocheux qu’occupe le quartier médiéval... Saint-Genès fut martyrisé au IIIe siècle sur un rocher surplombant le Creux de l’Enfer. D’après Grégoire de Tours et grâce à un miracle, on ne retrouva trace de la sépulture du martyr qu’au VIe siècle.
(office du tourisme de Thiers)
http://www.thiers-tourisme.fr/fr/patrimoine/architecture/patrimoine-religieux.html
À
Thiers en Auvergne, vers le IVe siècle, saint Genès, qui aurait quitté ce monde par le martyre, encore revêtu des vêtements blancs du baptême.
Martyrologe romain
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Thiers_(Puy-de-D%C3%B4me)
Saint Germain de Talloires Prêtre à Talloires, sur le lac d'Annecy (+ 1018)
Talloires, au bord du lac d'Annecy
ou Germain de Montfort.
Envoyé à Paris comme étudiant durant quelques années, il fut invité à devenir le précepteur de Bernard de Menthon, le futur
saint Bernard de Menthon. Avec lui, il retourne à Paris pour guider les études de son jeune élève. De retour en Savoie, il se retire dans la solitude près de Talloires. La localité de 01490 Saint Germain de Joux garde sa mémoire.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/1323/Saint-Bernard-de-Menthon.html
À Annecy, commémoraison de saint Germain, abbé, qui fonda et dirigea au XIe siècle le prieuré de Talloires et se fit remarquer par son amour de la solitude.
Martyrologe romain
"Quand tu as accompli ce que le Seigneur te proposait de faire, ne cherche ni la gloire, ni même la satisfaction. Ce qu’il te propose encore, c’est de le rejoindre là où il est, dans le silence de sa prière, le soir, seul dans la montagne. Sur le chemin qui mène à sa Résurrection, en assumant la croix qu’il nous faut prendre avec lui."
Lectionnaire Emmaüs
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Talloires
Saint Jean Dat Martyr au Tonkin (+ 1798)
Martyr au Tonkin-Vietnam.
À Cho-Ra au Tonkin, en 1798, saint Jean Dat, prêtre et martyr, décapité pour le Christ.
Martyrologe romain
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tonkin
Saint Jean de Choziba (6ème s.)
Juché sur un surplomb du Wadi Qelt, le monastère St Georges de Choziba près de Jéricho (Palestine)
Evêque de Césarée en Palestine. Né à Thèbes en Egypte, il vint mener la vie érémitique sur la montagne de Choziba non loin de Jérusalem.
Voir aussi:
http://www.voyagacteur.com/ou-israel-palestine-1c.07-patrimoine.asp
Saint Job de Potchaiev (+ 1651)
Dès l'âge de neuf ans, il entre au monastère de Pokutcha en Galicie, puis dans celui de Ugornitska dans les Carpathes. Pour protéger les fidèles orthodoxes du prosélytisme des jésuites et des polonais, le prince d'Ostrog lui fait édifier le monastère de l'Exaltation de la Sainte Croix à Duben dont il fut l'higoumène durant vingt-deux ans. Mais désireux de mener la vie d'un simple moine, il sera admis à la laure de Potchaiev, en Volhynie, célèbre par le pèlerinage à la Saint Mère de Dieu et toujours Vierge Marie en son icône de Potchaiev. Il fut très vite choisi comme higoumène mais, à la fin de sa vie, il reçut le saint habit angélique et, reclus, il s'endormit dans le Seigneur.
Saint Leudard (9ème s.)
ou Ludard et sa femme Leutrade. Boulanger dans un monastère de
Soissons, il vécut humblement son devoir d'état et Dieu le récompensa par de tels miracles qu'il fut considéré comme un saint dès sa mort.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soissons
Saint Malchion (+ 270)
un prêtre de Constantinople qui enseigna la rhétorique et réusssit, par son éloquence, à faire condamner les doctrines hétérodoxes de
Paul de Samosate.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Samosate
Saint Néophyte (+ 660)
à Urbnissi en Géorgie. Officier dans l'armée musulmane lors de l'invasion de la Géorgie au 7ème siècle, il se convertit et devint évêque de cette ville que sainte Nino avait rendue chrétienne. Il connut le martyre alors qu'il évangélisait les montagnards de cette région.
Sainte Parasceva d'Iconium (3ème s.)
Sainte Parasceva vécut durant le 3ième siècle dans une famille riche et pieuse. Les parents de la sainte vénéraient particulièrement le vendredi, jour de la Passion du Seigneur, et dès lors appelèrent leur fille Paraskeve, qui en grec signifie "vendredi".
De tout son coeur, la jeune Parasceva aimait la pureté et la douceur de la vie virginale, et elle fit voeu de célibat. Elle voulait dévouer toute sa vie à Dieu et illuminer les païens de la Lumière du Christ.
Du fait de sa confession de la Foi Orthodoxe, les païens hors d'eux-mêmes s'emparèrent d'elle, et l'amenèrent au gouverneur de la ville. Ils demandaient qu'elle offre un sacrifice impie aux idoles païennes. D'un coeur ferme, et confiante en Dieu, la sainte refusa de se soumettre. Dès lors, ils lui firent subir de grandes tortures : après l'avoir dénudée, ils l'attachèrent à un arbre et la battirent avec des perches. Puis les bourreaux s'acharnèrent sur son pur corps avec des tiges d'acier. Finallement, ils la jettèrent en prison, démolie par la torture, et le corps lacéré jusqu'aux os. Mais Dieu n'abandonna pas Sa sainte qui souffrait, et elle guérit miraculeusement. Ne tenant pas compte de ce divin miracle, les exécuteurs reprirent leurs tortures sur sainte Parasceva, et finallement, lui tranchèrent la tête.
Sainte Parasceva a toujours bénéficié d'un amour particulier et d'une grande vénération dans le peuple Orthodoxe. Nombre de pieuses coutumes et observances lui sont associées. Dans les anciens récits Russes de Vies de Saints, le nom de la grande martyre est écrit ainsi : "Sainte Parasceva, aussi appelée Piatnitsa [ en russe : vendredi ]". Les églises dédicacées à sainte Parasceva dans l'antiquité portaient le nom de Piatnitsa. Les petites chapelles latérales dans la Rus' portaient ce même nom. Les simples fidèles Russes appelaient la martyre Parasceva de diverses formes du nom russe, Piatnitsa, Piatina, Petka. Les icônes de sainte Parasceva étaient particulièrement vénérées et ornées par les fidèles. Les iconographes Russes la dépeignent habituellement comme une austère ascète, de petite taille, avec une couronne radieuse au dessus de sa tête. Les icônes de la sainte gardent les maisonnées pieuses et joyeuses. Par croyance d'Eglise, sainte Parasceva est la protectrice des champs et du bétail. Dès lors, en son jour de Fête, c'est la coutume d'apporter des fruits à l'église pour qu'ils soient bénis. Ces objets bénis sont conservés jusqu'à l'année suivante. De plus, sainte Parasceva est invoquée pour la protection du bétail contre les désastres. Elle guérit de plus nombre de gens contre de graves maladies tant de l'âme que du corps.
Saints Pierre Sanz et François Serrano et leurs compagnons, martyrs en Chine (+ 1747)
"...Vers le milieu du XVIIIe siècle, 5 autres missionnaires espagnols qui avaient exercé leur activité dans les années 1715-1747, furent également tués suite à une nouvelle persécution commencée en 1729 avec les derniers soubresauts en 1746.C'était l'époque des Empereurs Yung-cheng et de son fils K'ien-lung..."
Pierre Sans i Iordà, O.P., Évêque, fut martyrisé en 1747; François Serrano, O.P., Joachim Royo, O.P., Jean Alcober, O.P., et François Diaz, O.P., prêtres, furent tués le 28 octobre 1748, dans la ville de Foochow (Fuzhou).
(source: Agostino Zhao Rong et 119 compagnons, martyrs en Chine, canonisés le 1er octobre 2000)
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20001001_zhao-rong-compagni_fr.html
Saint Rémi de Lyon Archevêque de Lyon (+ 875)
L’église Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne, souvent appelée cathédrale Saint-Jean ou primatiale Saint-Jean de Lyon, construite de 1180 à 1480
Il joua un rôle important dans la controverse sur la prédestination et la grâce. Il prit part à plusieurs conciles, soucieux avant tout des affaires de la religion et des intérêts de son Eglise. Avec l'archevêque de Reims, Hincmar, il était attentif que leur unité, malgré quelques différences de méthodes, soit le gage de l'unité épiscopale en France.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lyon#Patrimoine_religieux
http://fr.wikipedia.org/wiki/Primatiale_Saint-Jean_(Lyon)
Saint Rodrigue Aguilar Aleman prêtre et martyr (+ 1927)
Né en 1875 à Sayula (Jalisco, diocèse de Ciudad Guzman). Durant la persécution contre l’Église, il continua son ministère en cachette, fut découvert sur dénonciation et pendu à un arbre par une escouade de soldats à Ejutla au Mexique.
Béatifié en 1992, canonisé le 21 mai 2000 par Jean-Paul II.
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/index_saints_fr.html#21%20maggio%202000,%20Piazza%20San%20Pietro
voir aussi:
http://santoral-virtual.blogspot.com/2009_10_01_archive.html
http://seminariodeautlan.blogspot.com/2009/10/dia-del-martirio-de-san-rodrigo.html
Saint Saire (6ème s.)
Eglise de Saint-Saire
ou Salve, ermite non loin de Rouen, dont le retraite fut si vite connue qu'elle donna naissance à une localité qui a conservé son vocable : 76270 Saint-Saire.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Saire
voir aussi:
http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-saint-saire.html
Saint Saulve Evêque d'Amiens (+ 615)
ou Salve.
Évêque d'Amiens, il fit construire la première cathédrale au centre de la ville. «Suivant le devoir d'un bon pasteur, il parcourait assidûment son diocèse, annonçant à tous la parole de vie éternelle. Il contribua beaucoup à déraciner des coeurs de ses ouailles les derniers vestiges du paganisme.»
"Évêque d'Amiens, à la fin du VIe siècle, saint Saulve fit construire la première cathédrale de la ville. Son corps fut transporté à Montreuil, dans notre diocèse, où il est toujours vénéré."
source: 'Saints du Pas-de Calais' diocèse d'Arras
http://catholique-arras.cef.fr/page-10040-saint-calais.html
La ville de Saint-Saulve 59880 (11000 habitants, à la périphérie nord de Valenciennes) en garde la mémoire.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Saulve
À Amiens, vers 625, saint Saulve, évêque, consacré dès sa jeunesse à l’étude des réalités divines et doté d’une grande pureté de vie.
Martyrologe romain
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_d%27Amiens
http://www.ville-saint-saulve.fr/history_1.html
Bienheureux Sauveur-Damien Enguix Garès & Joseph Ruiz Bruixola martyrs de la guerre civile espagnole (+ 1936)
Salvador-Damian ( Sauveur-Damien ) Enguix Garès
Salvador Damián Enguix Garés, né à Alzira en 1862, membre de l'Action catholique, vétérinaire, veuf, père de six enfants et José Ruiz Bruixola, né à Foios en 1857, prêtre diocésain, béatifiés le 11 mars 2001.
Dans la région de Valence en Espagne, l’an 1936, les bienheureux martyrs Sauveur-Damien Enguis Garès, père de famille, et Joseph Ruiz Bruixola, prêtre, mis à mort l’un à Alzira, l’autre à Gilet, dans la persécution qui accompagna la guerre civile.
Martyrologe romain
Jose Ruiz Bruixola
voir aussi:
http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/40-categorie-10197290.html
http://theblackcordelias.wordpress.com/category/spanish-martyr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_de_la_guerre_d%27espagne
Saint Sigolin Abbé de Stavelot-Malmédy (VIIe siècle)
Abbaye de Stavelot
Troisième abbé de Stavelot-Malmédy, mort vers 695.
Au témoignage d’une ancienne chronique, Tohogne aurait eu son premier oratoire chrétien, en même temps qu’Ocquier, au VIIe siècle, grâce à saint Sigolin, successeur immédiat de saint Remacle de Stavelot (entre 671 et 674).
Saint Remacle resta abbé de Stavelot jusqu’en 671. Ce fut son successeur immédiat, saint Sigolin (671-677), qui érigea les églises de Tohogne et d’Ocquier. C’est du moins ce que porte une chronique provenant de l’abbaye de Stavelot, du XVIIIe s., citée K. 19 au dépôt provincial de Liège. «Saint Sigolin qui a fait bâtir Okiir et Tohogne» (fol. 10).
Qui est saint Sigolin? Et à quelle date exacte érigea-t-il la paroisse? Ce personnage, honoré du titre de saint, est peu connu. Dans son inventaire des reliques de Stavelot, Dom Fr. Laurenty, prieur de Malmédy en la première moitié du XVIIe s., déclare que le corps de l’abbé Sigolin repose dans l’église du monastère de Stavelot avec ceux de Goduin (677-692) et Albéric.
Aux environs, Ocquier doit aussi sa fondation comme paroisse à saint Sigolin ou à ses moines-missionnaires, voire ses moines-évêques comme il s’en trouva à l’époque selon l’organisation irlandaise.
(source: Eglise romane de Tohogne)
http://www.eglise-romane-tohogne.be/
A voir aussi, l'abbaye de Stavelot.
http://www.abbayedestavelot.be/hp/fr/hp.asp
Stavelot et son abbaye, Mathieu-Antoine Xhrouet
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Stavelot
Saints Vincent, Sabine et Christète martyrs (+ v. 305)
Martyre de saint Vincent, de sainte Sabine te de sainte Cristèle.
Bas-relief. Basilique Saint-Vincent. Avila, Espagne.
Venant d’Evora pour se réfugier à Avila en Espagne, ils furent mis à mort avec cruauté. Les « actes » de leur martyre font état de nombreuses tortures et de nombreux miracles.
Leurs reliques sont conservées dans la basilique Saint Vincent à Avila.
Autre biographie:
Dacien, ce cruel exécuteur de la rage des empereurs Dioclétien et Maximien, étant venu en Espagne, plutôt pour persécuter les Chrétiens que pour en gouverner les provinces, fit arrêter saint Vincent, qu'en lui déféra comme un des plus zélés défenseurs du culte de Jésus-Christ. Pour tâcher de corrompre sa Foi, il lui démotra que c'était une folie de s'exposer à perdre la vie à la fleur de son âge par de cruels supplices, pour défendre l'honneur d'un homme que l'on avait crucifié, et qu'il ferait beaucoup mieux d'obéir aux ordres des empereurs qui commandaient de sacrifier aux divinités païennes. Puis, voyant que le saint martyr, bien loin de se rendre à ses désirs, confessait généreusement la divinité de Jésus-Christ, et déclamait contre Jupiter, se moquant de cette idole incestueuse et adultère, il commanda qu'on le menât devant la statue de l'idole, et que s'il ne lui offrait de l'encens, il fût à l'heure même torturé, déchiré, rompu de coups, et enfin mis à mort par le dernier supplice.
Les bourreaux se saisirent aussitôt de lui et l'entraînèrent au lieu désigné par le président; mais, par un grand miracle, ayant mis le pied sur une pierre dure, Vincent y imprima son vestige, de même que si c'eût été de la cire molle; les bourreaux en furent tellement touchés, que, pour avoir le temps de se faire instruire des mystères de la Foi Chrétienne, ils retournèrent à Dacien; et feignant que Vincent demandait 3 jours pour délibérer, ils obtinrent de lui cette surséance. Pendant ce temps, ils le retirèrent chez eux : Sabine et Christète, soeurs de notre invincible Martyr, le vinrent voir; et, se jetant à ses pieds, elles le prièrent et le conjurèrent avec larmes, de prendre la fuite avec elles pour leur servir de père et de mère et être leur soutien dans la rigueur de cette persécution. Vincent eut bien de la peine à le faire; mais, enfin, considérant la jeunesse de ces Vierges, et s'imaginant qu'elles pourraient succomber à la cruauté des supplices si elles n'étaient soutenues par ses exhortations et par son exemple, il usa de la liberté que lui donnèrent ceux qui le retenaient, et se retira avec ses soeurs à Avila. Le président en fut bientôt averti, et il envoya en même temps des cavaliers pour les suivre. Ils les atteignirent en cette ville; et, comme ils avaient ordre de les tourmenter et de les faire mourir, ils exercèrent contre ces innocentes victimes toutes les cruautés dont l'impiété est capable. Enfin, après avoir disloqué tous leurs membres sur le chevalet et leur avoir déchiré le corps à coups de fouet, ils leur mirent la tête sur des pierres et la leur écrasèrent avec des cailloux et des leviers.
Leurs dépouilles sacrées demeurèrent ensuite exposées à la voirie pour être dévorées par les animaux; mais, ô conduite admirable de la divine Providence! un serpent d'une grosseur prodigieuse, qui causait de grands maux dans le pays, sortit des rochers voisins de la ville pour les venir garder. Un Juif s'étant donc approché pour les insulter, il fut saisi par ce monstre et n'échappa à sa cruauté que par la promesse qu'il fit de se convertir au Christ et de donner honorable sépulture aux saints martyrs, et de faire bâtir une église en leur honneur. Il accomplit depuis lors ce qu'il avait promis.
Le serpent qui garda les dépouilles sacrées des martyrs est leur caractéristique la plus ordinaire. -- On les représente aussi en groupe, comme ayant souffert ensemble le martyre.
On trouve l'Office de saint Vincent et de ses soeurs dans les anciens Bréviaires et Missels Mozarabes. Nous avons conservé lé récit du père Giry.
Voir aussi:
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/10/27/index.html
Les Églises font mémoire…
Anglicans : Simon et Jude, apôtres
Catholiques d’occident : Simon et Jude, apôtres (calendrier romain et ambrosien) ; Vincent, Sabine et Christète d’Avila (IVe s.), martyrs (calendrier mozarabe)
Coptes et Ethiopiens (18 babah/teqemt) : Théophile (+412), 23e patriarche d’Alexandrie (Église copte-orthodoxe) ; Héraclas (+env. 248), patriarche d’Alexandrie (Copte-catholique)
Luthériens : Simon et Jude, apôtres
Maronites : Télesphore (IIIe s.), pape
Orthodoxes et gréco-catholiques : Térence et Néonille (+env. 250), martyrs ; Étienne le Sabaïte (+794), hymnographe
Syro-orientaux : Simon et Jude, apôtres (Église malabar)
Vieux Catholiques : Simon et Jude Thaddée, apôtres
Publié le 26/10/2009 à 19:52 par jubilatedeo
Bienheureuse Emeline Religieuse (12ème s.)
La bienheureuse Emeline naquit en 1115, dans le diocèse de Troyes. Elle était soeur converse et rattachée à l'Abbaye cistercienne masculine de Boulancourt (située dans le département actuel de la Haute-Marne).
Elle prolongeait ses colloques avec le Seigneur, et vivait comme ermite, dans la grange de Perte-Sèche qui appartenait à l'abbaye. Cette grange se situait à quelques kilomètres, et ainsi retirée, la bienheureuse Emeline put se partager entre labeur et prière.
Cette abbaye avait été fondée en 1095 par les Chanoines Réguliers de Saint-Pierre-du-Mont, mais elle était tombée dans le relâchement. C'est pourquoi l'évêque de Troyes, Henri, qui était Cistercien, la plaça sous la règle de saint Bernard.
Le moine Goslin écrivit d'elle qu'elle vivait dans la pénitence, jeûnait totalement trois jours de la semaine, portait le cilice.
Beaucoup venait la trouver pour la consulter, car sa réputation de sainteté était grande. Elle représente, pour l'Ordre cistercien, le modèle de l'ermite du Moyen-Age et de toutes les époques.
Elle mourut en 1178 et fut enterrée en l'église de l'Abbaye de Boulancourt.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Boulancourt
Des internautes nous signalent:
- "d'après le Routier cistercien elle est décédée en 1178 dans ce monastère cistercien de moniales fondé en 1152"
- "d'après le dictionnaire des Saints (livre de poche A28A29), elle serait morte en 1079!"
Sainte Antoinette Dominicaine au couvent de Brescia, en Lombardie (+ 1507)
Elle était originaire de
Brescia et c'est dans le monastère des dominicaines de cette ville du nord de l'Italie qu'elle passa trente années de sa vie, comme religieuse puis comme prieure. Nommée à Ferrare pour réformer le monastère dominicain de cette ville, elle dit à ses religieuses en arrivant : « Mes soeurs, c'est dans l'espoir d'avoir part à vos mérites et à vos prières, et non pour entretenir votre confort et votre oisiveté que les gens du monde vous font l'aumône. » Les soeurs, qui l'avaient oublié, se convertirent. Elle mourut centenaire dans l'humilité et une confiance profonde en la miséricorde de Dieu.
"Donne-moi quelqu’un qui aime, et il sent ce que je dis. Donne-moi quelqu’un qui désire, quelqu’un qui chemine en ce désert, qui a soif et qui soupire après la source de la patrie éternelle, donne-moi cet homme-là, il sait ce que je veux dire. Quel désir est en nous plus fort que celui de la vérité ? "
Saint Augustin - sur saint Jean 26
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brescia
Barthélémy de Bragance (+ 1270)
Cattedrale di Santa Maria Annunciata (Vicenza)
Dominicain, maître du Palais pontifical sous le pape Grégoire IX, ami de saint Louis qui lui remit une épine de la sainte Couronne ramenée de Constantinople, évêque de
Vicenza en Italie, il fut béatifié par le pape Pie VI en 1793.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vicenza
Sainte Capitoline (IVe siècle)
Riche Chrétienne de la Cappadoce. Après avoir refusé de renier sa foi, elle subit le martyre en compagnie de sa servante, Sainte Erotéide, sous le règne de Dioclétien.
Saint Cyriaque de Constantinople (7ème s.)
Il était prêtre et économe de la Grande Eglise de Constantinople, Sainte Sophie. Il succéda à Jean le Jeûneur sur le trône patriarcal et gouverna en paix l'Eglise du Christ pendant onze ans.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_primats_de_l%27%C3%89glise_orthodoxe_de_Constantinople
Saint Didier d'Auxerre (+ 621)
Cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre (1220-1550)
Saint Didier, originaire d'Aquitaine, était proche parent de la reine Brunehaut, et possesseur d'un grand nombre de terres. Placé sur le siège d'Auxerre après la mort de saint Aunaire, il se montra plein de zèle pour la gloire de Dieu, augmenta considérablement l'église de Saint-Etienne, sa cathédrale, y fit élever un grand dôme du côté de l'orient, et embellit le sanctuaire d'or et d'ouvrages en mosaïque. Ce saint évêque institua sa cathédrale héritière d'une grande partie de ses biens : l'acte de ce testament existait encore au 9ième siècle.
Comme il avait choisi l'église de Saint-Germain pour sa sépulture, à l'exemple de ses prédécesseurs, il lui fit aussi des legs considérables, et distribua le reste de ses biens aux autres églises des environs d'Auxerre, et aux pauvres qu'il aima toujours beaucoup. Après avoir gouverné son diocèse pendant 18 ans et 25 jours, il cessa de vivre le 27 octobre 621. A sa mort, on compta qu'il avait affranchi plus de 2.000 serfs. Ses reliques furent retirées de Saint-Germain et données à l'église de Montiers-en-Puisaye, le 16 août 1035; mais elles eurent le même sort que celles de son prédécesseur : les Huguenots les dispersèrent. Le nom de saint Didier se trouve dans le martyrologe que Nivelon, moine de Corbie, écrivit au 9ième siècle.
Gallia Christiana nova.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_d%27Auxerre
http://fr.wikipedia.org/wiki/Auxerre#Patrimoine_religieux
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-%C3%89tienne_d%27Auxerre
Saint Dimitri de Bessarabie (3ème s.)
Il vécut la vie monastique dans la région sud du Danube alors bulgare. Après quelques années, il se retira dans la solitude d'une grotte ne vivant que de ce que la nature mettait à sa disposition. Il mourut ainsi ignoré des hommes. Un miracle entoura sa mort, puisque son corps fut retrouvé plusieurs années après, sur les bords du fleuve, apporté par une crue du Danube. Des miracles firent connaître aux habitants de la région l'identité de celui dont les reliques venaient ainsi dans leur village.
Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsoctobre/oct27.html
Saint Evariste Pape (5 ème) de 97 à 105 et martyr (+ 108)
Saint Evariste, pape. Bréviaire romain. Clermont-Ferrand. XVe.
Pape et martyr sous le règne de l'empereur Trajan. Juif originaire de Bethléem, il devint chrétien. Il organisa les paroisses de Rome et le service diaconal dans la ville de Rome. Il vivait à l'époque où saint Ignace d'Antioche vint à Rome consommer son martyre.
Autre biographie:
Grec de naissance, saint Evariste était cependant d'origine juive. On ignore à quelle époque il embrassa la foi et comment il vint à Rome, mais on sait qu'étant devenu prêtre, il édifia grandement les fidèles par ses exemples, sa charité et ses instructions. Après le martyre du saint pape Anaclet, alors que la seconde persécution générale sévissait avec la plus grande fureur, saint Evariste fut élu pape d'une voix unanime. Ce véritable Père de la chrétienté mit tous ses soins à pourvoir aux besoins de l'Église dans un temps où elle était persécutée par les païens et déchirée par les hérétiques des diverses sectes de Gnostiques qui infestaient alors le christianisme. Le souverain pontife veilla si bien à la garde de son troupeau que les fidèles de Rome conservèrent toujours la pureté de la foi et que le poison de l'hérésie ne put jamais gagner ni le coeur ni l'esprit des chrétiens romains. Évariste ne se reposait pas uniquement sur les prêtres de Rome pour distribuer la parole de Dieu, mais il prêchait souvent lui-même et visitait les différentes paroisses de la ville avec un zèle infatigable.
La persécution de Trajan, regardée comme la troisième dans l'histoire de l'Église, commença sous le pontificat du saint pape Evariste. Cet empereur impie éprouvait une aversion mortelle pour les chrétiens qu'il persécuta pendant les neuf dernières années de son règne. Pour venir plus facilement à bout du troupeau, ce tyran s'attaqua au pasteur suprême. Saisi et jeté en prison, saint Evariste fit éclater si fortement sa joie de souffrir pour Jésus-Christ que les magistrats en étaient interdits et stupéfaits. Cet admirable souverain pontife endura le martyre en même temps que l'illustre évêque d'Antioche, saint Ignace. L'héroïque et glorieuse confession de ces deux grands Saints, unit les Églises d'Orient et d'Occident dans une même profession de foi. Le corps de saint Evariste est enterré au Vatican, près du tombeau de saint Pierre.
Voir aussi:
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/10/26/index.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89variste_(pape)
Saint Frumence (4ème s.)
l'un des apôtres de l'Ethiopie où il est nommé : abba Salama. Il était originaire de l'Inde, et, avec un de ses amis, "explorateur philosophe" selon ce que nous en savons par l'historien Rufin (Patrologie latin. 21) il pénétra en Haute Ethiopie. A leur retour faisant escale à Massouah, sur la côte égyptienne, ils furent emmenés comme esclaves du roi à Aksoum la capitale. Sa conduite lui permit quelque liberté ce dont il profita pour annoncer l'Evangile. Libéré par la régente Amida, il fut ordonné prêtre puis, à la demande de la communauté chrétienne, il fut sacré évêque par saint Athanase d'Alexandrie. Il retourna en Abyssinie et les fidèles l'appelèrent "le révélateur de la lumière".
Autre biographie:
Originaire de Tyr (au Liban actuel). Avec son frère Edèse, il quitte sa région natale pour accompagner son précepteur, un philosophe nommé Mériopios, qui se rend à Axoum, en Haute-Éthiopie (Abyssinie). Au cours du voyage de retour, ils sont attaqués par des Barbares, qui massacrent la majeure partie de la troupe mais épargnent les deux enfants. Lorsqu’ils constatent que ces derniers sont déjà très instruits, ils sont conduits auprès du roi, qui décide de les prendre à son service, Frumence comme secrétaire et Édèse comme échanson. Frumence gagne la confiance de la famille royale et lorsque le roi meurt, sa veuve prend le pouvoir en attendant que leur fils soit en âge de gouverner. Sous l’influence de Frumence, la reine prend des mesures en faveur des Chrétiens et ouvre le commerce avec l’Occident. Lorsque le jeune prince accède au pouvoir, les deux frères sont autorisés à quitter la cour. Édèse retourne à Tyr où il devient prêtre, et Frumence se rend auprès d’Athanase, l’évêque d’Alexandrie, qui le nomme évêque d’Axoum et lui donne l’autorisation de retourner en Éthiopie afin d’y poursuivre sa mission d’évangélisation.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Frumence_d%27Aksoum
Saint Gaudiose évêque (5ème s.)
Appelé 'l'africain'
Il a fui Abitinie en Tunisie à cause de la persécution des Vandales, sous le règne de Geiseric, pour s'exiler à Naples et a achevé saintement sa vie dans un monastère qu'il y avait fondé.
Saint Namace (+ 462)
Église Saint-Eutrope à Clermont-Ferrand : vitrail Saint Namacius (Saint Namace, évêque de Clermont) et saint Patroclus ( Puy-
de-Dôme, France).
Evêque de Clermont où il fit construire une grande cathédrale sous le vocable de saint Laurent. Elle fut détruite en 761 et souvent reconstruite. Sa femme fit construire une église où il fut enterré selon l'historien saint Grégoire de Tours.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_et_archev%C3%AAques_de_Clermont
Autre biographie:
Successeur de Saint-Rustique comme évêque de Clermont. Durant son épiscopat, il fait bâtir une église dédiée aux saints Vital et Agricola
Saint Nestor de Kiev moine (+ 1114)
Ce moine de la laure (monastère) des Grottes de Kiev (Ukraine) parla peu de lui-même. Il était émerveillé par l'action de Dieu parmi ses contemporains. C'est pourquoi il fut le chroniqueur admiratif et précieux des premiers temps de son monastère et de l'Eglise russe naissante sur les rives du Dniepr. "La chronique de Nestor" est un précieux monument de la littérature russe qui nous donne l'histoire du peuple et du christianisme russe allant des années 850 à 1110.
A lire, traduit en français, Chronique de Nestor - Naissance des mondes russes
"Au début du XIIe siècle, dans le monastère des Grottes à Kiev, le moine Nestor entreprit de rédiger cette Chronique, qui porte son nom, et qui est la plus ancienne histoire de la Russie que l’on connaisse."
http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/CHRONIQUE-DE-NESTOR.html
Autre biographie:
Saint Nestor naquit à Kiev en 1050. Il vint près de saint Théodose (3 mai) étant encore jeune et devint novice. Saint Nestor prononça ses voeux monastiques sous le successeur de saint Théodose, l'higoumène Etienne, et fut ordonné hiérodiacre.
De sa haute vie spirituelle on apprend qu'avec un certain nombre d'autres pères moines, il participa à l'expulsion d'un démon hors de Nicétas l'Ermite (31 janvier), qui était devenu fasciné par la sagesse Hébraïque de l'Ancien Testament. Saint Nestor appréciait grandement la vraie connaissance, accompagnée d'humilité et de pénitence. Il disait : "Il y a grand bénéfice à retirer de l'étude des livres, car les livrs nous montrent et nous enseignent le chemin de la repentance, parce qu'à travers les mots des livres, nous découvrons la sagesse et la tempérance. C'est le flot, innondant l'univers, d'où jaillit la sagesse. Dans les livres on trouve une profondeur sans limites, par eux nous sommes réconfortés dans nos peines, et ils sont un frein nous modérant. Si vous parcourez consciensieusement les livres de sagesse, alors vous découvrirez de grand bénéfices pour votre âme. Dès lors, celui qui lit ces livres converse avec Dieu ou les saints".
Au monastère, saint Nestor remplissait la fonction de Chroniqueur. En 1080, il rédigea le "Récit sur la Vie et le Martyr des saints porteurs de la Passion Boris et Gleb", à l'occasion du transfer des reliques des saints vers Vyshgorod en 1072 (2 Mai). Durant les années 1080, saint Nestor compila aussi la Vie du moine Théodose des Cavernes de Kiev. Et en 1091, à la veille de la Fête patronale du monastère des Cavernes de Kiev, l'higoumène Jean lui confia d'extraire le corps de saint Théodose (14 août) pour le transférer dans l'église.
L'oeuvre principale de saint Nestor fut la compilation dans les années 1112-1113 de la Première Chronique Russe. "Voici le récit des années passées, comment le pays de Russie devint, qui fut le premier prince de Kiev, et comment s'organisa la Russie". La première ligne écrite par saint Nestor dévoile son but. Saint Nestor fit usage d'un très large spectre de sources : Chroniques et récits d'avant la Russie, registres de monastères, les Chroniques Byzantines de Jean Malalos et George Amartalos, diverses collections historiques, les récits du Boyar-Ancien Ivan Vyshatich et de commerçants ambulants et de soldats, de voyageurs et de tout ceux qui en savaient quelque chose. Il rassembla tout cela, unifia les données, selon un point de vue strictement ecclésial. Ceci lui permit d'écrire l'histoire de la Russie comme incorporée dans l'histoire du monde, l'histoire du Salut de la race humaine.
Le moine-patriote décrit l'histoire de l'Eglise Russe dans ses moments significatifs. Il parle de la première mention de la nation Russe dans des sources historiques en 866, à l'époque de saint Photius, patriarche de Constantinople. Il rapporte la création de l'alphabet slavon et les écrits par les saints Cyril et Méthode; et le Baptême de sainte Olga à Constantinople. La Chronique de saint Nestor nous a conservé le récit de la première église Orthodoxe à Kiev (en 945), et les saints Martyrs Varangues (vers 983), les "essais des fois" par saint Vladimir (en 986), et le Baptême de la Rus (en 988).
Nous sommes redevables au premier historien de l'Eglise Russe concernant les détails des premiers métropollites de l'Eglise Russe, et de l'émergence du monastère des Cavernes de Kiev, et à propos de ses fondateurs et ascètes. Les temps durant lesquels saint Nestor a vécu n'étaient pas faciles pour la terre et l'Eglise Russe. La Rus était déchirée entre les principautés féodales; les nomades Polovestiens des steppes semaient la désolation dans les villes et villages, avec des raids de pillage. Ils jettèrent un grand nombre de Russes dans l'esclavage, et incendièrent églises et monastères. Saint Nestor fut témoin occulaire de la dévastation du monastère des Cavernes de Kiev en 1096. Dans la Chronique, il tire une leçon théologique de l'histoire patriotique. La profondeur spirituelle, la fidélité historique et le patriotisme de la Première Chronique Russe l'élève au rang des littératures mondiales d'importance.
Saint Nestor mourrut vers 1114, ayant laissé le soin aux autres chroniqueurs monastiques des Cavernes de Kiev de continuer sa grande oeuvre. Ses successeurs dans la rédaction de la Chronique furent : l'higoumène Sylvestre, qui rajouta les récits contemporains à la Première Chronique Russe; l'higoumène Moïse Vydubitsky la prolongea jusqu'en 1200; et finallement, l'higoumène Laurent, en 1377, rédigea le plus ancien des manuscrits que l'on en possède encore, qui préserve la Chronique de Nestor (cette copie est appelée "Chronique Laurentienne"). La tradition hagiographique des ascètes des Cavernes de Kiev fut continuée par saint Simon, évêque de Vladimir (10 mai), le compilateur du "paterikon" des Cavernes de Kiev [ "vies des pères" ]. Parlant d'évènements se rapportant aux vies des saints de Dieu, saint Simon cite souvent, entre autres sources, des extraits de la Chronique de saint Nestor.
Saint Nestor fut enterré dans les Proches Cavernes par saint Antoine. L'Eglise honore aussi sa mémoire durant la Synaxe des saints pères des proches Cavernes commémorée le 28 septembre, et le 2ième Dimanche du Grand Carême, quand on célèbre la Synaxe de tous les pères des Cavernes de Kiev. Ses oeuvres ont été souvent publiées, y compris en anglais, comme la "Première Chronique Russe".
Saint Odran abbé irlandais (+ v. 563)
Otteran, Odhran ou Oran. Né en Grande-Bretagne; mort vers 563. Otteran, abbé de Meath, fut un des 12 qui accompagnèrent saint Columba (9 juin) vers Iona. D'autres historiens disent qu'Otteran était à Iona avant Columba, se basant sur le fait que l'ancien cimetière qu'on y trouve est appelé Reilig Oran. Il mourrut peu après leur arrivée, étant le premier moine Irlandais à mourrir à Iona. Peu après, Columba vit l'âme d'Otteran s'élever aux Cieux à la suite d'une bataille entre Anges et diables [ péages Irlandais?]. Otteran aurait fondé le monastère de Leitrioch Odrain (Latteragh, Tipperary). Il donna son nom à Oronsay. Sa fête est toujours célébrée en Irlande.
(Bénédictins, Delaney, Farmer, Montague)
L'abbaye de Saint-Oran
L'abbaye de Saint-Oran bâtie au 11ième siècle a été rebâtie par la suite, et complètement restaurée au 20ième siècle. La partie la plus ancienne de ce qui a été restauré est la Chapelle Saint-Oran, au sud de l'abbaye, côté droit, avec sa splendide entrée du 11ième siècle, style Norman, pleine pierre non-décorée. On rapporte que saint Columba fut empêché d'achever la construction de la chapelle originelle tant qu'une personne n'y décèderait et n'y serait ensevelie dans les fondations. Son ami Oran se porta volontaire et fut enterré. Columba demanda par la suite de découvrir le visage, afin qu'il puisse dire un dernier au revoir à son ami, mais Oran fut retrouvé vivant, et il dit qu'il avait vu le Ciel et l'enfer, les décrivant d'une manière si blasphématoire que Columba ordonna de le recouvrir sur le champ!
Entourant la chapelle, on trouve le Reilig Odhrain, la terre sacrée du cimetière, qui contiendrait les teombes de 48 roi Ecossais, dont la victime de Macbeth, Duncan, de même que 4 rois Irlandais et 8 Norvégiens. Les pierres que l'on voit de nos jours ne sont pas celles des rois, mais de plusieurs notables des alentours, les West Highlands et les Iles. La plus récente est celle de John Smith, dirigeant du Partit Travailliste Brittanique de 1992 jusqu'à sa mort prématurée en 1994.
A côté de la Route du Mort, qui mène de l'abbatiale jusqu'à la chapelle de Saint-Oran, on trouve la Croix de Saint-Martin, du 8ième siècle. C'est la plus belle des Hautes Croix Celtiques d'Iona, et elle est remarquablement complète, avec une décoration Picte "serpent-et-boss" d'un côté, et des saintes figures de l'autre. Se tenant en face de l'entrée de l'abbaye, on trouve une copie de la Croix de Saint Jean, l'autre grand monument du 8ième siècle. L'original restauré se trouve au Infirmary Museum, à l'arrière de l'abbaye, où l'on trouve aussi une belle collection de pierres tombales médiévales.
Aucune partie du bâtiment originel de saint Columba n'a survécu, mais à gauche de l'entrée principale, on trouve le tombeau de saint Columba, la petite chambre au toit abrupt, qui marque plus que certainement le lieu de la tombe du saint. Pour un belvédère vous donnant une vue d'ensemble, il vous faut aller sur la petite butte verdoyante qui se trouve face à l'entrée de l'abbaye. On l'appelle Torr an Aba, parce que c'est là qu'on dit que se trouvait la cellule de Columba. L'abbaye a été soigneusement restaurée pour retrouver sa beauté et sa simplicité originelle, et à l'intérieur, dans une chapelle latérale, on trouve les effigies en marbre du 8ième duc d'Argyll et de sa troisième épouse, la duchesse Ina.
L'abbaye de Saint-Oran
Voir aussi:
http://www.scotshistoryonline.co.uk/oran.html
Sainte Procla (1er s.)
Les Eglises d'Orient font mémoire de la femme de Pilate qui rappela à son époux son devoir de justice : « Ne te mêle pas des affaires de ce juste. » (Mat. 27.19) Hélas, le proconsul n'en tint pas compte et se lava les mains de son injustice afin de plaire à l'opinion publique en laissant condamner Jésus.
Saint Tecla Haimanot (+ 710)
Un moine très vénéré dans l'Eglise copte. Le discret récit de sa vie doit en être le fidèle reflet, car l'imagination ne semble pas y avoir enjolivé la réalité.
Voir aussi:
La Vie de Saint Teklehaimanot (Saint Takla Church - Alexandria, Egypt)
Il est fêté le 30 août (24 Mesra) dans l'Eglise copte.
http://st-takla.org/Saints/Debre-Guenet-Abune-Teklehaimanot-Ethiopian-French/Story-index.html
Saint Thraséas évêque d’Euménie en Phrygie et martyr (+ v. 170)
Il lutta contre l'hérésie des montanistes et souffrit le martyr probablement à Smyrne en Asie.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Phrygie
Les Églises font mémoire…
Coptes et Ethiopiens (17 babah/teqemt) : Dioscore II (+env. 518), 31e patriarche d’Alexandrie (Église copte-orthodoxe) ; Philéas (+306), évêque de Thmuis (Église copte-catholique) ; Étienne, premier martyr (Église éthiopienne)
Luthériens : Olaus (+1552) et Laurentius (+1574) Petri, réformateurs en Suède
Orthodoxes et gréco-catholiques : Nestor de Thessalonique (+ env.306), martyr ; Dèmètrios le Nouveau Basarabov (XIIIe s.), moine (Église roumaine)
Vieux Catholiques : Frumence (IVe s.), évangélisateur et évêque en Ethiopie.
Publié le 25/10/2009 à 11:20 par jubilatedeo
Saint Démétrius Ermite (4ème s.)
Démétrios ou Dimitri.
Son culte fut extrêmement populaire en Orient. Le diocèse de Gap en France voulut même se l'annexer en en faisant son premier évêque. D'autres en font un martyr du premier siècle. En fait, il y eut au quatrième siècle un saint Démétrios, martyr à Thessalonique, qui bénéficia de l'enjolivement de la piété populaire. On en fit un soldat chrétien et fier de l'être, on en fit même le proconsul de Grèce et de Macédoine. Dénoncé comme fauteur de troubles, il fut condamné à lutter dans l'arêne contre un gladiateur plus robuste que lui, l'on vit arriver, avec lui, un jeune garçon nommé Nestor, frêle et courageux, qui d'un geste mit à mort ce géant. Dépité, l'empereur présent, fit mettre à mort l'enfant et Dimitri. De son corps se mit à jaillir une huile odoriférante et miraculeuse.
Autre biographie:
L'empereur Maximien, appelé aussi Hercule, après avoir soumis à la domination romaine les Goths et les Sarmates, était retourné à Thessalonique, et cet ennemi de Dieu, plongé toujours plus avant dans les erreurs des païens, faisait alors son séjour dans cette ville. A cette époque, le culte insensé des idoles jouissait d'une grande puissance, et se trouvait partout entouré des plus grands honneurs. Les ministres des faux dieux poursuivaient ceux qui confessaient que le Christ est Fils de Dieu, et livraient impunément aux plus affreux supplices les adorateurs de la véritable Sagesse. Parmi leurs victimes se trouve le bienheureux Dimitri, qui, méprisant toute crainte servile, manifestait très haut les sentiments de son coeur. Depuis sa jeunesse, il avait mené une vie pure et irréprochable; de sa bouche sortaient toujours des paroles de salut, qu'il adressait avec une grande ferveur et une sainte liberté à tous ceux qu'il rencontrait, suivant ce que dit l'Apôtre Paul au bienheureux Timothée : "Presse-les à temps et à contretemps."
Le très saint Dimitri était issu d'une famille sénatoriale. Il avait d'abord exercé la charge d'excepteur ou intendant des troupes, et fut ensuite élevé à la dignité de proconsul de la Grèce. L'empereur Maximien l'avait même honoré des insignes consulaires. Pour lui, méprisant toutes ces pompes mondaines, il n'avait jamais à la bouche que de saints discours; il expliquait à ceux qui voulaient l'écouter comment, par la venue du Verbe de Dieu dans la chair, l'homme, perdu jadis et enseveli dans la mort du péché, avait été délivré de l'erreur, et lavé de toutes ses iniquités. Il montrait que c'est ce Verbe divin Qui fait resplendir partout la Lumière de la Vérité et rend libres les âmes de ceux qui croient en Lui. "La justice, la mansuétude, la paix, la charité L'accompagnent, disait Dimitri; Il permet d'espérer en une vie future, Il ordonne de mépriser les biens terrestres, parce qu'Il peut accorder ceux qui sont éternels et incorruptibles; Il promet aux siens la résurrection d'entre les morts et l'entrée au Paradis."
Le bienheureux Dimitri enseignait publiquement ces grands mystères, et confirmait par toutes ses actions cette sublime doctrine. Aussi une multitude de gentils se rassemblait autour de lui sous les voûtes souterraines des bains publics et auprès du portique d'Énée, situé du côté occidental du grand forum de Thessalonique. Le bruit de ses prédications se répandit bientôt dans la ville entière, et même dans le pays circonvoisin. Alors les soldats de l'empereur et les licteurs publics auxquels il avait été ordonné de rechercher les Chrétiens, se saisirent de Dimitri qui, loin de fuir ou de se cacher, célébrait à ce moment avec ses frères, selon la coutume, les rites sacrés de la religion. Ils l'emmenèrent devant Maximien, l'ennemi de Dieu, comme une grande prise, voulant lui prouver par là quelle diligence ils avaient mise dans leurs recherches, puisque le plus illustre des Chrétiens n'avait pu leur échapper.
Or, l'empereur, désireux à ce moment d'assister aux jeux publics, se dirigeait vers le théâtre de la ville, qui est appelé stade. Il s'y trouvait, pour son usage, une sorte de loge faite de grandes pièces de bois et comme suspendue, qui lui permettait, ainsi qu'à ceux qui l'accompagnaient, de voir sans danger ces luttes où l'on répandait le sang humain; et ce spectacle était un de ses plaisirs favoris. Maximien aimait surtout à voir combattre un gladiateur nommé Lyaeus, Vandale de nation, et d'une force si prodigieuse que non-seulement à Rome, mais aussi à Sirmium et à Thessalonique, il terrassait et mettait à mort tout adversaire qu'on lui opposait, avec une puissance et une dextérité qui ne pouvait lui venir que d'un long et fréquent exercice.
Comme personne n'osait se mesurer à ce redoutable lutteur, l'empereur l'avait en grande affection et lui parlait toujours d'un visage riant. Il le louait, il admirait la vigueur de ses membres, et se glorifiait de la force musculaire de ce barbare comme de quelque grand avantage. Maximien venait d'arriver au stade et descendait de son char, lorsque les satellites qui conduisaient le bienheureux Dimitri s'avancèrent pour le lui présenter. Il avait, en effet, demandé à ses gardes si l'accusé persistait à adorer le Christ, et ayant appris qu'il osait même exhorter les autres à embrasser le même culte, il avait ordonné qu'on le lui amenât.
Voyant alors paraître cet homme illustre qui se reconnaissait hautement Chrétien, et qui semblait disposé à tout souffrir pour le Nom de notre Seigneur Jésus Christ, il ne put s'empêcher d'admirer sa constance et le calme de sa physionomie, qui était d'une grande beauté; mais ne voulant pas se distraire du spectacle qui allait commencer, il fit enfermer le vénérable martyr dans une des salles souterraines qui avoisinaient les bains publics. En y entrant, le serviteur du Christ aperçut un énorme scorpion qui se dressa de terre sous ses pieds, voulant le piquer avec sa queue. Le bienheureux fit un Signe de Croix sur la hideuse bête qui périt aussitôt. L'Ange de Dieu parut alors, et, plaçant une couronne sur la tête du martyr, lui dit : "Athlète du Christ, sois fort et robuste dans le combat qui t'attend."
L'empereur entra cependant au théâtre et s'assit sur son estrade. Ayant fait introduire par les appariteurs le gladiateur Lyaeus, il demanda aux assistants si quelqu'un voulait se mesurer en combat singulier avec cet homme, promettant, pour l'encouragement, outre le prix accoutumé, une forte somme d'argent. Un jeune adolescent d'une rare beauté et qui ne portait sur son visage qu'une barbe naissante se présenta aussitôt. Il s'appelait Nestor, et connaissait le glorieux martyr Dimitri, parce qu'il l'avait vu opérant des miracles et entouré souvent des respects de la foule. Il s'était même auparavant rendu auprès du saint martyr, et après s'être jeté à ses pieds, il lui avait dit : "Dimitri, serviteur du Dieu vivant, je veux seul combattre avec Lyaeus; mais invoque pour moi le Christ." Le bienheureux, traçant le Signe de la Croix sur le front et sur la poitrine du jeune homme, lui avait répondu : "Tu vaincras Lyaeus, et tu souffriras le martyre pour le Christ."
Nestor se rendit donc dans le stade, et ayant descendu tous les gradins, il déposa sa tunique et vint se placer devant l'empereur, qui le regarda d'abord avec une grande surprise et lui dit ensuite avec douceur : "Jeune homme, c'est la misère, sans doute, qui te porte à cette témérité de vouloir seul combattre contre Lyaeus, afin qu'avec la victoire, si tu la remportes, tu puisses acquérir en même temps la richesse, ou si tu es vaincu, tu mettes fin avec la vie à ta cruelle pauvreté. Mais j'ai pitié de ta jeunesse, et je veux même récompenser ton audace. Ainsi, retire-toi sain et sauf avec ces présents, et n'aie pas la hardiesse de te mesurer contre ce fameux gladiateur, qui en a fait périr de bien plus forts que toi."
Nestor ne voulut pas recevoir ce que lui offrait la munificence de Maximien, et ne fut pas troublé davantage des éloges qu'il donnait à la force prodigieuse de Lyaeus, mais il répondit : "Je ne désire pas tes richesses, ô empereur, et ce n'est pas pour les obtenir que je me présente au combat; j'y viens seulement triompher de Lyaeus; et sa défaite me sera plus agréable que toutes les richesses et que la vie même." Entendant ces paroles, Maximien et ceux qui l'entouraient furent transportés de colère contre Nestor, dont ils ne pouvaient souffrir la jactance. L'empereur excita lui-même Lyaeus au combat, lui donnant, par ses encouragements, une nouvelle audace.
A ce moment, Nestor, ayant fait sur sa poitrine le Signe protecteur de la Croix, saisit un sabre à la lame recourbée qu'on lui présentait, et, les yeux levés au ciel, s'écria : "Ô Dieu de Dimitri, ô Jésus Christ, Fils bien-aimé du Père, qui a donné à Ton fidèle serviteur David la victoire sur le Philistin Goliath; viens briser et confondre l'audace de Lyaeus et de Maximien". Il dit, et s'élança à travers la barrière contre son ennemi. Les deux combattants se joignirent, et Lyaeus reçut dans le coeur un coup de son adversaire, qui le renversa mourant, et couvrit l'empereur de confusion. Nestor se mit à louer le Seigneur, qui avait accordé aux prières du bienheureux Dimitri la mort si prompte du barbare. Quant à l'empereur Maximien, il s'était levé de son siège, dès qu'il avait vu tomber Lyaeus, et disait avec tristesse, en regagnant le palais impérial : "Par tous les dieux, il faut qu'il y ait eu dans ce combat quelque maléfice; car celui qui a été vaincu par ce jeune homme avait souvent triomphé dans des luttes bien autrement périlleuses." Ayant fait ensuite appeler Nestor, il lui adressa ces paroles : "Dis-moi, jeune homme, quel art magique as-tu donc employé pour vaincre Lyaeus, ou quels étaient les protecteurs qui sont venus à ton secours?" Nestor répondit : "Ce n'est ni par l'art magique, ni aucun enchantement qui l'ont fait périr, mais le Dieu de Dimitri, le Dieu des Chrétiens, a envoyé son Ange, et par ma main, il a terrassé cet orgueilleux scélérat." L'empereur irrité commanda que Nestor fût conduit hors la porte Dorée, pour y être frappé de son propre glaive, comme Chrétien, par Ménutien, préfet de la cité. C'est ainsi que le bienheureux jeune homme remporta la couronne du martyre.
Quelques-uns des principaux officiers de l'empereur lui dirent alors que Dimitri devait être regardé comme le premier auteur de la mort du gladiateur Lyaeus. Maximien sentit aussitôt s'allumer sa colère, et persuadé que la rencontre qu'il avait faite du serviteur de Dieu, quand il se rendait au stade, avait été d'un mauvais augure, il ordonna qu'on le perçât à coups de lances dans la prison souterraine où on l'avait enfermé. Le serviteur du bienheureux Dimitri, nommé Lupus, était présent au martyre de son maître, et recueillit le sang dans le vêtement même de l'athlète du Christ. Il prit aussi l'anneau impérial qui ornait la main du serviteur de Dieu, et l'ayant teint de son sang, opéra par lui de nombreuses guérisons. Bientôt, le bruit se répandit dans toute la ville de Thessalonique que ceux qui souffraient de quelque maladie, ou qui étaient tourmentés des démons, recevaient, par la prière du saint martyr et par la vertu de son anneau, leur entière délivrance. L'empereur, l'ayant appris, ordonna, du haut de son tribunal que Lupus, qui avait guéri ces malades, et quelques autres Chrétiens avec lui, seraient mis à mort le jour des assises publiques.
Cependant, le corps du bienheureux Dimitri, laissé sans sépulture par ceux qui l'avaient massacré, était exposé à toutes les insultes. Quelques frères animés d'un zèle pieux vinrent la nuit, à cause de la crainte qu'inspirait l'empereur; et ayant relevé ces sacrées dépouilles, les ensevelirent dans la fosse même où on les avait jetées, et les couvrirent d'une grande quantité de terre, pour qu'elles n'eussent pas à souffrir des atteintes des animaux féroces. Ce saint corps fut donc laissé en ce lieu; mais bientôt des miracles s'y produisirent, des guérisons, des grâces particulières furent accordées à ceux qui s'approchaient avec foi de la tombe du martyr; et le bienheureux Dimitri devint célèbre dans toute la Macédoine et la Thessalie.
Lorsque les erreurs de l'idolâtrie furent enfin dissipées, et que la Foi Chrétienne eut commencé à briller de tout son éclat, il arriva que Léontius, préfet de l'Illyrie, vînt à tomber très dangereusement malade, tandis qu'il traversait la Dacie. Ses serviteurs l'amenèrent couché dans une litière jusqu'à Thessalonique, et le déposèrent sur la terre qui couvrait les sacrés ossements du martyr Dimitri; aussitôt qu'il eût touché cette tombe miraculeuse, il recouvra la santé. Lui et les siens se mirent alors à louer le Seigneur, et Lui rendirent des actions de grâce, ainsi qu'au très glorieux martyr qui avait fait si promptement sentir sa présence. Léontius ordonna ensuite de démolir les salles souterraines qui avaient servi de prison au serviteur de Dieu, ainsi que les bains publics et les portiques qui les avoisinaient; il purgea ce lieu de tous les immondices qui le déshonoraient, et construisit sur le tombeau du saint, entre le stade et les nouveaux bains, un temple magnifique en son honneur, qu'il enrichit de présents somptueux.
Comme il allait retourner en Illyrie, il voulut prendre avec lui une certaine partie des reliques du martyr, afin de lui ériger un temple dans cette grande province; mais le très glorieux martyr lui ayant apparu pendant la nuit, lui défendit d'en rien faire. Léontius reçut alors la tunique du serviteur du Christ, qui était teinte de son sang, et une partie du linge dont il se servait pour essuyer la sueur; et il les déposa dans un coffret d'argent disposé pour cet usage. L'hiver était rude au moment où le préfet d'Illyrie voulait se mettre en route, et le Danube, sorti de son lit depuis assez longtemps, ne permettait pas même aux navires de tenter la traversée; aussi Léontius se résolut d'attendre. Mais le très glorieux martyr Dimitri lui apparut de nouveau et lui dit : "Ne crains rien, prends avec toi ce que tu as voulut emporter, et entre hardiment dans le fleuve." Le préfet étant donc, dès le matin, monté sur son char, traversa le fleuve sans difficulté tenant dans ses mains les saintes reliques. Il arriva ainsi à Sirmium, et déposa le coffret d'argent et le trésor qu'il contenait dans l'église de Saint-Dimitri qu'il fit construire non loin du temple vénérable de la martyre Anastasie, décoré lui-même avec grande magnificence. Pendant la route, et lorsque les chevaux du char se reposaient, Léontius avait opéré avec ces objets sacrés de nombreux miracles et des guérisons, par la Grâce de notre Seigneur Jésus Christ.
D'après un ancien bulletin du hiéromoine Cassien
Châsse de saint Démétrius, cathédrale de Thessalonique, Grèce.
Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsoctobre/oct26.html
Saint Albin (+ 760)
Büraburg en Hesse
Moine bénédictin d'origine anglo-saxonne, il latinisa son nom de Witta (blanc) en Albinus lorsqu'il accompagna Saint-Boniface pour évangéliser l'Allemagne. En 741 il fut sacré évêque de Büraburg en Hesse.
Au monastère d’Hersfeld en Germanie, vers 786, la mise au tombeau de saint Witta ou Albin, premier évêque de Büraburg. Anglais de naissance, il fut appelé avec d’autres par saint Boniface et envoyé en Hesse, pour y répandre la semence de la parole de Dieu.
Martyrologe romain
Voir aussi:
http://de.wikipedia.org/wiki/B%C3%BCraburg
Saint Alor (6ème s.)
Église Saint-Alor à Quimper
évêque de Quimper. Beaucoup de paroisses des régions de Pont l'Abbé et de Paimpol le choisirent comme saint patron. C'est bien tout ce que l'histoire retient de lui.
"saint Alor ou Alour fut, au 6e siècle, le troisième évêque de Cornouaille après Corentin et Conogan (ou Guenoc)"
(Source: Les saints du diocèse de Quimper et Léon)
http://catholique-quimper.cef.fr/decouvrez_notre_patrimoine/bol-d-air-breton/saint-alor/
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Alor
http://fr.topic-topos.com/eglise-saint-alor-quimper
Saint Amand de Strasbourg (4ème s.)
Au diocèse de Strasbourg, Saint Amand, premier évêque de ce siège et confesseur. Ce Saint, que l'on a eu tort de confondre quelquefois avec saint Amand de Maastricht (6 février 684), est de beaucoup antérieur à ce dernier, si l'on en croit la tradition constante de l'Eglise de Strasbourg. Mais on ignore combien de temps il gouverna son diocèse et quelles actions particulières le rendirent recommandable et lui valurent le titre de saint que lui a toujours décerné son peuple. Aussi bien, l'hagiographe est impuissant à préciser la date et l'époque de sa mort, l'antiquité nous ayant laissé dans une complète ignorance à cet égard.
Nous ignorons de même le lieu où furent déposées les reliques de saint Amand : quelques auteurs disent que ce fut à Honau, d'autres à Rhinau. Ce qui est plus sûr, c'est qu'après la translation de la collégiale de Honau à Rhinau, il se fit plusieurs miracles auprès du tombeau de saint Amand. On en fit l'ouverture le 3 novembre 1371; son chef y fut trouvé entier et sans fracture et on le mit dans une chasse séparée. Lorsque les chanoines de Rhinau furent transférés (1398) à Strasbourg, pour faire leurs Offices dans l'église de Saint-Pierre-le-Vieux, ils y transportèrent les reliques de saint Amand, qu'ils enfermèrent dans une belle chasse de bois doré. Pendant les troubles du luthéranisme, elles furent conservées sur le maitre-autel de l'église collégiale; et, après le rétablissement du culte, en les replaça dans la châsse. On expose encore tous les ans le chef de saint Amand, le jour de sa fète.
L'abbé Hunckler, "Saints d'Alsace".
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89v%C3%AAque_de_Strasbourghttp://fr.wikipedia.org/wiki/Strasbourg#.C3.89difices_religieux
Saint Aptone évêque d'Angoulème (+ v. 566)
Cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême, consacrée en 1128
C'est lui qui ordonna
saint Cybard.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/7440/Saint-Cybard.html
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_d%27Angoul%C3%AAme
http://fr.wikipedia.org/wiki/Angoul%C3%A8me#Patrimoine_religieux
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Pierre_d%27Angoul%C3%AAme
Bienheureux Bonaventure de Potenza (+ 1711)
Le bienheureux Bonaventure était fils d'un tailleur de la petite ville de Potenza, près de Salerne, en Italie. Son enfance fut remarquable par sa gravité, sa piété, son horreur du mal et sa mortification ; tout annonçait en lui le saint futur. Il entra, vers l'âge de quinze ans, chez les Frères Mineurs Conventuels ; ses supérieurs jugèrent bientôt qu'il était plutôt fait pour la science des Saints que pour toute autre science. Son obéissance était celle d'un enfant. Un jour qu'il cherchait la clef de la sacristie : « Prenez un hameçon, lui dit en riant son supérieur, et repêchez-la, elle est au fond du puits. » Bonaventure le fit et retira la clef par le moyen indiqué. Dieu récompensa l'obéissant religieux par d'autres faits non moins extraordinaires.
On admirait sa dévotion au très Saint-Sacrement. Il passait des jours et des nuits auprès du Tabernacle, et souvent il y était ravi en extase ; il avait soin que la lampe du sanctuaire ne s'éteignît jamais et veillât, pour ainsi dire, avec son âme. À sa première Messe, ses traits parurent illuminés, ses yeux étaient baignés de larmes ; plusieurs fois dans sa vie il fut élevé au-dessus de terre pendant le Saint Sacrifice. Son zèle pour les âmes était si brûlant, qu'il disait un jour : « Si j'étais appelé auprès de quelques pauvres infirmes ou moribonds et que les portes fussent fermées, de façon que je ne susse par où sortir, je ne balancerais pas à me jeter par la fenêtre pour aller sauver leur âme. »
Les historiens du bienheureux Bonaventure signalent plusieurs miracles et prophéties qu'il fit de son vivant et qui le rendirent célèbre dans les différents pays où l'obéissance le fit passer. Un jour, ayant rencontré un lépreux, il le pressa sur son cœur, l'embrassa avec amour, et à l'instant même le lépreux fut délivré de son mal. Près de mourir, il demanda lui-même les sacrements, pria ses frères de lui pardonner tous les scandales de sa vie, et voulut descendre de son lit pour baiser les pieds de son supérieur ; l'obéissance l'en empêcha. Il se mit à chanter des cantiques, récita trois Ave Maria et rendit son âme à Dieu sans agonie.
Voir aussi:
http://saints.sqpn.com/blessed-bonaventura-of-potenza/
http://magnificat.ca/cal/fran/10-26.htm
Bienheureuse Bonne d'Armagnac (+ 1462)
Elle naquit dans une grande famille de la noblesse de l'Armagnac. Son neveu, duc de Nemours, sera condamné à mort par le roi Louis XI. Elle refusa d'abord les projets que l'on faisait sur elle : la faire entrer dans un couvent de clarisses. Et puis, un beau jour, elle changea d'avis et, grande dame pour montrer que ce n'était pas une déchéance, elle partit de
Carlat dans le Cantal jusqu'à
Lézignan dans l'Aude avec un noble escorte : un sénéchal, sept gentilshommes, sept demoiselles et six gardes mousquetons sur l'épaule. Suivaient les pages et les laquais. Cette décision contrariait les vues politiques de son frère le duc de Nemours. Mais elle resta ferme. Elle meurt à vingt ans, après trois années de vie monastique : « Gentiment moqueuse et toujours joyeuse. »
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bonne_de_Carlat
http://carlat.fr.pagesperso-orange.fr/accueil2.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carlat
http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9zignan-Corbi%C3%A8res
Saint Cédric évêque des Saxons (+ 664)
ou Cedde, frère de
Saint Chad.
Il fut élevé à Lindisfarne par saint Aidan. Il évangélisa les Saxons de l'Angleterre orientale et devint leur évêque. Il mourut de la peste à l'abbaye de Lastingham qu'il avait fondée dans le Yorkshire.
Il figure au 26 octobre au martyrologe romain: À Lastingham en Angleterre, l’an 664, saint Cedde, ordonné par saint Finian, évêque des Saxons de l’Est, il veilla à poser chez eux les fondements de l’Église.
Un internaute nous informe:
"Au sujet de Saint Cedd, Wikipédia nous apprend que Saint Cedd fut un interprète consciencieux et possédait des facilités pour l'apprentissage des langues. Ainsi, il pratiquait les langues gaélique, anglaise, francique, le gallois et le latin.
Ce qui lui vaut aujourd'hui le titre de Saint Patron des interprètes.
Il est aussi le Saint Patron du Conté d'Essex en Angleterre, et du village de Lastingham (North Yorkshire)."
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/731/Saint-Chad-de-Liechfield.html
Autre biographie:
Né en Northumbrie, Angleterre; mort le 26 octobre 664. Anciennement fêté au 7 janvier. Cedd fut élevé avec son frère saint Chadd (2 mars). Il devint moine à Lindisfarne, et en 653, fut envoyé avec 3 autres prêtres pour évangéliser les Angles du centre, quand leur roi Peada fut baptisé en 653 par saint Finan de Lindisfarne (17 février), à la court de son beau-père, Oswy de Northumbrie.
Après avoir oeuvré dans ce champ quelque temps durant, il fut appelé à la moisson dans un nouveau en Est Anglie (Essex), quand le roi Sigebert fut convertit et baptisé par Finan. Avec un autre prêtre, ils traversèrent les Midlands pour évaluer la situation. Ensuite Cedd revint à Lindisfarne pour rendre compte à Finan, qui le consacra évêque des Est Saxons en 654. Cedd repartit pour l'Essex, et passa le restant de sa vie avec les Saxons - bâtissant des églises, fondant des monastères (Bradwell-on-the-Sea (Ythancaestir, Othona), Tilbury, et Lastingham), ordonnant des prêtres et des diacres pour continuer l'oeuvre d'évangélisation.
Lastingham, originellement appelé Laestingaeu, fut bâtit en 658, sur un pan de terrain inaccessible dans le Yorkshire, donné par le Roi Ethelwald de Deira. Là, Cedd demeura 40 jours en prière, jeûnant, avant de consacrer l'endroit à Dieu selon les coutumes de Lindisfarne, qui dérivaient de celles de saint Columba (9 juin). Les 3 monastères qu'il bâtit furent détruits par les Danois et jamais restaurés. Il partitipa au Synode de Whitby en 664, où il accepta les observances Romaines, et mourrut de la peste à Lastingham, Yorkshire. A l'annonce de sa mort, 30 de ses frères parmi les Est Saxons vinrent à Lastingham pour consacrer leur vie où leur saint père dans la foi avait terminé la sienne. Mais là encore, tous furent tués par la peste, sauf un garçon non-baptisé, qui vécut et devint un prêtre et un missionaire zèlé. (Delaney, Walsh).
Saint Cedd est dépeint en évêque avec un calice et un bâton abbatial. Parfois, on le montre avec son frère Saint Chad de Lichfield, d'autres fois avec Saint Diuma, évêque des Midlands Anglais. Il est vénéré à Charlbury, Oxon, Angleterre
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9dric_(saint)
Saint Eata (+ vers 686)
Eglise Saint Eata à Atcham
Mort vers 686. Il est impossible d'écrire au sujet d'Eata, un saint Anglais du 7ième siècle, sans remonter à saint Aidan (31 août), et de saint Aidan, à saint Paulin d'York (10 octobre), et de saint Paulin à Saint Augustin (Austin) de Canterbury (28 mai), et de saint Augustin à Saint Grégoire le Grand (12 mars), qui était à l'origine de cette "réaction en chaîne". Pas plus que nous ne pouvons passer à côté du Vénérable Bède (25 mai) sans "l'Histoire Ecclésiastique" duquel nous n'aurions jamais entendu parler de saint Eata, ni de saint Cuthbert (20 mars), qui était le proche ami d'Eata.
Au 7ième siècle, l'Angleterre était divisée en Heptarchie, 7 royaumes indépendants, dans lesquels nulle part le Christianisme n'était fermement établit. A la demande de saint Oswald (9 août), roi de Northumbrie, saint Aidan vint d'Iona à Lindisfarne - l'île sainte - et de là il commença à annoncer l'Evangile dans les parties du nord de l'Angleterre. Aidan lui-même et nombre de ses moines venaient à l'origine d'Irlande, et dès lors suivaient les usages Celtiques qui différaient en certains points de ceux de Rome.
Le pape de Rome saint Grégoire avait pour plan d'envoyer un groupe organisé en Angleterre, plutôt que de se reposer sur les efforts des missionnaires du nord. L'homme qu'il avait choisit était le prieur d'un monastère qu'il avait lui fondé à Rome, saint Augustin de Canterbury. En 596, ce dernier arriva dans le Kent avec 40 moines.
Ils partaient de rien, mais heureusement ils gagnèrent vite le soutien de Berthe, l'épouse du roi saint Ethelbert (24 février) - de la même manière que saint Paulin gagnera celui de sainte Ethelburge (5 avril), soeur d'Eadbald, et saint Rémi (1er octobre) avait gagné celui de sainte Clotilde (3 juin), épouse de Clovis 1er. Augustin reçut le "pallium" et devint le premier archévêque d'Angleterre, établissant son siège à Canterbury.
A l'époque de la mort d'Augustin, qui eut lieu peu après celle de Grégoire le Grand, les relations entre les Eglises Romaine et Celtiques étaient toujours fort tendues. En dehors de leurs différences de coutumes et d'organisation, la situation était rendue plus complexe par le ressentiment que certains des Celtes avaient à l'égard des Angles, Saxons et Jutes, qui pas si longtemps auparavant les avaient chassés hors de leur propre pays, et persécuté leur Foi. Il fallut donc quelques vrais saints, parmi eux Eata, pour arriver à réunir les Chrétiens Celtiques et Romains, leur sainteté personnelle persuadant les premiers de diminuer leur fierté nationale, et aux autres de faire des concessions.
Le premier saint qui était venu en Northumbrie fut un Romain, saint Paulin, qui avait été envoyé par le pape de Rome Grégoire le Grand pour assister saint Augustin de Canterbury. Le suivant fut un Celte, saint Aidan, qui avait établit son monastère à Lindisfarne et aussi fondé un monastère à Ripon. C'est à Ripon qu'Eata fut éduqué dans les observances Celtiques, lui qui était Anglo-Saxon de naissance et un des 12 garçons Anglais amenés en Northumbrie par saint Aidan. Quand saint Wilfrid (12 octobre) arriva à Ripon, Eata partit pour devenir abbé à Melrose, qui était rattarché à Lindisfarne.
Suite au Synode de Whitby tenu en 664, l'usage Romain fut répandu à travers l'Angleterre, et les pratiques Celtiques furent, hélas, graduellement supprimées. Eata accepta les pratiques liturgiques Romaines.
Saint Colman (18 février), qui avait succédé à saint Aidan comme abbé de Lindisfarne, refusa d'accepter la décision et abdiqua de sa position. De ce qu'on en sait, il demanda à ce que saint Eata prenne sa place. A la même époque, saint Cuthbert devint prieur, et tous 2 finirent par accepter l'usage et la liturgie des Romains.
En 678, Théodore, qui avait été consacré à Rome comme nouvel archévêque de Canterbury par le pape romain saint Vitalien (27 janvier), rencontra Eata à York, et le consécra évêque de Bernicie. C'était un choix sage, car Eata se montra vite digne de cette charge. Lui et saint Cuthbert se rencontrèrent souvent, voyageant de Melrose à Ripon et à Lindisfarne. Plus tard, Eata et Cuthbert échangèrent leurs sièges, et Eata devint évêque d'Hexham, où il demeura jusqu'à sa mort.
Eata semble avoir été quelqu'un de doux et gentil, même plus encore que Cuthbert, et bien plus encore que Colman, ou encore que cet autre saint, Wilfrid, qui se querella si viollement avec Théodore. Il mourrut en 686 et fut enterré à l'abbaye d'Hexham. On dit qu'en 1113, lorsqu'on planifia de transférer ses reliques à York, il apparut en songe à l'archévêque d'York et lui dit de laisser son corps reposer en paix.
(Bénédictins, Delaney, Encyclopaedia)
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Atcham
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89v%C3%AAque_de_Lindisfarne
Saint Foulques (+ 1229)
La province de Plaisance (Piacenza en italien)
Chanoine régulier d'origine irlandaise ou écossaise devenu évêque de
Plaisance(en italien Piacenza), puis de Pavie. Homme pacifique, dévoué avec le plus grand soin à l’action pastorale et à la charité, il travailla à réconcilier les deux villes déchirées par des factions.
La province de Plaisance (Piacenza en italien)
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Plaisance_(Italie)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pavie
Sainte Gibitrude (VIIe siècle)
Abbaye Bénédictine Notre-Dame et Saint-Pierre à 77515 FAREMOUTIERS
L’abbaye bénédictine Notre-Dame et Saint-Pierre de Faremoutiers a été fondée vers 625 sur la colline d’Eboriac, à deux lieues environ de Coulommiers, par Sainte Fare, soeur de Saint Faron, évêque de Meaux.
Complètement ruinée à la révolution, elle a été rétablie en 1931. Elle compte actuellement 8 moniales.
Jeune vierge issue de la noblesse, elle prend le voile à
l’abbaye de Faremoutiers, qui est à cette époque dirigée par Sainte-Burgondofare.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Faremoutiers
Saint Joasaph martyr (+ 1536)
Moine au Mont Athos, il confessa sa foi en la Très Sainte Trinité et en l'Incarnation de Notre-Seigneur Jésus-Christ devant le tribunal turc de Constantinople. Après avoir été soumis à la torture, il eut la tête tranchée.
Saint Lucien et Saint Marcien (+ 250)
Palais de Dioclétien à Nicomédie
martyrs à
Nicomédie.
Selon les "Actes" de leur Passion, ils étaient magiciens et même persécuteurs des chrétiens. Ils se convertirent et le dialogue qui nous est rapporté entre le juge et les deux condamnés porte cette réponse "Je suis un homme libre puisque c'est la gloire des chrétiens que de gagner la vraie vie." Ils furent condamnés à être brulés vifs.
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicom%C3%A9die
Saint Quadragésime (VIe siècle)
La région de Campanie (en italien : Regione Campania)
Sous-diacre en
Campanie, il exerce aussi le métier de berger et fréquente régulièrement un moine. Tous deux se retrouvent un jour chez un voisin qui vient de mourir et par leurs prières conjuguées ils réussissent à rendre la vie au défunt (VIe siècle)
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Campanie
Saints Rogatien et Félicissime Prêtres et martyrs à Carthage (3ème s.)
martyrs. Saint Cyprien dira de saint Rogatien : « Il vous montre la route par la vaillance de sa foi. »
Saint Rustique Evêque de Narbonne (+ 462)
paroisse Saint Salvi et Saint Rustique en Minervois à Olonzac
Ce fils d'un évêque de la Gaule Narbonnaise, saint Bonose, alla à Rome pour étudier. De retour dans sa patrie, il embrassa la vie religieuse dans un monastère de Marseille puis fut évêque de Narbonne. Il est cité parmi les «Pères» du concile d'Ephèse en 431, lequel concile condamna les thèses théologiques de Nestorius.
Dans le diocèse Montpellier, il y a une paroisse Saint Salvi et Saint Rustique en Minervois.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_archev%C3%AAques_de_Narbonne
http://catholique-montpellier.cef.fr/espaces/paroisse/v_espace.php?ID=32#281
Saint Sigisbaud Évêque de Metz (+ 740 ou en 741)
Abbatiale Saint-Nabor de Saint-Avold
Sigisbald ou Sigisbaud.
36e évêque de Metz (diocèse de Metz ), il aurait fondé plusieurs abbayes dont Saint-Avold et Neuweiter.
http://catholique-metz.cef.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=27&Itemid=130
"l’origine connue de Neuwiller correspond à la fondation vers 730 par Sigebald, évêque de Metz, d’un monastère bénédictin dédié aux apôtres Pierre et Paul."
(source: communauté de communes du Pays de Hanau )
http://www.cc.pays-de-hanau.com/fr/patrimoine-et-histoire-neuwiller-les-saverne/visite-historique.html
"En 720, saint Sigebaud, évêque de Metz, la dota richement."
(source: Abbatiale Saint Nabor )
http://saintavold.catho.free.fr/Eglises/St%20Nabor/St%20Nabor_hist.htm
À Metz, en 741, saint Sigebaud, évêque, fondateur de plusieurs monastères. (martyrologe romain)
Martyrologe romain
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sigebaud
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89v%C3%AAque_de_Metz#VIIIe_si.C3.A8cle
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbatiale_Saint-Nabor_de_Saint-Avold
Les Églises font mémoire…
Anglicans : Alfred le Grand (+899), roi de Saxe occidentale, savant ; Cedd (+664), abbé de Lastingham, évêque en Saxe orientale
Catholiques d’occident : Luigi Orione (+1940), prêtre (calendrier ambrosien)
Coptes et Ethiopiens : Agathon (+ env. 660), 39e patriarche d’Alexandrie (église copte-orthodoxe) ; Pantéleimon de Nicomédie (+305), martyr (église copte-catholique)
Luthériens : Frumence (IVe s.), évangélisateur en Ethiopie
Maronites : Démétrios le Myroblite et Oreste (+env. 306), martyrs ; Evariste Ier (IIe s.), pape
Orthodoxes et gréco-catholiques : Démétrios le Myroblite, mégalomartyr, Séisme de 740 à Constantinople ; Antoine de Cqondidi (+1815), évêque (Église géorgienne).
Publié le 24/10/2009 à 10:09 par jubilatedeo
Saint Chély (Hilaire de Mende) (+ 540)
Le village de Saint-Chély-du-Tarn, vu depuis le belvédère de la D986
ou Illier, évêque de Mende.
Il eut à lutter contre des fanatiques païens et contre les soldats francs qui s'avançaient dans le Gévaudan. De tous, il sut défendre ses fidèles et nous savons, par sa présence au concile de Bourges, qu'il fut un artisan de paix et de réconciliation. Des villes de la Lozère et de l'Aveyron portent ce nom.
Autre biographie:
SAINT HILAIRE, EVEQUE DE MENDE (+ 540)
(Chelirs, Illier) évêque de Rome : Vigile. - Roi des Francs : Childebert 1er.
Saint Hilaire naquit à Mende. L'aménité de son caractère lui fit donner dans son enfance le nom d'Hilarius, qui signifie gai, joyeux. Il ne reçut le Baptême que dans un âge assez avancé. Dès lors, s'adonnant tout entier au service de Dieu, il se livra aux plus rudes austérités de la pénitence et du jeûne.
Bientôt après, suivi de 3 compagnons animés du même esprit que lui, il se choisit un lieu de retraite à environ 2 milles de la petite ville de Mende. De là, il venait souvent, pendant la nuit, la passer en prières auprès du tombeau de saint Privat. Le démon, mécontent d'une si sainte vie, ne manqua pas de le persécuter. Pour cela, il profitait surtout du temps des ténèbres, lorsque le saint jeune homme venait prier pendant la nuit dans l'église du saint patron du diocèse. Une fois il fit paraître devant lui comme un vaste étang de feu; mais saint Hilaire fit le Signe de la Croix et continua son chemin sans recevoir aucun mal. Une autre fois, comme il revenait de satisfaire sa dévotion, les démons, s'emparant de sa personne, le transportèrent au loin au milieu d'une forêt épaisse, où ses compagnons désolés et courant partout à sà recherche, le découvrirent, au bout de trois jonrs, célébrant par des psaumes les louanges de Dieu.
Son genre de vie et l'éclat de ses vertus ne tardèrent pas à lui attirer d'autres disciples ce qui lui fit concevoir le dessein de fonder un vrai monastère. Il alla l'établir sur les bords de la rivière du Tarn, à quelque distance en dessous du bourg actuel de Sainte-Enimie. L'auteur de sa légende nous apprend qu'il fit bâtir en cet endroit une maison bien construite, qui demanda beaucoup de frais et de travaux, et qu'ensuite il y réunit un très-grand nombre de moines.
Un jour qu'il passait sur le bord du Tarn, par un très-mauvais sentier, le pied vint à lui manquer et il tomba dans un gouffre, au fond duquel il demeura pendant 2 heures. Lorsqu'on eut connaissance de ce fâcheux accident, on s'empressa d'aller à son secours ou à sa recherche au moyen d'une barque, et tout à coup on l'aperçut debout sur la surface de l'eau, plein de vie et célébrant la bonté et la puissance de Dieu.
Afin de donner à ses nombreux disciples le véritable esprit de la vie monastique, saint Hilaire, prenant avec lui quelques-uns de ses frères, alla s'établir pendant un certain temps dans un lieu solitaire, non loin de Marseille; et de là il faisait de fréquentes visites aux moines de l'île de Lérins, pour s'instruire à leur école dans les voies de la perfection.
Une fois, en revenant de ce célèbre monastère, il passa quelques jours à Marseille pour des raisons de charité. Il y eut une vision dans laquelle Dieu lui fit connaître qu'il allait châtier cette ville. En effet, un peu après son départ, il y survint une épidémie si terrible, qu'elle résistait à tous les remèdes et ne donnait même pas le temps de les employer. Un domestique de l'hôte qui l'avait logé, se trouva atteint du fléau. Son maître, se rappelant la sainteté d'Hilaire, alla vite chercher son manteau qu'il avait oublié dans la chambre des moines et le mit sur le malade, qui fut guéri sur-le-champ. Ensuite le même remède produisit le même prodige sur toutes les autres personnes de la maison ainsi que dans la famille du frère de l'hôte.
Enfin, quand saint Hilaire crut avoir fait assez de provisions spirituelles auprès des habiles maîtres de Lérins, il revint vers son monastère des rives du Tarn. Il paraît que ce fut à cette époque que le siège épiscopal de Mende étant venu à vaquer, il fut appelé à le remplir. On ne pouvait faire un meilleur choix : les fidèles ne furent pas trompés dans leurs espérances, s'il faut en juger par les autres merveilles que nous allons raconter de lui, d'après l'auteur de sa légende.
Une pieuse personne, du nom de "Marcianilla", qui avait consacré à Dieu sa virginité, avait au milieu de ses propriétés une fontaine qui en était la vie et la ressource. Or, il y avait 7 ans qu'elle ne donnait plus d'eau. C'est pourquoi, sachant que saint Hilaire était facilement exaucé de Dieu, cette femme vint lui demander un prodige. Le charitable évêque l'accueillit avec bonté et lui dit : "Nous allons tous les 2 prier auprès de cette fontaine, et il faut espérer que Dieu nous écoutera". Ils y allèrent donc et, après avoir prié quelque temps, la source se remit à couler avec son ancienne abondance.
Dans une de ses visites à son monastère des bords du Tarn, saint Hilaire apprit que dans le voisinage on célébrait une fête populaire d'origine païenne et pleine de rites diaboliques. Aussitôt, prenant avec lui 2 moines, il se dirigea vers l'endroit désigné. Comme il était sur le point d'y arriver, ces fanatiques crurent voir une armée nombreuse s'avançant contre eux et s'enfuirent de frayeur dans toutes les directions. Puis, quand ils apprirent la réalité du fait, ils reconnurent le doigt de Dieu dans ce qui venait de se passer et demandèrent à se réconcilier avec le Christ par le ministère de Sa sainte Eglise.
Pendant l'épiscopat de saint Hilaire, les soldats Francs de Thierry 1er, roi d'Austrasie et fils aîné de Clovis 1er, s'avancèrent jusqu'en Gévaudan pour en faire la conquête et allèrent assiéger le château de "Méléna" , où saint Hilaire s'était réfugié sans doute avec toutes les forces et les ressources du pays, dont il était en même temps l'évêque et le dirigeant temporel. Ce siège durait déjà depuis longtemps, lorsque Dieu lui fit connaître que les assiégeants étaient disposés à traiter honorablement. Il sortit donc de la forteresse, et toutes choses se passèrent ainsi que le Ciel le lui avait révélé.
Un des chefs de l'armée assiégeante lui témoigna toute sorte d'égards et l'invita même à sa table : ce à quoi saint Hilaire acquiesça avec bonté et confiance. Or, ce guerrier avait à son service un homme qui, quoique baptisé Chrétien, s'était fait une réputation de grande méchanceté, même envers les innocents. Pendant le repas, cet homme osa s'asseoir à table et demander à l'évêque sa bénédiction. Saint Hilaire la lui refusa en disant:
"Je n'ai rien de commun avec les hommes qui se permettent les choses les plus exécrables". Ce refus excita sa colère : il jura la mort du saint homme, se vantant qu'il ne le laisserait pas rentrer chez lui sain et sauf. Puis, continuant à remplir son office culinaire, il lui arriva, en attisant le feu, de renverser sur lui une chaudière pleine d'eau bouillante. L'excès de la douleur le mit tellement hors de lui-même, que, s'agitant comme un furieux, il se roula jusqu'au milieu des flammes du foyer et succomba bientôt après à des souffrances atroces.
Quelque temps après, le roi d'Austrasie étant mort, son fils Théodebert 1er, qui lui succéda, vint visiter ses provinces méridionales. Saint Hilaire, ayant appris son arrivée en Auvergne, s'empressa de s'y rendre pour traiter avec lui de certaines affaires du petit Etat de Gévaudan où il était évêque. Chemin faisant, il s'arrêta, pour se reposer durant la nuit, en un lieu appelé "Arisencus", aujourd'hui Arzenc d'Apcher. Vu l'exéguité du lieu et sans doute aussi la douceur de la saison, la caravane campa sous des tentes en rase campagne. Or, pendant la nuit, le tribun Léon, qui, avec les hommes composant l'escorte, montait la garde auprès de la tente de l'évêque, y aperçut une grande lumière et entendit des personnages mystérieux qui s'entretenaient avec lui. Le lendemain, le saint pasteur, à qui sans doute ce militaire avait adressé quelque question relative à cet incident, lui dit : "Ne faites rien connaître de ce que vous avez vu; je vous dirai seulement que Dieu m'a révélé que mon voyage sera heureux et que nous pourrons bientôt revenir dans nos foyers". En effet, saint Hilaire fut accueilli avec les plus grands égards par le roi Théodebert, qui satisfit de grand coeur à ses propositions et à ses demandes. Ceci se passait en 534.
L'année suivante, avec l'agrément de ce même prince, il se tint à Clermont un Concile assez important de toute la province ecclésiastique de Bourges. Saint Hilaire fut un des Pères de cette auguste assemblée, qui fut présidée par saint Honoré, évêque de Bourges. L'évêque de Mende y occupait le 4ème rang.
Saint Hilaire mourut le 25 octobre (vers 540).
CULTE ET RELIQUES.
Les reliques de saint Hilaire ont reposé d'abord à Mende. Ensuite, du temps de Dagobert 1er ou peu après, les Toulousins, les ayant acquises on ne sait comment, les envoyèrent avec celles de saint Patrocle, évêque de Grenoble et martyr, et celles de saint Romain, prêtre et moine de Blaye, aux moines du monastère de Saint-Denis, près Paris, à l'effet d'en obtenir la restitution du corps de saint Saturnin. - Les mêmes moines, ayant fondé un monastère à "Salone", dans le diocèse de Metz, y transportèrent les reliques de saint Hilaire et celles de saint Privat, enlevées aussi par Dagobert. Un peu plus d'un siècle après, les moines de Salone durent regagner Saint- Denis et y rapportèrent leurs reliques. C'était vers la fin du 9ème siècle. Le corps de saint Privat fut alors demandé et obtenu par les fidèles de Mende; mais celui de saint Hilaire resta à Saint-Denis, où il a péri en 1793.
Nous devons cette notice à l'obligeance de m. l'abbé Charbonnet, ancien professeur. (lettre du 26 mai 1873)
cfr. Acta. Sanctorum octobre, tome 11, page 619.
Saint-Chély-d'Apcher possède un clocher sans église et une église sans clocher. Le clocher de la paroisse est en effet situé dans la tour du donjon, l'un des rares vestiges du château de Saint-Chély-d'Apcher.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Ch%C3%A9ly
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_de_Sainte-Enimie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Ch%C3%A9ly-d%27Apcher
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte-Enimie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique-cath%C3%A9drale_Notre-Dame-et-Saint-Privat_de_Mende
Saints Crépin et Crépinien Martyrs à Soissons (+ 285)
Le martyr de Saint Crépin et Saint Crépinien
Venus de Rome, ils se firent cordonniers pour mieux annoncer l'Evangile, ils chaussaient gratis les pauvres et les riches ne connaissaient pas de meilleures chaussures. Tous ils s'attardaient avec plaisir pour entendre parler du Christ. Les français les disent avoir vécu dans la région de Soissons. Les anglais les font vivre dans le Kent. Shakespeare en fait la louange dans «Henri V» et dans «Jules César». Mais tous s'accordent à dire qu'ils donnèrent le témoignage du martyre. Leur «Passion» précise même que leurs bourreaux coupèrent leur peau en lanières. Avec eux, nous fêtons saint Rufin et saint Valère, qui, eux, choisirent d'être gardiens de grenier à blé afin de parler plus facilement avec les paysans des alentours. Ils donnèrent aussi le témoignage suprême de la foi.
Un internaute nous signale: "Ces deux saints ont été adoptés par les Anglais sur ordre de Henri V car leur fête correspond au jour de la victoire anglaise d'Azincourt"
Autre biographie:
Frère de Saint-Crépinien (également fêté à ce jour). Chrétiens issus de la noblesse romaine, ils décident de s’engager comme missionnaires pour évangéliser les Gaules et s’installent à Soissons. Là, ils choisissent d’exercer le métier de cordonniers (savetiers), qui leur permet de gagner leur vie tout en prêchant la bonne parole aux clients qui se présentent à leur atelier. Comme ils effectuent un travail de qualité et que leur compagnie est agréable, ils acquièrent bientôt une grande renommée, ce qui leur assure une clientèle de plus en plus nombreuse et leur permet, durant les quarante ans de leur apostolat, de convertir un nombre important de personnes. Cependant, ils sont bientôt victimes de Maximien Hercule, le César de Dioclétien dans les Gaules, et dont la haine des Chrétiens ne connaît pas de limites. Arrêtés, ils sont remis au préfet des Gaules Rictiovare, qui leur fait subir de nombreux supplices avant d’être exécutés par décapitation (286) Saint-Crépin et Saint-Crépinien sont les patrons des artisans qui travaillent le cuir (tanneurs, cordonniers, selliers, gantiers, etc.).

Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/10-25.htm#crepin
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9pin_et_Cr%C3%A9pinien
http://cantalpatrimoine.free.fr/Arttrois.pdf
Saints Chrysante et Darie Martyrs à Rome (+ 284)
Martyr de st Chrysanthe et de ste Darie.
Speculum historiale. V. de Beauvais. XVe.
ou Chrysanthe et Daria.
Deux martyrs romains dont les «Acta» ont disparu. Etaient-ils mari et femme? Etait-ce la première fois qu'ils se rencontraient lorsqu'ils furent martyrisés? En tout cas, ils furent enterrés côte à côte sur la «via salaria» à Rome ce qui leur valut par la suite de recevoir quelques anecdotes légendaires.
"Chrysanthe, époux vierge de la vierge Daria, s'unit dans la confession du Seigneur à celle qu'il a conquise au christianisme et à l'amour de l'angélique vertu. Nos pères entouraient d'une vénération fervente les saints époux qui ne connurent d'autre lit nuptial que la carrière de sable où Rome païenne les ensevelit vivants pour venger ses faux dieux."
Source: L'Année liturgique, Dom Guéranger, numérisation: Abbaye Saint Benoît de Port-Valais.
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/pentecote/pentecote05/057.htm
Voir aussi:
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/10/25/index.htmlBas de page
Saint Doulchard ermite (+ 584)
Eglise de Saint Doulchard
Cette église de style roman à été construite au XIè siècle et restaurée au XXè siècle ; elle possède un reliquaire de forme élégante de style Louis XV. C'est dans ce reliquaire que se trouvent les reliques des Saints Fructueux, Reparat et Illuminat.
On suppose qu'il contient également des reliques de Saint Doulchard. Ces reliques faisaient autrefois l'objet d'un pieux pélerinage.
ou Dulcard ou Ouchard.
Il vécut longtemps au monastère de Micy-Saint Mesmin, près d'Orléans. Il le quitta pour vivre la solitude dans les environs de Bourges et la localité où il naquit s'est mise sous son patronage : 18230 Saint-Doulchard.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Doulchard
voir aussi:
http://www.mairie-saintdoulchard.fr/page.php?rubrique=1&ID=2
Sainte Engracia (8ème s.)
La chapelle de Ste Engracia
et ses compagnons saint Frutos et saint Valentin. Deux frères et une soeur qui vivent chacun en ermite sur un rocher abrupt non loin de Sepulvada en Vieille Castille. Frutos meurt en 715 peu après l'invasion arabe. Valentin et Engracia sont martyrisés par les envahisseurs. Le sanctuaire qui s'édifie sur le lieu de leur martyre devient très vite un lieu de pèlerinage très fréquenté.
Autre biographie:
St-Frutos Ermite en Espagne (Vieille Castille) en compagnie de son frère saint-Valentin et de sa sœur Sainte-Engracia. Selon une légende, il se serait réfugié dans une grotte qui se serait ouverte miraculeusement pour lui permettre d’échapper aux Maures qui le poursuivaient. Il passe toute sa vie en ce lieu, non loin de Valentin et Engracia qui se sont installés un peu plus loin. Malheureusement, ces deux derniers sont assassinés par les envahisseurs (+ vers 715)
voir aussi:
http://lesdanjean.blogspot.com/2009/10/vallespir-samedi-26-septembre-2009.html
Saint Enguerrand Evêque de Metz (+ 791)
ou Saint Angilramne. Pépin de Bref le tira de son abbaye pour en faire un évêque de Metz. Charlemagne en fit son grand chapelain, son grand chancelier et son « apocrisiaire ». L'empereur écrivit un jour au pape Hadrien : « J'ai besoin de l'avoir sans cesse à mes côtés. » C'est ainsi qu'il ne s'occupa de sa charge épiscopale que par chanoines délégués. Il meurt en Hongrie au cours d'une campagne de Charlemagne contre les Avars. Son corps sera ramené à Saint-Avold son monastère d'origine.
Autre biographie:
Metz s'appela d'abord Divodurum, nom gaulois composé de divo, "divin", et durum, "forteresse" : allusion probable à la hauteur entre Seille et Moselle. Puis la ville prit le nom du peuple dont elle était capitale, les Médiomatrices, et devint Mettis, Mess Mez, Mesz, Mets.
Elle eut pour 38ième évêque Angilramnus (Angelramnus, Angerannus). Ce nom germanique est formé de Engil, "ange", ou de "Ing", nom ethnique d'une peuplade, et de hramn, "corbeau" (allemand Raben, anglais Raven). Il a donné les noms français Engerand, Enguerrand, Engrand. Notons que Duchesne et Halphen écrivent Angilram.
Angilramne fut consacré évêque de Metz le dimanche 25 septembre 768. Pépin le Bref, élu roi des Francs en 751 et sacré à Saint-Denis le 28 juillet 754, était mort la veille, le 24 septembre, âgé seulement de 54 ans. Angilramne succédait à saint Chrodegand, qui était fort bien vu du roi. Le nouvel évêque, qui s'intéressait à l'abbaye de Gorze (diocèse de Metz), rencontra Charlemagne en 774 pour la dédicace de l'église de Lauresheim : le prince honorait la cérémonie de sa présence. Mais Charles perdait son chapelain, Fulrad, abbé de Saint-Denis, en 784. Angilrarnne avait su plaire au roi. Celui-ci lui obtint du pape de Rome une dispense de résidence et la dignité archiépiscopale : il était obligé de l'avoir "constamment" à ses côtés "pour les besoins de l'Église". Angilramne devenait l'un des tout premiers personnages de l'empire.
Cependant l'éloignement de Metz ne l'empêchait pas d'intervenir pour les moines de Saint-Nabor (d'abord S.-Hilaire, plus tard S.-Avold), contre le comte Volmar, avoué de l'Église messine, en 787. En 788, Charles octroyait à son chapelain l'abbaye bavaroise de Chiemsee, au sud-est de Munich. Il lui avait déjà concédé celle de Senones (Vosges). L'évêque se rendit (d'après Alcuin) en Italie, peut-être pour y recevoir du Siège Romain le pallium. En 791, il accompagna la grande armée de Charles dans son expédition contre les Avars. Au début de septembre, Charles envoyait "à sa chère et très aimée épouse la reine Fastrade" une lettre joyeuse : la campagne marchait rondement. Angilramne adressa-t-il à la ville de Metz un communiqué analogue? La grande armée remporta une victoire complète, mais l'évêque revint parmi les morts : on le transporta pour être enseveli à Saint-Nabor. Déjà, en 753, l'évêque de Cologne Hildegarius, accompagnant Pépin chez les Saxons, avait été tué.
Angilramne n'aurait pas conquis Charlemagne, s'il n'avait pas eu de culture littéraire. Il fut en relation avec tout ce qu'il y avait de lettré à la cour, et paraît dans les vers d'Alcuin. Il demanda à Paul Diacre, moine du Mont-Cassin, un Libellus sur les évêques de Metz, qui fut composé peu après 783. Une Vie de saint Trond lui fut dédiée. Sans doute ne fut-il pas étranger à la formation d'une école de chant qui rendait Metz illustre vers 800.
Il n'est pas l'auteur des "Capitula Angilramni", collection canonique compilée, probablement vers 850, dans l'officine des fausses décrétales de l'évêque Aldric du Mans.
Angilramne est mentionné par 3 fois dans le manuscrit "Bernensis", d'abord "Mettensis", du martyrologe hiéronymien
le 25 septembre, anniversaire de sa consécration épiscopale; le 23 octobre, jour où il prit possession; le 26 octobre, date de sa mort, bloquée avec celle de Sigobaldus, son prédécesseur.
Abbatiale Saint-Nabor de Saint-Avold
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Enguerrand
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Avold
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbatiale_Saint-Nabor_de_Saint-Avold
Saint Front Evêque de Périgueux (+ 74)
Vitrail représentant saint Front de Périgueux
Aurait été évêque de Périgueux, envoyé par saint Pierre lui-même dès la période apostolique. Ce fut de mode à un moment de l'histoire de la nation française que de se donner des racines très anciennes. Il y eut bien un premier évêque de Périgueux et, comme tant d'autres, cela demandait bien un courage héroïque que la sainteté a couronné. On ignore les faits réels de son existence, mais une cathédrale magnifique en rappelle la mémoire.
Dans la région, bien des localités se sont mises sous sa protection : 24460 Saint-Front d'Alemps, , 24300 Saint Front-la-Rivière 24400 Saint Front de Pradoux, où une église fut construite là où séjournait souvent notre saint.
Des internautes nous indiquent:
- "sa célébrité reste encore inscrite dans la toponymie en Italie où, tout au long de son chemin du retour il a laissé des marques de son ministère à Bolsène (il est présent dans la légende de Sainte Christine), à Frontone (il est représenté dans un vitrail de l'église) et aussi à Sanfron"
- "Saint Front a également évangélisé le nord de la France. Il est venu dans mon village qui s'appelle depuis Neuilly Saint Front. Il y a terrassé le 'dragon' qui menaçait le village, puis il a célébré la messe sur un grés. Un colombe lui a porté le vin pour la célébration. Une chapelle a été construite à coté de ce grés. Il y a des vitraux à l'église à la chapelle ainsi qu'une peinture (bien cachée) dans la cathédrale de Périgueux qui relatent cette histoire."
Cathédrale Saint-Front de Périgueux
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_P%C3%A9rigueux
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Front
Saint Gaudence Evêque de Brescia (+ 410)
Saint Gaudenzio traversant le lac Orta flottant sur son manteau (fresque de Luca Rossetti - 1738)
ou Ence.
Disciple de saint Philastre, il lui succéda et fut ordonné évêque par saint Ambroise vers 387. Envoyé défendre saint Jean Chrisostome en Orient, il fut prisonnier à Thrace et mourut peu après.
Illustre par son érudition et, bien sûr aussi, par sa sainteté. Les textes qui nous restent de lui dans la «Patrologie Latine» de Migne en témoignent.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaudence_de_Brescia
Saint Goueznou (+ 675)
ou Guinou. A la mort de son père, il se bâtit un petit oratoire près de Brest et sa sainteté rayonnante lui attira de nombreux disciples. Ce monastère fut à l'origine de la localité qui porte son nom : 29239 Gouesnou.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouesnou
http://www.mairie-gouesnou.fr/
Autre biographie:
Après la mort de son père, riche gentilhomme breton, il se bâtit un oratoire dans un lieu appelé Land, à 4 milles de Brest; plus tard il changea cet oratoire en véritable monastère et y forma de nombreux disciples. Ce fut l'origine du bourg actuel de Gouesnou (Finistère, arrondissement et canton de Brest). Choisi, à cause de ses vertus, pour remplir le siège de Léon, il en devint un des plus brillants ornements. 675. On rapporte qu'il mourut à Quimperlé où il fut inhumé. Plus tard, ses reliques furent transférées partie à Léon, partie à Gouesnou. Cette dernière localité en fut privée en 1793 : le chef et le bras en argent qui les renfermaient ayant tenté la cupidité des Révolutionnaires, ils s'en emparèrent, et, depuis cette funeste époque, les reliques ont été perdues il n'en reste plus qu'un doigt qui est encore l'objet de la vénération des fidèles. Le culte de saint Goneznon était établi dans les diocèses de Léon, de Dol et de Saint-Brieuc. Ce dernier a une paroisse qui porte le nom du Saint (Saint-Goueno, Côtes d'Armor, arrondissement de Loudoac, canton de Cillnée) et l'honore comme son patron. Il donne aussi son nom à une rue et à une fontaine de la ville épiscopale.
"Saints de Bretagne", par Dom Lobineau et Tresvaux
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Goueznou
http://kergranit.free.fr/Textes/Tremaouezan.htm
Sainte Hildemarque (+ 635)
Cette bordelaise s'en fut rejoindre le monastère bénédictin dont elle devint l'abbesse avant de rejoindre le ciel.
voir aussi:
http://vieux-fecamp.org/Conf_Lagarde_mars_2010/Conf_Lagarde.html
Saint Marnoch (?)
St Marnoch/St Marnan - Leochel Church
Un saint écossais qui a eu pour mérite devant l'histoire d'être le patron de Kilmarnock. On ne sait rien de plus de cet évêque.
voir aussi:
http://www.geograph.org.uk/photo/295326
Saints Martyrios et Marcianos (+ 355)
secrétaires du patriarche de Constantinople dont saint Jean Chrysostome a vanté les vertus et qui restèrent en grande vénération sous le nom populaire « les saints notaires ». Durant le règne de l'empereur arien Constance, ils défendirent la foi orthodoxe ce qui leur valut d'être décapités.
Autre biographie:
Ces saints appartenaient au clergé du patriarche Paul de Constantinople, au temps de l'empereur Constance. Après la mort du grand empereur Constantin, l'hérésie Arienne, qui avait jusqu'alors été contenue, reprit de plus belle et se répandit, et l'empereur Constance lui-même y fut favorable. Il y avait 2 influents nobles à la cour impériale, Eusèbius et Philippe, tous 2 fervents Ariens. Par leur influence, le patriarche Paul fut détrôné et exilé en Arménie, où les Ariens l'étranglèrent, et le mécréant Macedonius s'empara du trône patriarcal . A cette époque, alors que l'Orthodoxie avait 2 terribles combats à mener de front, en même temps contre les païens et les hérétiques, Marcian et Martyrius se rangèrent de manière résolue et de toutes leurs forces du côté de l'Orthodoxie. Marcian était Lecteur et Martyrius sous-Diacre à la cathédrale, et avaient été secrétaires du patriarche Paul. Les Ariens tentèrent d'abord de les corrompre, mais lorsque les 2 saints refusèrent avec mépris, les hérétiques les condamnèrent à mort. Lorsqu'ils furent emmenés à l'échaffaud, ils levèrent leurs mains et prièrent Dieu, Le remerciant de pouvoir achever leurs vies en martyrs : 'Seigneur, nous nous réjouissons que nous puissions quitter ce monde par une telle mort. Rends-nous digne de partager la Vie éternelle, O Toi notre Vie!' Ensuite ils posèrent leur tête sous l'épée, et furent décapités, en 355. Saint Jean Chrysostome fit bâtir par la suite une église sur leurs reliques.
Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsoctobre/oct25bis.html
Saint Maur (+ 1070)
Abbaye de Pannonhalma
Moine, il fut l'un des
fondateurs du monastère Saint-Martin de Pannonhalma et remarqué pour son observance scrupuleuse par le roi saint Étienne, qui le jugea digne de l’épiscopat. Evêque des "Cinq Eglises" (Pecs) en Hongrie, en 1036, il continua l'œuvre d'évangélisation qu'avait commencée la conversion du roi saint Etienne. Il rencontra saint Emeric. Il écrivit plusieurs vies des saints. Son culte, populaire dès les premières années après sa mort, fut confirmé par le Pape Pie IX en 1848.
Autre biographie:
Au diocèse de Saint-Claude, saint Maur, confesseur, qu'on a bien longtemps confondu à tort avec saint Maur, disciple de saint Benoît, fondateur et abbé de Glanfeuil (15 janvier). Il a donné son nom au village de Saint-Maur (Jura, arrondissement de Lons-le-Saulnier, canton de Conliége) où l'on conserve ses reliques. Epoque incertaine. Ces reliques ne sont pas un vain trésor pour le village de Saint-Maur. Le curé de cette paroisse écrivait aux nouveaux Bollandistes : "Le 19 mars 1832, un horrible incendie menaçait de détruire le village entier. J'eux recours aux reliques du Saint et les fis apporter en face des flammes : elles s'éteignirent aussitôt. J'ai connu une femme qui, dans une maladie désespérée, entra en convalescence aussitôt que son mari et sa famille eurent imploré l'assistance de saint Maur. Depuis cet incendie dont je viens de vous parler, aucun fléau ne s'est abattu sur ma paroisse, et tout le monde attribue cette faveur à l'intercession de saint Maur".
Cfr "Acta Sanctorum", tome 11, octobre, page 679.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Pannonhalma
Saint Miniato (+ 251)
Anonymous 14th century Florentine Master, Saint Minias the Martyr
ou Miniat, un soldat qui combattit vaillamment pour la foi en refusant d'adorer les idoles. Florence en a conservé la mémoire et une grande abbaye hors les murs lui est dédiée.
San Miniato al Monte, situé dans le quartier de l'Oltrarno, à Florence, en Toscane (Italie), est un monument religieux élevé en hommage au premier martyr de la ville, saint Minias, enseveli à cet emplacement au IIIe siècle, lieux que Charlemagne visita lors d'un pèlerinage.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/San_Miniato_al_Monte
Saint Prote (+ 303)
Martyr en Sardaigne avec son diacre, saint Janvier, qui avaient été envoyés par le pape saint Caïus, pour y annoncer l'Evangile.
Quarante martyrs d'Angleterre et du Pays de Galles
Groupe de quarante martyrs canonisés le 25 octobre 1970 par le pape Paul VI pour représenter les catholiques martyrisés en Angleterre et au Pays de Galles entre 1535 et 1679.
http://translate.google.com/translate?hl=fr&u=http%3A%2F%2Fwww.vatican.va%2Fholy_father%2Fpaul_vi%2Fhomilies%2F1970%2Fdocuments%2Fhf_p-vi_hom_19701025_it.html
Anglais et gallois, qui entre 1535 et 1679, ont été martyrs de leur fidélité à l'Eglise catholique romaine. Ils sont fêtés le jour de leur canonisation commune, parce que l'unité de leur foi les a réunis malgré des dates éloignées... Durant ces années de persécutions, parce qu'ils refusaient l'adhésion au schisme du roi d'Angleterre, chacun à sa manière a souscrit à cette parole de saint John Plessington : "Que Dieu bénisse le roi et sa famille et daigne accorder à sa Majesté un règne prospère en cette vie et une couronne de gloire en l'autre. Que Dieu accorde la paix à ses sujets en leur donnant de vivre dans la vraie foi, dans l'espérance et dans la charité."
Alban Roe, Alexandre Bryant, Ambroise Barlow, Anne Line, Augustin Webster, Cuthbert Mayne, David Lewis, Edmond Arrowsmith, Edmond Campion, Edmond Jennings, Eustache White, Henry Morse, Henry Walpole, Jean Almond, Jean Boste, Jean Houghton, Jean Jones, Jean Kemble, Jean Lloyd, Jean Paine, Jean Plessington, Jean Rigby, Jean Roberts, Jean Southworth, Jean Stone, Jean Wall, Luc Kirby, Margaret Clitherow, Margaret Ward, Nicholas Owen, Philippe Evans, Philippe Howard, Polydore Plasden, Ralph Sherwin, Richard Gwyn, Richard Reynolds, Robert Lawrence, Robert Southwell, Swithun Wells, Thomas Garnet.
Extraits de l'homélie de Paul VI:
Les martyrs ont offert à Dieu le sacrifice de leur vie, poussés par le plus haut et le plus grand amour.
L'Eglise continue à croître et à grandir par l'amour héroïque qui anime les martyrs... Notre siècle a besoin de saints ! Il a surtout besoin de l'exemple de ceux qui ont donné le témoignage suprême de leur amour pour le Christ et pour son Eglise : «Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime.»
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10122/Quarante-martyrs-d-Angleterre-et-du-Pays-de-Galles.html
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_d%27Angleterre_et_du_Pays_de_Galles
Sainte Tabitha Ressuscitée par l'apôtre Pierre (1er s.)
Sainte Tabitha était une femme bonne et pieuse, appartenant à la communauté Chrétienne de Joppa. Etant tombée grièvement malade, elle mourrut soudainement. A cette époque, l'Apôtre Pierre prêchait à Lydda, non loin de Joppa. Des messagers lui furent envoyés, avec une demande d'aide urgente. Lorsque l'Apôtre arriva à Joppa, Tabitha était déjà morte. Pliant les genoux, saint Pierre fit une fervente prière au Seigneur. Puis il alla vers le lit et s'écria : "Tabitha, lèves-toi!" Elle se releva aussitôt, complètement guérie (Actes 9,36).
ou Dorcas, ressuscitée à Joppé par saint Pierre. (Actes des apôtres 9. 37)
Anniversaire de la dédicace des églises
http://missel.free.fr/Sanctoral/10/25.php
Les Églises font mémoire…
Anglicans : Crépin et Crépinien (+287), martyrs à Rome
Coptes et Ethiopiens (15 babah/teqemt) : Pantéleimon de Nicomédie (+305), martyr (Église copte) ; Eunanios (IV s.), martyr (Église copte-catholique)
Luthériens : Philipp Nicolaï (+1608), poète en Westphalie et à Hambourg
Orthodoxes et gréco-catholiques : Marcien et Martyrius de Constantinople (+env. 355), martyrs
Syro-orientaux : Phétion de Perse (Ve s.), martyr.
Publié le 22/10/2009 à 09:16 par jubilatedeo
Saint Florentin Abbé du monastère des Saints-Apôtres (10ème s.)
L'église Saint-Florentin (fin 13eme-début 14eme) à Bonnet
Il s'en vint d'Ecosse et se fixa à Bonnet dans la Meuse. Il est certain qu'on vénérait ses reliques et qu'un pèlerinage célèbre se rendait chaque année devant elles.
Eglise de Bonnet (source, Conseil Régional des Notaires de Lorraine):
"peintures murales relatant la légende de Saint Florentin. Fontaine de St-Florentin. Égayoir.
Mettez vos pas dans ceux de St-Florentin, qui vivait à Bonnet au VIIème s.
Ce fils d'un Roi d'Écosse qui avait traversé les mers on ne sait comment, gardait humblement les porcs tout en multipliant miracles et guérisons. Si bien que dès le Moyen-Âge , Bonnet était devenu un lieu de pèlerinage très fréquenté et recommandé en cas de troubles mentaux : passer sous le gisant de Saint Florentin qui se trouve à l'intérieur de l'Église était et reste encore, parait-il très efficace !
L'ancien village a été abandonné par ses habitants qui l'ont rebâti là où il est actuellement, autour de la sépulture du saint. Il avait souhaité être enterré sur la colline qui dominait son village. Vingt-et-une des peintures murales de l'Église racontent cette vie légendaire. "
Saint Florentin alité une des 21 peintures murales de l'église de Bonnet
Autre biographie:
Fils d'un roi des Scots, Florentin quitta sa patrie, passa en Francie et se fixa à Bonnet où il y garda les pourceaux pendant 32 ans. On raconte qu'il opéra dans ce pays un grand nombre de miracles, et qu'il guérissait particulièrement les aveugles, les boiteux et les muets. Son corps fut enseveli à Bonnet. Au commencement du 17ième siècle, on y conservait encore ses Actes. 2 tableaux de cette église peignent sa légende. Son tombeau se voyait autrefois dans le choeur; comme il gènait les cérémonies religieuses, il fut reculé derrière le choeur, puis transféré dans une chapelle latérale avec les reliques que l'on conserve en dehors du tombeau. Il se faisait autrefois à Bonnet un grand concours de pèlerins qui venaient invoquer notre Saint pour être guéris de la folie. Ce concours diminue de jour en jour.
La source et le lavoir qui bénéficie de son eau est d'origine miraculeuse, paraît-il. Elle jaillit à l'issue du combat victorieux de Saint Florentin contre le diable.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bonnet_(Meuse)
Saint Abuna Zamika’el Aragawi, moine (VIe s.)
Peinture murale des Neuf Saints (tous ne sont pas représentés) dans l'Église Sainte-Marie-de-Sion située à Axoum en Éthiopie.
L’Église d’Ethiopie fait aujourd’hui mémoire de Abuna Zamika’el Aragawi, l’un des « neuf saints romains » (ou syriaques) qui affermirent la foi chrétienne en Ethiopie au cours du VI è siècle.
Aragawi veut dire « le vieil homme », tandis qu’il s’appelait de son vrai nom Zamika’el. Il doit sa célébrité à la fondation du monastère de Dabra Dämo au nord de l’Ethiopie, dans une région où aujourd’hui encore on a pour lui grande dévotion.
On le représente d’ordinaire transporté sur le plateau de Dabra Dämo par un énorme serpent, en raison de l’antique culte éthiopien pour cette espèce de reptile, culte qui prit fin avec l’arrivée du christianisme.
Prière
Salut à Zamika’el appelé Aragawi, parce que sa route est sagesse et ses voies sont intelligence : un avec lui, celui qui est en une seule nature. Et salut aux saints qui sont unis en un seul cœur : que par leur prière ils détruisent le règne du serpent.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Neuf_Saints
Saint Antoine-Marie Claret Fondateur des Missionnaires Fils du Coeur Immaculé de Marie (+ 1870)

Catalan, originaire des environs de Barcelone. Il fut d'abord apprenti-tisserand, profession familiale. Puis il fut typographe, juste le temps d'aimer la diffusion de la Parole de Dieu par la presse. Il trouva sa voie à 22 ans en entrant au séminaire de Vicq. Prêtre, il parcourt la Catalogne, chapelet en main, distribuant des brochures édifiantes qu'il avait lui-même imprimées. Mais ces horizons étaient encore trop étriqués à ses yeux. En 1849, il fonde une nouvelle congrégation à vocation missionnaire : « les Fils de Marie Immaculée » qu'on appelle les Clarétins. En 1850, le Pape le nomme archevêque de Santiago de Cuba, et cela ne le déconcerte pas. Il y exerce un intense apostolat, homme de feu brûlé par l'amour du Christ. Là encore il imprime et distribue images et brochures, prend la défense des esclaves, condamne les exactions des grands propriétaires. Ce qui lui attire bien des ennemis. Il échappe alors à quinze tentatives d'assassinat. En 1857, après 6 années d'un tel ministère, la reine Isabelle l'appelle en Espagne comme conseiller et confesseur. En 1868, la révolution éclate. Saint Antoine-Marie suit la reine, réfugiée à Paris. Les Claretains sont expulsés de leurs six maisons et fondent en France celle de Prades. Il prend part au concile du Vatican en 1869 et 1870. Au retour, il se retirera au monastère cistercien de Fontfroide où il meurt. Saint-Antoine-Marie Claret est le patron des presses catholiques et des tisserands.
Autre biographie:
Né en 1807 au petit village de Sallent en Catalogne, Antoine-Marie Claret apprend d'abord le métier de tisserand à l'exemple de son père et se montra un modèle de piété pour ses camarades ouvriers. Ses dons intellectuels facilitent son orientation vers le séminaire et le sacerdoce. Après un essai en chartreuse et chez les Jésuites, il exerce son ministère en région rurale, et là, constatant que le péché était souvent dû à l'ignorance, il se lance dans les missions populaires et dans l'apostolat par la presse dont il est l'un des pionniers. Il crée pour son apostolat la Congrégation des Missionnaires de Coeur Immaculé de Marie, ou Clarétins. Sa réussite exceptionnelle lui vaut d'être remarqué par Pie IX qui le fait ordonner évêque pour la ville de Santiago de Cuba. Au delà de l'océan, il poursuit le même genre d'activités avec autant de succès et non moins d'épreuves, échappant même à un attentat sanglant. Puis il est rappelé dans sa patrie pour être confesseur de la Reine d'Espagne Isabelle II. Là il montre comme toujours sa fidélité au Siège Apostolique, jointe à cette "dévotion à la mère de Dieu" qui est dans cette vie si riche en contraste, "la douce lumière illuminant tout" (Pie XII).
Banni par la Révolution de 1868, il vient finir ses jours à l'abbaye cistercienne de Fontfroide dans l'Aude, où il meurt le 24 octobre 1870.
La Documentation catholique: 1950 col.705-710
Voir aussi:
http://missel.free.fr/Sanctoral/10/24.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine-Marie_Claret
http://news.catholique.org/12242-homelie-de-pie-xii-pour-la-canonisation-de
Saint Arethas (+ 523)
et des centaines de ses compagnons martyrs.
Le Yémen du Nord était chrétien et dirigé par Arethas lorsque Dhû-Nowas, ennemi des chrétiens, vint mettre le siège devant la ville de Nedjeran. Sous le prétexte de négociations, Dhû-Novas put entrer dans la ville, et au moment où il s'en retournait, il réussit l'embuscade et fit prisonnier la plupart des habitants. Il voulut les convaincre de quitter le christianisme, ce qu'il ne put obtenir. L'on fit boire le sang des uns aux autres et le saint roi Arethas eut la tête tranchée. Le roi d'Ethiopie, averti de ces massacres, lança une expédition de représailles. Mais il était trop tard.
Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsoctobre/oct24.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_de_Najran
Saint Ebrégise évêque de Cologne et martyr (+ v. 590)
ou Evergiste.
Disciple et successeur de saint Séverin à Cologne, alors qu’il s’acquittait avec soin de son office de pasteur, en route vers Poitiers, il tomba sous les coups de brigands, vénéré à
Tongres dans le Brabant.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tongres
Autre biographie:
A Maastricht (Trajectum ad Mosam), ville du Limbourg hollandais, saint Ebrégise, évêque de ce siège qu'il occupa de 611 à 625, après saint Perpétue. Enseveli à Trutmonia, ancienne ville de son diocèse, il y reposa environ 300 ans et fut ensuite transféré à Cologne par saint Brunon, qui déposa sa châsse dans l'église collégiale de Sainte-Cécile. Cette maison ayant été supprimée en 1802, la châsse de saint Ebrégise, dépouillée des lames d'or et d'argent dont elle était couverte, fut reléguée sur la voûte de l'église de Saint-Pierre : elle y resta ignorée jusqu'en 1837 : à cette époque la châsse fut renouvelée et exposée de nouveau à la vénération des fidèles. Vers 625. Les Colanais attribuent à tort à leur évêque saint Evergiste ou Everbistle tout ce que les nouveaux Bollandistes racontent du culte et des reliques de saint Ebrégise de Maastricht.
Cfr Dissertation du père Victor de Buck, dans les Acta Sanctorum, tome 10, octobre, pages 818-823.
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cologne
Saint Fromond (7ème s.)
Abbatiale de Saint Fromond
Evêque de Coutances, sans doute originaire de la région de Saint-Lô ou Carentan. Il fut un bon évêque, c'est pourquoi il fut considéré comme un saint.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Coutances
Autre biographie:
On croit qu'il était natif de Brévands (Manche, arrondissement de Saint-Lô, canton de Carentan). L'abbaye de Fécamp (Fiscanura), au diocèse de Rouen, possédait de ses reliques, et une des paroisses de la ville de Fécamp était sous son patronage. 7ième s. Il fut enseveli, croit-on, dans l'église d'un monastère qui prit plus tard son nom (Saint-Fromond est aujourd'hui un bourg du département de la Manche). A l'époque de l'invasion des Normands, ses reliques furent transférées à Bayeux, puis dans le prieuré de Saint-Lô de Rouen, où elles furent enfermées dans de nouveaux reliquaires (1470) et visitées (1629). Toutefois, dès avant 1470, la bras du Saint était allé enrichir de noureau
l'église abbatiale de Saint-Fromond. Les Huguenots ont profané cette relique insigne au 15ième siècle. Près de l'église paroissiale de Saint-Fromond se voit une fontaine; autrefois, pendant les temps de sécheresse, on organisait des processions solennelles et l'on plongeait dans l'eau de cette fontaine l'extrémité de la hampe de la croix. Cette cérémonie a été renouvelée, en 1840, en présence de 5 paroisses des environs : la pluie demandée fut obtenue miraculeusement.
On le dépeint dans l'art en vieil homme avec un chapeau, une cape et une grande croix de missionnaire. Parfois on le voit dans un nuage avec un sac autour du cou et la gloire qui l'entoure. Vénéré à Bonfal.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Fromond
http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-saint-fromond.html
Bienheureux Joseph Baldo Fondateur de la Congrégation des Petites Filles de Saint Joseph (+ 1916)
Né en 1843, prêtre du diocèse de Vérone, éducateur dans un collège puis curé de paroisse, il fonda la Congrégation des Humbles Filles de Saint Joseph pour aider les vieillards et les malades et pour éduquer les enfants et les jeunes à Ronco sur l’Adige.
Béatifié le 31 octobre 1989 à Rome par Jean-Paul II.
Saint Joseph Lê Dang Thi martyr (+ 1860)
Officier dans l’armée, il fut détenu en prison, sous l’empereur Tu Duc, parce que chrétien, témoigna, parmi ses co-détenus, de sa foi, dont il ne s’écarta jamais, et fut enfin étranglé à Hué en Annam.
Canonisé le 19 juin 1988 avec les Martyrs du Vietnam (+1745-1862): Andrea Dung-Lac, prêtre, Tommaso Thien et Emanuele Phung, laïcs, Girolamo Hermosilla, Valentino Berrio Ochoa, O.P. et six autres evêques, Teofano Venard, prêtre M.E.P. et 105 compagnons, martyrs.
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19880619_martiri_vietnam_fr.html
Voir aussi saints martyrs du Viet-Nam.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints_9338.html
La persécution déclenchée par le roi Tu-Duc dans le Tonkin central fut particulièrement cruelle.
Ce sont des milliers de martyrs qui témoignèrent de leur foi et parmi eux de très nombreux pères dominicains.
Ils ont été béatifiés pour les uns en 1906, pour d'autres en 1951. Ils furent canonisés en 1988.
Martyrs du Vietnam (+1745-1862) site du Vatican
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19880619_martiri_vietnam_fr.html
Voir aussi:
http://nouvl.evangelisation.free.fr/martyrs_du_vietnam.htm
Bienheureux Louis Guanella (+ 1915)
À Côme en Lombardie, prêtre, qui fonda la Congrégation des Serviteurs de la Charité et celle des Filles de la Providence, pour subvenir aux besoins des miséreux et des affligés et les faire parvenir au salut.
Né en 1842 dans une famille simple et pieuse, son désir était de servir les pauvres et les plus nécessiteux. Ordonné prêtre en mai 1866, il passa de nombreuses années à servir en différents lieux. Ses idées étaient influencées par le travail effectué par saint Jean Bosco pour les jeunes et par saint Joseph Cottolengo pour les handicapés. Il passa trois ans avec Jean Bosco. En 1881, il fonda la communauté religieuse des Filles de Sainte Marie de la Providence puis, en 1908, une communauté de frères et de prêtres, les serviteurs de la Charité, pour aider, instruire et réhabiliter les miséreux. Il commenca aussi à oeuvrer pour les personnes agées dont les besoins étaient souvent ignorés.
Béatifié par Paul VI le 25 octobre 1964
"Saississez toute occasion de vous aider les uns les autres"
Voir aussi:
http://www.sdb.org/FR/Pagine/_4_12_18_20_.htm
Saint Magloire de Dol Moine, évêque (+ 586)
Saint Magloire. Eglise Notre-Dame de l'Assomption. Dol-de-Bretagne.
Saint Magloire naquit en Bretagne ou dans le nord-ouest de la France, vers la fin du 5ième siècle. Ses nobles et pieux parents le plaçèrent alors qu'il était encore jeune sous la tutelle de saint Samson, son premier cousin, qui était devenu abbé en Angleterre, mais plus tard revint en Bretagne et devint évêque de son monastère à Dol, au sud de Saint-Malo dans cette région. Sous cet excellent maître, le jeune homme fit de grands progrès dans les diverses brancehes de l'érudition et de la vertu.
Après son ordination, Saint Magloire, devint le premier abbé du monastère de Lanmeur. Il gouverna ce monastère avec prudence et sainteté durant 52 ans. A la mort de saint Samson, il fut élu pour le remplacer à Dol comme son abbé. Malgré ses hésitations, se sentant indigne et incapable, il accepta, mais ne resta que 2 ou 3 ans sur le siège; il était déjà septuagénaire. Alors, avec le consentement des fidèles, il se retira dans un désert, où il se bâtit une cellule. Mais bien vite sa solitude fut interrompue par les âmes qui venait vers lui mander ses prières pour les guérir ou les libérer d'esprits mauvais. Un riche, guérit de la lèpre, qui l'avait infligé 7 ans durant, lui donna d'abord la moitié, puis l'entièreté de l'île de Jersey, qui était sa propriété. Là, saint Magloire bâtit un nouveau monastère, dans lequel 62 moines servirent Dieu, et c'est entre leurs bras que quelques années plus tard il mourrut.
Dans l'église, il reçut le Viatique des mains d'un Ange, et refusa ensuite de la quitter, répétant constament les mots de David, le Psalmiste royal : "Je n'ai demandé qu'une chose au Seigneur, et ne cesserai de la Lui demander - c'est que je puisse habiter Sa maison chaque jour de ma vie". De grands miracles eurent lieu à son tombeau, placé dans cette même église.
Dans l'art, on le représente recevant la Sainte Communion d'un Ange, et parfois on le montre avec saint Samson de Dol. Vénéré à Sark.
Autre biographie:
St-Magloire Fils d’Umbrafel et d’Asfelle, un couple de nobles bretons (Anglais) très pieux. Son éducation est confiée aux soins de son cousin Saint-Samson, l’archevêque d’York, puis lorsqu’il atteint l’âge réglementaire, il est ordonné prêtre. Lorsque Saint-Samson émigre en Bretagne, où il est nommé évêque de Dol, Magloire l’accompagne et devient successivement abbé de Lanmeur puis de Dol. Alors qu’il est déjà très âgé, il est choisi pour succéder à Saint-Samson comme évêque de Dol, mais il y demeure moins de trois ans, préférant se retirer dans la solitude, dans un petit ermitage qu’il se construit sur la côte. Quelque temps après, il reçoit en don la moitié de l’île de Jersey (ou de Serk, selon d’autres auteurs), sur laquelle il fonde un monastère, et où il passe la fin de sa vie (+ vers 575) En Bretagne, Saint-Magloire est invoqué pour aider les enfants qui tardent à parler.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Magloire
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/10/24/index.htmlBas de page
Saint Marcellin Pape (29 ème) de 296 à 304 et martyr (+ 304)
Son pontificat commença dans une ère de paix pour s'achever dans la persécution de Dioclétien qui fit détruire les églises déjà ouvertes et brûler les Livres Saints. Les fidèles étaient privés de leurs charges. Selon les régions, la persécution fut plus ou moins violente. La bibliothèque de l'Eglise romaine fut détruite et les supplices commencèrent envers les chrétiens qui refusaient de sacrifier aux dieux. Une tradition veut même que saint Marcellin aurait cédé à un moment donné, mais l'évêque de Rome se reprit et mourut martyr par fidélité à sa foi en Jésus-Christ.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcellin_(pape)
Saint Marin de Nantes Ermite à Monte Massico en Campanie (+ 601)
Monte Massico
A cette époque, les confins occidentaux de la Bretagne et le nord du Poitou étaient encore païens. Alors qu'il n'était pas encore prêtre, il en fut un des grands évangélisateurs, malgré bien des difficultés. Puis, il se fit pèlerin et nous le trouvons aux tombeaux des saints Apôtres à Rome. Il revint dans sa contrée d'origine, solitaire non loin de Nantes où ses vertus attirèrent des disciples. On dit de lui bien des merveilles qui, sans doute, ne sont pas sans fondement dans la réalité.
Voir aussi:
http://it.wikipedia.org/wiki/Monte_Massico
Saint Martin de Vertou abbé (+ 601)
"Au Vème siècle, Martin fut envoyé par son évêque St Félix pour évangéliser les populations du sud de la Loire. Selon la tradition, St Martin de Vertou se serait installé quelque temps dans un ermitage à peu de distance du village de Notre Dame de Monts."
source diocèse de Luçon.
http://catholique-vendee.cef.fr/paroisses/popupParoisse.asp?id_d=7&id=42
"Peut-être le premier St Patron d'Aignes a été Saint Martin de Vertou."
source Histoire de notre Église et de la Paroisse de St-Sébastien
http://jjsf-nantes.cef.fr/
Autre biographie:
St-Martin de Vertou (Aussi appelé 'Martin de Nantes')Fils du seigneur de Rezé et de son épouse originaire d’Aquitaine, un couple de notables installé dans la région nantaise. Il débute sa vie religieuse au service de Saint-Félix, en tant que diacre. Il tente ensuite de devenir prédicateur, mais il rencontre une très forte résistance de la part des populations et doit bientôt abandonner. Il décide alors d’effectuer un voyage en Italie et se rend jusqu’à Rome, puis il revient dans sa région pour s’installer comme ermite dans une forêt autrefois peuplée de druides et appelée Dumen (du breton ‘du-men’ signifiant pierres noires). Pour les nombreux disciples qui viennent rapidement se joindre à lui, il fonde aux environs de Nantes une abbaye (abbaye de Vertou) dont il devient l’abbé. Au cours de sa vie, il participe également à la fondation de plusieurs autres monastères, dont celui de Saint-Jouin de Marnes, dans le Poitou, qu’il place sous la règle de Saint-Benoît (527-601)

Église Saint-Martin-de-Vertou
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_de_Vertou
http://gheurtin.free.fr/Communes/LA%20VIE%20DE%20SAINT%20MARTIN.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vertou
Notre Dame Joie des Affligés
L'Eglise russe fête la Très Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie en son icône « Joie des affligés ». (1640)
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rosa_Mystica
Saint Proclus (+ 446)
Disciple de saint Jean Chrysostome, il fut d'abord évêque de Cyzique, mais les habitants le refusèrent parce qu'ils ne voulaient pas d'un évêque venu de la capitale de l'empire. Il retourna donc à Constantinople où il lutta contre l'hérésie nestorienne pour rétablir l'orthodoxie à l'égard de Marie, Mère de Dieu, en particulier par une célèbre homélie devant l'empereur lui-même. Secrétaire du Patriarche Maximien, il lui succéda en 434 et affermit l'Eglise dans l'unité et la charité. C'est lui qui introduisit le "Trisagion" dans la liturgie ("Trois fois saint") et qui fit revenir les reliques de saint Jean Chrysotome qui était mort en exil.
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Proclus_de_Constantinople
Saint Senoch (+ 576)
L'église Saint-Senoch
Moine en Touraine, il fut pleuré par une foule de miséreux qu'il secourait dans leurs corps et dans leurs âmes. Ils en gardèrent le souvenir en appelant le village né de son ermitage : 37600 Saint Sénoch.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Senoch
Un internaute nous signale que ses reliques sont vénérées en Bourgogne dans le village de Sassenay 71530, à côté de Chalon/Saône, dont le nom serait une déformation : San Seno, Sassena, Sassenay.
biographie par Saint Grégoire de Tours:
"Vanité de ceux qui se vantent, dit l'Ecclésiaste, tout est vanité! N'est-il pas vrai que, de tout ce qui se fait dans le monde, tout soit vanité? C'est pourquoi les saints de Dieu, que jamais ne brûla la flamme des désirs, n'agita l'aiguillon de la concupiscence, que jamais ne tenta la boue de la luxure, même, si j'ose dire, sous forme de pensée, ces saints, une fois élevés par la flamme du tentateur, se sont crus au sommet de la justice et, gonflés par cet orgueil d'une jactance exaltée, souvent se sont écroulés. C'est ainsi : ceux que le glaive des grands crimes n'avait pu égorger, une légère fumée de vanité les a perdus facilement, une fois livrés. Tel celui-là même dont nous allons parler : il avait brillé de nombreuses vertus, et aurait presque disparu enseveli dans cet abîme de l'arrogance, si les exhortations zélées des frères fidèles ne l'avaient regagné.
Donc le bienheureux Senoch, Taifale d'origine, naquit en ce pays de Poitou qu'on nomme Taifalie. Il se convertit au Seigneur, devint clerc, et se constitua un monastère. En effet, il trouva en Touraine des murs anciens et, en les restaurant, il aménagea des habitations convenables. Il trouva là un oratoire dans lequel, à ce qu'on rapportait, notre grand saint Martin avait prié. Il l'arrangea avec un soin diligent, y dressa un autel avec un emplacement préparé pour recevoir des reliques de saints, puis invita l'évêque. Alors vint le bienheureux évêque Eufronius qui consacra l'autel et conféra l'honneur du diaconat à Senoch. La Messe célébrée, on voulut placer le coffret des reliques dans l'emplacement, mais le coffre était trop grand et ne pouvait tenir dans l'emplacement. Alors le diacre se prosterna avec l'évêque, courbé en imploration, répandit des prières et des larmes, et obtint ce qu'il demandait. O merveille! l'emplacement s'agrandit miraculeusement, et le coffret se rétrécit en sorte qu'il put tenir très au large, à l'admiration générale. En ce lieu, ayant réuni 3 moines, Senoch servait assidûment le Seigneur, et avant tout il marchait dans la voie d'une vie étroite, avec une maigre nourriture et une boisson restreinte. Car il ne mangeait que du pain d'orge et ne buvait que de l'eau, ne prenant qu'une livre de chacun de ces éléments par jour. Pendant les hivers rigoureux, il était content d'avoir les pieds nus; il se liait d'une chaîne de fer aux mains, aux pieds et au cou. Dérangé par la vue des frères, il s'enferma dans une cellule, priant assidûment, et passant le temps en veilles et en prières jour et nuit, sans barguigner. La piété des fidèles lui apportait fréquemment de l'argent, mais il ne l'enfouissait pas dans des lieux cachés, mais dans les bourses des pauvres, et il rappelait souvent cet oracle des discours du Seigneur : Ne thésaurisez pas pour avoir un trésor sur terre, car où sera votre trésor, là sera aussi votre coeur. Il donnait ce qu'il recevait, pour l'amour de Dieu, aux diverses nécessités des indigents. De la sorte, pendant sa vie, il réussit à délivrer des liens de l'esclavage ou du poids de leurs dettes plus de 200 d'entre eux.
A notre arrivée en Touraine, il sortit de sa cellule, vint à notre rencontre, nous salua et baisa, puis rentra. Il était, comme nous avons dit, fort abstinent, et guérissait les maladies des infirmes; mais comme de l'abstinence venait la sainteté, ainsi de la sainteté commença à venir la vanité. Car il sortit de sa cellule, et avec une jactance exaltée il partit pour rechercher et visiter des parents au pays poitevin que nous avons rappelé plus haut. Il revint enflé d'arrogance, ne cherchant plus à plaire qu'à lui seul. Nous lui fîmes des objurgations, et il entendit raison, à savoir que les superbes sont bien éloignés du royaume de Dieu. Ayant purgé sa jactance, il se rendit si humble qu'il ne restait plus en lui la moindre racine de superbe, en sorte qu'il proclamait : "Je vois maintenant la vérité de ces paroles que le bienheureux Apôtre prononce de sa bouche sacrée
"Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur!". Par lui, le Seigneur faisait beaucoup de miracles sur les infirmes; mais comme Senoch annonçait qu'il allait s'enfermer de manière à ne plus paraître aux regards humains, nous lui persuadâmes de ne pas se fermer dans une réclusion perpétuelle, mais seulement pendant les jours qui vont de l'enterrement de saint Martin à la solennité de la naissance du Seigneur et encore pendant ces 40 jours que l'autorité des Pères décida de passer dans la plus grande abstinence, avant les fêtes pascales; les autres jours, il se donnerait aux peuples pour l'amour des infirmes. Il entendit notre conseil, accepta volontiers ce qui avait été dit, et l'exécuta sans barguigner.
Et maintenant que nous avons un peu parlé de sa vie, venons aux miracles que par lui la dextre guérisseuse de la divine Puissance daigna opérer. Un aveugle nommé Popusitus vint à lui. Le bienheureux Senoch, alors, était déjà ordonné prêtre. L'infirme demanda quelque aliment; le saint prêtre lui toucha de la main les yeux : dès que Popusitus eut reçu le signe salutaire, aussitôt il recouvra la vue. Un autre Poitevin, un garçon souffrant de ce mal, ayant entendu l'oeuvre de ce confesseur, le pria pour recevoir la lumière perdue. Sans délai, Senoch invoqua le Nom du Christ, posa une croix sur les yeux aveugles; aussitôt coula un flux de sang, la lumière entra, et sur le visage qui en était privé depuis un cycle de 20 années, l'éclat de ses 2 étoiles resplendit. 2 garçons, aux membres tous débiles, et contractés en boule à la manière de sphère, furent amenés en présence du saint. Il leur imposa les mains, leurs articulations se rétablirent, et en une heure de temps il rendit l'un et l'autre parfait. Puis il doubla le bienfait d'un double miracle : un garçon et une fille se présentèrent à lui les mains contractées. On était alors au milieu de la solennité pascale. Ils suppliaient le serviteur de Dieu pour qu'il les guérît par un remède; mais lui, comme la foule affluait à l'église, différait de s'occuper d'eux, proclamant qu'il n'était pas digne que Dieu daignât par lui montrer ses bienfaits à des infirmes. Comme tout le monde le suppliait, il prit leurs mains dans ses mains, les palpa, étira leurs doigts : ils étaient guéris, il leur ordonna de partir. De même Benaia - c'était le nom d'une femme - présenta des yeux fermés. Bénie par le contact d'une dextre salutaire, elle se retira illuminée. Je ne pense pas pouvoir taire non plus que souvent sa prière obtint de rendre vain le virus des serpents. 2 individus, enflés par la morsure d'une hydre, se prosternèrent à ses pieds, le priant de chasser par sa puissance le virus que la dent d'une méchante bête a injecté dans leurs membres moribonds. Et lui épandit cette oraison vers le Seigneur : "Seigneur Jésus-Christ, qui au commencement as créé tous les éléments du monde et décrété que ce serpent, envieux des dignités humaines, serait sous une malédiction, chasse de ces tiens serviteurs le mal de ce venin, pour que les reptiles ne puissent triompher d'eux, mais pour qu'eux puissent triompher du reptile". Après avoir parlé, il caressa toutes les jointures de leur corps, et aussitôt, l'enflure étant comprimée, le virus mortel perdit ses forces pour nuire. Le jour de la résurrection du Seigneur était venu, et un homme se rendant à l'église vit une foule de bêtes broutant sa moisson; il gémit et dit "Malheur à moi! car le fruit de mon travail de l'année est en train de périr, et il n'en restera rien!" Il prit une cognée, coupa des branches, commença à boucher le trou de la haie; sur-le-champ sa main contractée retint malgré elle ce qu'elle avait empoigné spontanément. Poussé par la douleur, il arriva navré au saint confesseur, traînant derrière lui la branche que sa main avait saisie, et raconta tout ce qui s'était passé. Alors Senoch, avec de l'huile sanctifiée par une bénédiction, oignit de sa main la main malade et lui restitua la vigueur, après avoir retiré la branche. Par la suite il rendit encore à la santé, par un Signe de Croix tracé sur le mal, beaucoup de gens mordus par des serpents et atteints de pustule maligne. Quelques-uns étaient obsédés par un démon enrageant d'envie; dès qu'il leur eut imposé les mains, les démons s'enfuirent aussitôt et il répara l'esprit troublé des énergumènes en rendant l'intégrité à leur intelligence. Tous ceux que la dextre divine sauva par lui de diverses infirmités, s'ils étaient pauvres, il leur fournissait nourriture et vêtement, joyeux dispensateur; tel était son souci des indigents qu'il munit diligemment de ponts les lits des fleuves, par crainte qu'aux inondations on n'eût à pleurer de cruels naufrages. Ces miracles le mirent en lumière; il devint illustre parmi les peuples. Comme il avait environ 40 ans, sous une petite poussée de fièvre il s'alita 3 jours : on m'annonça qu'il était proche du trépas. Vite je me hâtai vers lui, je vins à son lit, mais je ne pus tirer un mot de lui. Il était très fatigué. Puis, après une heure environ, il expira (576). Pour ses obsèques s'assembla la foule de ceux qu'il avait rachetés, comme nous l'avons dit plus haut, du joug de l'esclavage ou libérés de diverses dettes, qu'il nourrissait et qu'il habillait. Ils pleuraient en disant "A qui, saint Père, nous laisses-tu?". Plus tard, enseveli, il se manifesta souvent par des miracles patents. En effet, 30 jours après sa mort, comme on célébrait une Messe auprès de sa tombe, un certain Chaidulfus, perclus, approcha du tombeau pour demander l'aumône. Tandis qu'il baisait dévotement le tapis placé dessus, les liens de ses membres se dénouèrent : il était guéri. Et j'ai appris bien d'autres faits survenus là; mais je n'ai retenu comme mémorables que ceux-là."
Saint Grégoire de Tours, Vie des Pères, 15
Voir aussi:
http://tourainissime.blogspot.com/2009/11/saint-senoch.html
http://www.mairiedesaintsenoch.fr/
Les Églises font mémoire…
Catholiques d’occident : Antoine Marie Claret (+1870), évêque (calendrier romain et ambrosien) ; Louis Guanella (+1915), prêtre (calendrier ambrosien)
Coptes et Ethiopiens (14 babah/teqemt) : Philippe (1er s.), un des sept diacres (Église copte) ; Aba Zamika’el Aragawi, moine (Église éthiopienne)
Luthériens : Léonidas d’Optina (+1841), moine et père spirituel en Russie
Maronites : Arétas de Najran et ses compagnons (+523), martyrs
Orthodoxes et gréco-catholiques : Arétas, mégalo-martyr, et ses compagnons ; Synaxe des saints d’Optina (Église russe).
Publié le 21/10/2009 à 20:13 par jubilatedeo
Saint Jean de Capistran Frère mineur (+ 1456)

Originaire d'une noble famille de condotottiere allemand, à Capestrano dans le royaume de Naples, Jean étudie le droit ce qui lui permet de commencer une carrière juridique. Gouverneur et capitaine de Pérouse, il se marie. Mais la mort de sa femme bien-aimée lui casse ses projets alors qu'il a 29 ans. Il se convertit d'une vie qui avait connu quelques scandales. Il parcourt alors Pérouse, monté à rebours sur un âne, coiffé d'une mitre en carton où se lisaient ses plus gros péchés. Il peut alors entrer chez les franciscains de Pérouse. Ses qualités de juriste et son grand souci d'une vie religieuse plus rigoureuse lui valent de rédiger les nouvelles Constitutions de la branche "observante" de l'Ordre franciscain. Il rédige aussi, pour ses frères prêtres, le "Miroir des clercs" qui aura un grand succès. Formé à la prédication par saint Bernardin de Sienne, il devient un grand prédicateur populaire qui prêche la dévotion au nom de Jésus. Fin diplomate, il est employé par plusieurs papes pour des missions délicates, en particulier pour la conversion des milieux hussites en Bavière, en Saxe, en Silésie et en Pologne. La grande affaire de sa vie sera la prédication de la croisade contre les Turcs qui, par la prise de Constantinople en 1453, ont anéanti l'empire des chrétiens d'Orient sous le regard indifférent des chrétiens d'Occident. Mais voilà qu'ils menacent aussi l'Europe. Jean consacre toute son ardeur à convaincre les Occidentaux de l'urgence des temps. Les Hongrois le suivent. Il accompagne leur armée, dirige la bataille et l'avance turque est stoppée près de Belgrade en 1456. Saint Jean de Capistran mourra de la peste noire sur les bords du Danube quelque temps après. Saint-Jean de Capistran est le patron des juristes, des juges et des chapelains militaires.

Statue de Jean de Capistran dans la ville de Vienne
Voir aussi:
http://missel.free.fr/Sanctoral/10/23.php
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20091023&id=13506&fd=0
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Capistran
Saint Allucio directeur d’un hospice pour les pauvres et les pèlerins en Toscane (+ 1134)
La Valdinievole (ou Val di Nievole) est une région de la province de Pistoia sud-occidentale, aux confins des provinces de Lucques et de Florence.
Il était berger à
Pescia en Toscane quand il devint directeur de l'hospice de
Val di Nievole. Il construisit des abris dans les montagnes et des gués sur les rivières. Ses compagnons devinrent les frères de Saint Allucio. Il fit de nombreux miracles dans la région et, homme de paix, il mit fin à la guerre entre les états des villes de Ravenne et de Faenza.
À Compugliano en Toscane, l’an 1134, saint Allucio, homme vraiment pacifique, directeur d’un hospice pour les pauvres et les pèlerins, et libérateur des captifs.
Martyrologe romain
La Toscane (Toscana en italien), est une des régions d'Italie, située au centre-ouest du pays et dont la capitale est Florence.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Valdinievole
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pescia
Bienheureux Arnould (Jules Nicolas Rèche) frère des Écoles chrétiennes (+ 1890)
"...On parle de ... son aptitude étrange à discerner les pensées secrètes. Frère Arnould est connu pour sa dévotion à la Passion du Sauveur et sa docilité au Saint Esprit, qui, comme il le fait souvent remarquer 'fortifie le cour des hommes'..."
(Bienheureux frère Arnould - Jules Nicolas Rèche - site des Frères des écoles chrétiennes)
http://www.lasalle.org/index.php?option=com_content&view=article&id=61&Itemid=59&lang=fr
Il a été béatifié le 1er novembre 1987
À Reims, en 1890, le bienheureux Arnold (Julien-Nicolas Rèche), frère des Écoles chrétiennes. Docile en tout à l’Esprit Saint, il s’occupa des jeunes avec le plus grand soin, toujours assidu à son rôle de maître d’école et à la prière.
Martyrologe romain
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A8re_Arnould
Saint Benoît d'Herbauge prêtre en Poitou (9ème s.)
La ville de Saint-Benoît
L'église de Saint-Benoït
Saint-Benoît de Quinçay (catholiques en Poitou):
http://www.poitiers-catholique.fr/component/content/article/51-presentation-des-eglises/1084-leglise-de-saint-benoit
"
L'abbaye de Quinçay sera placée sous le patronage d'un saint Benoît qui n'est pas l'auteur de la règle monastique la plus répandue en Occident. Né, semble-il, dans le pays d'Herbauge en Bas-Poitou, il sera identifié avec un évêque de Samarie du temps d'Hilaire (IVe siècle). La fête de saint Benoît de Quinçay est le 23 septembre..."
Au pays d’Herbauges sur le territoire du Poitou, au IXe siècle, saint Benoît, prêtre.
Martyrologe romain
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Beno%C3%AEt_de_Quin%C3%A7ay
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Beno%C3%AEt_(Vienne)
http://www.ville-saint-benoit.fr/informations-generales.html
Saint Berthaire (+ 884)
Abbaye du Mont-Cassin
ou Berthier.
Abbé de
l'abbaye bénédictine du Mont-Cassin, il fut massacré par les Sarrasins lors de leur irruption en Italie. L'abbaye fut brûlée et lui-même tué alors qu'il priait. Nous avons de lui plusieurs homélies et quelques autres écrits.
Autre biographie:
lssu de la royauté de France, il naquit au commencement du 9ième siècle. Son illustre naissance lui promettait de grands avantages dans la monde, mais il quitta tout pour se faire moine au Mont-Cassin. L'abbé Basce étant mort en 856, il fut élu pour lui succéder et se montra un digne imitateur de saint Benoît. Les Sarrasins ayant fait une irruption en Italie, ravagèrent tout le pays, incendièrent l'abbaye et massacrèrent le saint abbé pendant qu'il faisait sa prière devant l'autel de Saint-Martin. Berthaire a laissé des sermons, des homélies, des pièces de vers et quelques autres écrits.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_du_Mont-Cassin
Bienheureux Bertrand Abbé de Grandselve (+ 1149)
l'abbaye cistercienne de Grandselve détruite à partir de 1793.
Abbé de
l'abbaye cistercienne de Grandselve au diocèse de Toulouse. Il en fit une abbaye très puissante et l'historien Mabillon commente :"Il était charitable pour tous, humble dans son coeur, fort dans l'adversité et incomparable dans son ingénuité."
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Grand_Selve
http://www.abbayedegrandselve.fr/
Sainte Clotilde Paillot Supérieure des Ursulines (+ 1794)
Le couvent de Valenciennes, où les Ursulines enseignaient, ayant été fermé par les révolutionnaires, elles avaient décidé de partir plus au Nord, pour la ville de Mons, appartenant alors à la couronne autrichienne ( aujourd' hui en Belgique ).
Elles étaient 32. Mais en 1794, la ville tomba aux mains des Français, lors de la bataille de Fleurus. Elles furent faites prisonnières...21 religieuses parvinrent à s' échapper, mais 11 furent jugées et condamnées pour " fanatisme " ( c' est ainsi qu' on nommait le christianisme ), " trahison " ( pour avoir émigré ) et " port d' habit prohibé ".
L' intolérance radicale des révolutionnaires, sous couvert de liberté, se sert des mêmes mots à travers toutes les époques...Cinq furent guillotinées le 17 octobre, les six autres le 23 octobre.
Après le jugement, l' une des Soeurs avait avoué sa frayeur d' être guillotinée ; la Mère Supérieure lui rétorqua avec patience : " je passerai devant vous, pour vous montrer l' exemple. "
Les jours précédents, des prêtres et des religieuses avaient déjà été exécutés. Le 17, lors du procès, Mère Clotilde, la Supérieure, avait démontré aux juges que les Soeurs n' avaient pas pris la fuite en émigration, puisqu' elles avaient été munies de sauf-conduits réglementaires, et qu' elles étaient parties pour enseigner, leur couvent ayant été confisqué...Rien n' y fit. La République leur reprochait d' avoir enfreint la loi d' octobre 1792, et surtout d' avoir repris leur vie cloîtrée, en abandonnant la République...Ironie du sort !
Le 23, la Mère Supérieure et les cinq dernières Ursulines furent aussi guillotinées. Elle déclara aux soldats de l' escorte : " Nous vous sommes fort obligées, c 'est le plus beau jour de notre vie ! "
Avec elles fut aussi guillotinée une Clarisse, Joséphine Leroux, qui avait trouvé refuge dans leur couvent. Elle fut béatifiée avec les Ursulines.
À Valenciennes, en 1794, les bienheureuses Marie-Clotilde de Saint-François-Borgia (Clotilde-Josèphe Paillot) et cinq compagnes, vierges et martyres. Moniales, elles furent, sous la Révolution française, condamnées à mort en haine de la foi et, à l’admiration du peuple, montèrent à l’échafaud avec joie.
Martyrologe romain
Voir Saintes Ursulines.(Bas de page)
http://www.ursulines.union.romaine.catholique.fr/Martyres-de-France
Saint Domice Prêtre ou diacre du diocèse d'Amiens (8ème s.)
Il se retira comme anachorète dans la solitude.
A lire sur le site internet du diocèse d'Amiens:
"
Chapelle Saint-Domice: Située sur la route de Fouencamps à Hailles, sur le bord de l'Avre, au lieu d'ermitage du Saint, ancien chanoine de Saint Acheul, il y vécut de 727 à 755 et y mourut le 23 octobre vers l'âge de 80 ans.
http://catholique-amiens.cef.fr/page/index.php?rub=182&art=1836
La chapelle actuelle en pierre de craie fut édifiée en 1755 pour remplacer celle en ruine construite en 1298 par Enguerrand 1 de Fouencamps.
A l'intérieur 2 plaques de pierre gravées rappellent la légende des grenouilles avec Sainte Ulphe (jeune ermite de la vallée de la Noye qu'il avait prise en protection) et leurs marches quotidiennes vers l'abbaye de Saint-Acheul pour y entendre les matines..."
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Domice
http://saint.domice.pagesperso-orange.fr/saint_domice.htm
Sainte Elfleda (+ 714)
Abbesse bénédictine connue aussi sous les noms Edifleda, Elfeda, Elgiva, ou Ethelfieda.
Fille d'Oswy, roi de Northumbrie, elle fut dédiée à Dieu et confiée, jeune enfant, au couvent de Hartlepool à sainte Hilda après la victoire de son père sur le roi Penda en 654.
Son influence fut importante, en particulier pour réconcilier saint Wilfrid et saint Théodore.
Elfleda succéda à sainte Hilda comme
abbesse de Whitby.
Ruines de l’abbaye de Whitby en 2005
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Whitby
Bienheureux Giraud de Sales Fondateur de Cadouin (+ 1120)
Ruines du chœur (vers 1270) de l'abbatiale des Châtelliers en 1889, par Jules Robuchon ; destruction en 1906.
Il fonda neuf monastères cisterciens et quitta le dernier,
l'abbaye de Notre-Dame des Chasteliers, au diocèse de Poitiers pour rejoindre la béatitude éternelle.
L'abbaye de Cadouin
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9raud_de_Salles
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Notre-Dame_de_l%27Assomption_du_Bournet
http://www.ph-michaud.com/Chatelliers.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_des_Ch%C3%A2telliers
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Cadouin
Saint Gratien d'Amiens (+ 303)
Église de Saint-Gratien à Saint Gratien (80260)
D'après la tradition populaire, il était jeune berger dans son village qui, d'ailleurs, prit son nom. C'est là qu'il fut arrêté et décapité pour avoir refusé d'adorer les idoles païennes. Nous n'en savons pas plus, mais le culte populaire est aussi un témoignage que l'histoire ne peut supprimer :
80260 Saint Gratien.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Gratien_(Somme)
Vénérable Hérifrid Evêque (+ 909)
Cathédrale Saint-Étienne de Sens (XIIe siècle)
Evêque de Sens de 887 à 909.
Liste des évêques de Sens
http://catholique-sens-auxerre.cef.fr/auxerre/article.php3?id_article=19
Voir aussi: le vénérable Herifrid ou Herfroy, évêque d'Auxerre.
http://auxerre.historique.free.fr/Personnages/eveques/le_venerable_herifrid_ou_herfroy.htm
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-%C3%89tienne_de_Sens
Saint Ignace de Constantinople Patriarche de Constantinople (+ 878)
Son grand-père était l'empereur Nicéphore Ier, mais son père Michel II ne régna que deux ans, renversé par l'empereur Léon V. Nicétas, puisque tel était son nom, fut fait eunuque de force et devint moine à 14 ans, sous le nom d'Ignace, dans le monastère de l'île aux Princes. Moine austère, il fut le disciple fidèle de saint Théodore Studite. Higoumène quelques années plus tard, il contribua à l'essor de nombreux monastères et fut élevé à la dignité patriarcale. Il gouverna l'Eglise avec sagesse pendant quinze ans, mais l'humeur de l'empereur changea et saint Ignace fut exilé et remplacé par saint Photius. Rappelé après la mort de Michel III, il garda l'Eglise en paix durant onze nouvelles années.
Autre biographie:
Deuxième fils de l’empereur Byzantin Michel Ier Rhangabé. Emprisonné dans un monastère pour des raisons politiques, il profite de sa captivité pour s’initier à la vie religieuse. Une fois libéré, il devient moine, puis prêtre, et enfin abbé. En 847, l’impératrice Theodora le nomme patriarche de la ville de Constantinople, malgré sa méconnaissance des affaires du pouvoir. Au cours de son mandat, il se trouve en position d’arbitrer les conflits qui opposent les différentes factions religieuses et politiques, suscitant notamment la colère de Barbas, le frère de l’impératrice Theodora. Son manque d’expérience lui fait commettre plusieurs maladresses, et sous la pression, il se démet de sa charge en 858, puis s’exile pendant plusieurs années sur l’île de Térébinthe. En 867, il est rappelé par l’empereur Basile, mais jusqu’à la fin de sa vie il doit composer avec des conflits (799-877)
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ignace_de_Constantinople
Saint Jacques (+ 62)
Le frère du Seigneur et premier évêque de Jérusalem.
Les Eglises d'Orient le fêtent aujourd'hui et lui attribuent l'origine de la Liturgie de Saint Jacques, que l'on célèbre dans certains monastères.
L'Eglise en Occident en fait solennité le 3 mai, voir saint Jacques le mineur.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/1085/Saint+Jacques+le+Mineur.html
C'est lui qui a écrit la "Lettre de Saint Jacques"
Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsoctobre/oct23.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_le_Juste
Saint Jacques de Borovitchi, Thaumaturge de Novgorod (+ 1540)
Oblast de Novgorod ou se situe Borovitchi
En 1540, des paysans découvrirent le corps d'un enfant mort reposant sur un bloc de glace qui flottait sur le fleuve Msta, près de Borovichi dans la région de Novgorod. Effrayés ils repoussèrent le bloc de glace qui revint néanmoins près de la rive. La nuit suivante le Saint enfant apparut en rêve à plusieurs paysans et leur dit: « Pourquoi me chassez-vous, vous qui êtes Chrétiens, alors que moi aussi je suis Chrétien. Si vous voulez savoir mon nom, je m'appelle Jacques, du nom du frère du Seigneur. » On sortit alors les Reliques de l'eau et des guérisons commencèrent aussitôt de s'accomplir. Par la suite, les Saintes Reliques furent déposées en l'église du Saint-Esprit à Borovitchi, où un Monastère fut fondé. Selon une tradition, le Saint aurait été un fol en Christ.
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsoctobre/oct23bis.html
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Borovitchi
Saint Jean évêque de Syracuse (+ v. 609)
Vue panoramique de la ville
Photo de Giovanni Crupi (~1910)
"...fragment d'une lettre de saint Grégoire adressée à Jean, évêque de Syracuse, et dans laquelle le saint Pape répond aux clameurs qui s'étaient élevées en Sicile..."
(source: Institutions liturgiques - Dom Prosper Gueranger, abbé de Solesmes - chap VII)
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/institutions/volume01/volume0107.htm
À Syracuse en Sicile, vers 609, saint Jean, évêque, dont le pape saint Grégoire le Grand a loué les mœurs, la justice, la sagesse, le conseil avisé et le souci des biens de l’Église.
Martyrologe romain
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syracuse
Saint Jean Bar Mariam et Jacques le Zélote, martyrs en Perse (+ 344)
Evêque en Perse et saint Jacques, prêtre, martyrs.
Durant la cruelle persécution de l'empereur perse Sapor (309-379), ils furent arrêtés et périrent après de redoutables tortures.
En Perse, l’an 344, les saints martyrs Jean, évêque d’Arbel, et Jacques, prêtre, qui, sous le roi Sapor II, furent jetés en prison et, au bout d’un an, sur l’ordre du roi, furent soumis à la question et décapités.
Martyrologe romain
Bienheureux Jean le Bon (+ 1249)
Né à
Mantoue, il exerça le métier de bouffon dans les palais et y mena une vie de plaisir, pas toujours très conforme aux exigences évangéliques. Une grave maladie le fait réfléchir. Il se repent. Il ne sait ni lire, ni écrire, mais il sait chanter et il est plein d'esprit. Devenu ermite, il impressionne par ses austérités et sa fidélité à l'Eglise. A ceux qui voudraient entrer en dissidence dans des mouvements religieux divers, il fait comprendre et vivre les exigences de la foi. Des disciples affluent. Il doit fonder plusieurs maisons à leur intention. Après sa mort, elles fusionneront avec celles des
Ermites de Saint Augustin.
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mantoue
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_Saint-Augustin#Les_Ermites_de_saint_Augustin_.28O.E.S.A..29
Bienheureux Jean-Ange Porro prêtre de l’Ordre des Servites de Marie (+ 1506)
"Jean-Ange Porro naît en 1451, dans le duché de Milan. Entré dans l’Ordre des servites en 1468, il vit d’abord dans le couvent milanais Sainte-Marie, puis il est transféré à Florence, en 1474, où il est ordonné prêtre.
Pour se dédier tout entier à la pénitence et à la contemplation, à l’été de 1477, Jean-Ange se retire à l’ermitage du mont Sénario qui avait été restauré au début du siècle. Il y demeure pendant près de vingt ans. Il y est Prieur. On lui donne même le surnom de 'Jean de la Montagne'. En 1495, il revient à Milan où il passe les dernières années de sa vie à s’occuper de l’éducation chrétienne des jeunes. Il meurt le 23 octobre 1505."
(source: les Servites de Marie au Canada)
http://servitesdemarie.org/fr/1071/index.php
Béatifié en 1737 par Clément XII
À Milan en 1506, le bienheureux Jean-Ange Porro, prêtre de l’Ordre des Servites de Marie. Prieur du couvent de la ville, il se tenait, tous les jours de fête, à la porte de l’église ou parcourait les bourgs pour rassembler les enfants et leur enseigner la doctrine chrétienne.
Martyrologe romain
Saint Lugle et Saint Luglin martyrs au diocèse d'Arras (7ème s.)
La chapelle des saints Lugle et Luglien à Hurionville
Tous deux frères, ils étaient originaires d'Irlande, ils furent missionnaires dans cette région des Gaules. C'est là qu'ils furent assassinés alors qu'ils venaient de quitter Thérouanne. Ils sont les patrons de plusieurs paroisses de l'Artois.
Autre biographie:
Saint Lugle et saint Luglien étaient originaires d'Irlande et appartenaient à une famille illustre. Leur père s'appelait Dodon, et leur mère Relanie. Elevés dans la pralique des devoirs de la Foi, nos 2 Saints s'appliquèrent aussi de bonne heure à l'étude des Lettres dans lesquelles ils firent de rapides progrès; mais rien n'égalait l'ardeur qu'ils témoignaient pour acquérir la vertu. Lugle se retira du monde pour embrasser l'état ecclésiastique, et Luglien, son plus jeune frère, remplaça son père dans le gouvernement d'une partie de l'Irlande, charge dont il s'acquitta, pendant 4 ans, avec beaucoup de sagesse; mais Dieu lui inspira aussi des pensées de renoncement, et il abdiqua généreusement ses titres et renonça à ses richesses pour se dévouer au service de Jésus-Christ. Retiré dans une retraite ignorée, Luglien y pratiqua toutes les oeuvres d'un fervent anachorète. Le jeûne et l'ascèse faisaient ses plus chères délices; il goûtait d'ineffables consolations dans la prière et la prolongeait bien souvent dans la nuit.
Brûlant du désir de visiter les lieux sanctifiés par la présence de Notre-Seigneur, les 2 frères entreprirent ensemble ce pèlerinage, et après avoir séjourné quelque temps en Terre Sainte, ils revinrent dans leur patrie, plus enflammés du divin amour. A leur retour, les 2 frères reprirent avec plus de ferveur que jamais leur vie sainte et mortifiée. L'archevêque d'Irlande étant mort, les suffrages du peuple et du clergé se réunirent sur saint Lugle pour lui succéder. Son humilité fut profondément alarmée de ce choix si inattendu; malgré ses protestations d'incapacité, d'indignité, il fut contraint d'accepter le fardeau qu'il plaisait à Dieu de lui imposer.
Saint Lugle fut pour son troupeau un bon pasteur, animé de l'esprit de Jésus-Christ, et dévoué au Salut des âmes. Il ne négligeait rien de tout ce qui pouvait contribuer à la sanctification de son peuple : instructions, exhortations, encouragements, reproches et corrections. Il prenait soin de placer en tous lieux des prêtres animés de l'Esprit de Dieu, et sur lesquels il exerçait une douce vigilance. Cette vigilance était encore plus grande sur lui-même, et elle faisait que sa conduite était pour tous la prédication la plus éloquente et la plus persuasive.
Pendant que saint Lugle se dévouait total entier aux oeuvres de son ministère, il se sentit tout à coup pénétré du désir de fuir les honneurs qu'on lui rendait dans sa patrie, pour aller en d'autres lieux travailler au Salut des âmes. Ayant communiqué cette inspiration du Ciel à son frère saint Luglien qui vivait dans sa solitude, entièrement abandonné aux volontés du Ciel, travaillait avec ardeur à sa propre sanctification et priait sans cesse pour la sanctification des autres, ils vendirent de concert tous les biens qu'ils possédaient encore de l'héritage de leurs parents, et en ayant distrilaué le prix aux pauvres, ils quittèrent, pour ne plus la revoir, l'Irlande, si longtemps édifiée par leurs vertus. Ils traversèrent la Grande-Bretagne, prêchant partout la Parole de Dieu et ramenant au Bien beaucoup d'âmes égarées, et s'embarquèrent secrètement pour venir dans les Gaules. A peine étaient-ils en mer, qu'une affreuse tempête éclata tout à coup et menaça d'engloutir le vaisseau; mais les 2 Saints s'étant mis en prière, la tempête s'apaisa aussitôt, et le navire aborda eu peu de temps au port de Boulogne que les 2 missionnaires quittèrent promptement pour fuir les témoignages de vénération que tous à l'envi leur prodiguaient.
Etant entrés dans la ville, ils y prêchèrent aussitôt la Parole de Dieu à une foule de païens réunis autour d'eux; nombreux demandèrent à recevoir le Baptème. Un aveugle ayant recouvré la vue en se lavant avec de l'eau bénite par saint Lugle, ce miracle amena un grand nombre d'idolâtres à se convertir au vrai Dieu. Après cette guérison, nos 2 Saints se dirigèrent vers la ville du Thérouanne. Dès qu'ils furent arrivés, leur premier soin fut d'aller adorer Dieu dans son temple, et vénérer l'auguste Marie, sous le patronage de laquelle était placée cette cathédrale [ siège apostolique de la Flandre côtière. JMD ]. Un incendie s'étant déclaré dans la maison contiguë à celle où ils logeaient, saint Lugle se dirigea vers le lieu où l'incendie étendait le plus ses ravages, et après une fervente prière, il fit sur le feu le Signe de la Croix, et au même instant les flammes s'éteignirent sous les yeux des spectateurs étonnés.
Pour éviter les honneurs que ne pouvait manquer de leur attirer un prodige si frappant, saint Lugle et saint Luglien sortirent précipitamment de la ville et continuèrent leur voyage. Comme ils traversaient, en chantant les louanges de Dieu, la vallée de Seyrendal, ils furent enveleppés par une bande de scélérats et mis à mort de la manière la plus cruelle. Ce crime ne tarda pas à être connu : les corps des 2 frères furent enterrés avec soin par les fidèles.
Une petite chapelle fut construite à l'endroit où ils furent mis à mort, et c'est là que dès lors ils furent vénérés par de nombreux pèlerins. Près de cette chapelle était une fontaine miraculeuse. C'était surtout les vendredis que l'on venait invoquer les 2 Saints : on les invoquait contre la fièvre, la peste, l'incendie, le tonnerre et la tempête. Leurs reliques furent transportées à Lillers, sans doute dans le 10ième siècle; elles furent d'abord déposées dans l'église paroissiale, puis dans l'église collégiale, qui fut bâtie vers le milieu du 11ième siècle. C'est le 20 mai que se célébrait la mémoire de cette translation. La ville de Lillers a pris dès lors les 2 saints Lugle et Luglien pour ses patrons secondaires, son patron prinripal étant déjà auparavant saint Omer. En 1471, leurs reliques furent placées dans une nouvelle châsse donnée par lsabelle, épouse de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Les 2 Saints étaient représentés sur les côtés de cette châsse : saint Lugle revêtu de ses habits épiscopaux, et saint Luglien portant son costume royal. L'église de Montdidier, au diocèse d'Amiens, rend un cuIte spécial à ces 2 Saints, à cause de la translation d'une partie de leurs reliques, faite en ce lieu au 10ième siècle.
Extrait des "Vies des Saints des diocèses de Cambrai et d'Arras", par m. l'abbé Destombes. -- Cfr Acta Sanctorum Belgii.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lillers#Histoire
http://ferfay.free.fr/reportages/7/ensavoirplus.php?numero=7&ann=
Bienheureux 10 martyrs espagnols martyr de la guerre civile en Espagne (+ 1936)
En Espagne dans la persécution menée contre l’Église au cours de la guerre civile, les bienheureux martyrs
- Ildefonse Garcia et Justinien Cuesta, prêtres, ainsi que Euphrase de Celis, Honorin Carracedo, Thomas Cuartero et son frère Joseph, religieux passionistes, fusillés à Manzanares en Nouvelle Castille
- dans la région de Valence, Léonard Olivera Buera, prêtre, à El Saler
- Ambroise Léon (Pierre Lorente Vicente), Florent-Martin (Alvare Ibañez Lazaro) et Honorat (André Zorraquino Herrero) frères des Écoles chrétiennes, à Benmaclet.
Martyrologe romain
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_de_la_guerre_d%27Espagne
http://www.conferenciaepiscopal.es/santos/martires.htm
Sainte Ode Veuve, vénérée à Amay, dans le diocèse de Liège (+ 634)
Devenue veuve (688), elle quitta Toulouse dont elle avait fait jusque-là sa résidence, et se retira au pays de Liège où elle passa le reste de ses jours dans la pratique des oeuvres de piété et fonda plusieurs églises. Le corps le sainte Ode fut inhumé dans l'église Saint-Georges d'Amay (Vicus Amanium, près d'Huy, sur la rive gauche de la Meuse) dont elle était la fondatrice. 20 ans plus tard (743), saint Hubert, évêque de Liège, procédait à l'ouverture canonique de ce tombeau glorieux, près duquel des miracles sans nombre n'avaient cessé de s'accomplIr. Quand la pierre du sépulcre fut levée, une suave odeur s'échappa des saintes reliques, qui furent transférées dans une châsse précieuse et déposées sous le maître-autel de l'église d'Amay.
L'abbé Darras, Histoire de l'Eglise, tome 17, page 100.
Autre biographie:
Amay est situé sur la rive gauche de la Meuse, entre Huy et Liège. C'était un lieu habité dès l'époque romaine et son église dédiée à saint Georges est citée en 634 dans le testament d'un diacre de Verdun, Adalgisel, surnommé Grimon. Adalgisel appartenait certainement à une très grande famille du pays entre Meuse et Moselle, riche et influente. Il mentionne des vignes plantées sur le bord de la Lieser, affluent de la Moselle, dont il possède l'usufruit, mais qui à sa mort doivent revenir à la "basilique du seigneur saint Georges construite à Amay, où ma tante repose".
Adalgisel ne nomme pas sa tante, mais on ne peut douter que ce soit elle qui fut honorée plus tard, sous le nom de sainte Ode, comme veuve et fondatrice de l'église d'Amay. Le nom d'Ode n'apparaît qu'au 11ième siècle, à une époque où la légende avait déjà altéré la physionomie de la sainte, et il n'est pas sûr que le nom d'Oda ait été en usage au 7ème siècle, ni à plus forte raison au 6ième. La légende rédigée au début du 13ème siècle raconte qu'Ode descend du roi Clovis, qu'elle est la mère de l'évêque de Metz, Arnoul, élu en 614, et la tante de saint Hubert, mort en 727, et la met en relations avec le prédécesseur de ce dernier, saint Lambert de Liège-Maastricht; Ode est présentée comme le type de la pieuse veuve, mais la légende ne contient aucun détail original à défaut de détail historique. Le culte de sainte Ode resta localisé dans le diocèse de Liège.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte-Ode
Saint Paul Tong Viet Buong martyr à Tho-Duc en Annam (+ 1833)
Paolo ou Paul Tong Viet Buong, laïc mort le 23 octobre 1833 fait partie des martyrs du Vietnam (1745-1862)
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/9338/Saints-Martyrs-du-Vietnam.html
canonisés le 19 juin 1988.
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19880619_martiri_vietnam_fr.html
"Fils et petit-fils de mandarins, Paul Buong était capitaine dans la garde royale. Le roi Minh-Mang ayant appris qu'il était chrétien, le fit emprisonner; le confesseur subit de nombreux interrogatoires. A chaque séance, le juge lui demandait: Veux-tu abandonner la religion? Non, disait-il, mon Dieu a créé le ciel et la terre et tout ce qu'ils contiennent, je l'ai toujours adoré; comment pourrais-je maintenant l'abandonner? Après quinze mois d'emprisonnement, il fut décapité à Tho-duc, près de Huê, le 23 octobre 1833."
(source: Missions étrangères de Paris)
http://www.mepasie.org/?q=martyrs-annamites-1
À Tho-Duc en Annam, en 1833, saint Paul Tong Viet Buong, martyr. Capitaine de la garde de l’empereur Minh Mang, il devint chrétien et décida de se joindre aux prêtres des Missions étrangères de Paris comme soldat du Christ. Il fut dégradé et condamné à la décapitation.
Martyrologe romain
"Voici les témoignages que Dieu m'envoie, dit le poète martyr, ce sont mes joies. Je porte une chaîne au cou, je suis gardé étroitement, on ne me laisse aucune liberté. On me bat, on me tourmente à tout propos, je n'ai pas un moment de paix. Mes chairs sont meurtries, mes os broyés, et cela ne suffit pas encore pour payer ma dette. Mes forces sont épuisées, ma vie s'éteint, je ne me plains pas. J'implore l'aide du Très-Haut pour rester toujours ferme. Puissé-je laisser à la postérité un nom honorable."
Saint Petronios (4ème s.)
Il vécut en Egypte au 4ème siècle, ayant abandonné le monde pour se mettre sous la direction de
saint Pacôme. Il attira vers la vie monastique ses parents, ses proches et bien de ses anciens amis assurant ainsi la richesse du monastère de saint Pacôme. Désigné pour lui succéder, saint Petronios ne gouverna que quelques jours le monastère, le Seigneur l'ayant rappelé à lui.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pac%C3%B4me_de_Tabennesis
http://www.encyclopedie-universelle.com/saint%20Pac%F4me.html
Bienheureux Pierre Paschal (+ 1300)
Originaire de Valence en Espagne, ville dont les Maures étaient encore maîtres, il apprit dans sa jeunesse quel était le sort des esclaves chrétiens et ses parents en rachetèrent plusieurs, dont un devint même son précepteur. Après la "reconquête" chrétienne, il se rendit à Paris pour suivre les cours de l'Université. Il y fut même enseignant et docteur à l'âge de 29 ans. Il entra dans l'Ordre de Notre-Dame de la Merci pour le rachat des captifs. Devenu évêque de Jaën qui était sous domination maure, il visita ses fidèles. Arrêté à cause de ses prédications, il continua dans sa prison à leur écrire. Libéré, il reprit ses activités missionnaires auprès des musulmans eux-mêmes. A nouveau arrêté et condamné à mort, il voulut célébrer la messe dans son cachot et c'est à ce moment qu'il fut décapité, à genoux, au pied de son autel.
Saint Romain évêque de Rouen (+ 639)
Église Saint-Godard de Rouen
Cette église portait à l'origine le nom d'église Notre-Dame. Elle accueilli le corps de Saint-Godard, inhumé dans l'église en 525. Elle pris son nom après la réalisation de plusieurs miracles. En 644, Saint-Romain y fut inhumé. Son corps fut transféré vers 1090 à la cathédrale, ne laissant que le sarcophage, qui sera conservé jusqu'au début du XIXe siècle.
Conseiller du roi franc Clotaire II, et peut-être même son chancelier durant quelque temps, il fut choisi comme archevêque de Rouen. Il eut fort à faire pour faire disparaître le paganisme. On lui prête pour cette raison une victoire mémorable sur un horrible dragon au visage jusqu'alors inconnu. Une manière comme une autre de conter ses victoires sur la paganisme. En tous cas, jusqu'au 18ème siècle, une procession le rappelait chaque année dans les rues de Rouen, et jusqu'à cette date, par privilège royal, le chapitre de la cathédrale avait le droit de faire libérer des prisonniers. Ce qui est sûr, c'est que cet évêque de Rouen accomplit tous les devoirs d'un bon pasteur.
Autre biographie:
Saint Romain, peut-être un ex-référendaire de Clotaire 2 (+ 629), fut le 19ième évêque de Rouen, où il est très populaire. L'historien ne voit guère la raison de cette grande vogue. Il fut évêque vers le temps où Dagobert était roi en Neustrie (628-639). Un de ses premiers actes aurait été de faire détruire un mauvais lieu établi dans un ancien temple de Vénus. Nous avons 3 Vies différentes de saint Romain. La première fut copiée "sur un manuscrit plus ancien" (?) avant 989. La seconde fut composée vers 1056. La 3ième ne semble pas antérieure à 1090; toutes 3 sont bien tardives et ne méritent pas grande estime.
En 841, la tête de Romain fut transportée de l'église Sainte-Marie de Rouen (plus tard Saint-Godard) à Saint-Médard de Soissons, en même temps que les reliques de saint Godard (Gildardus). Peu après un moine de cette abbaye relata cette translation. Il qualifiait Romain de "très saint". En 1090, le chef de saint Romain fut ramené de Soissons à Saint-Ouen.
Saint Romain, sous l'Ancien Régime, jouissait d'un privilège en vertu duquel le chapitre cathédral de Rouen délivrait tous les ans un meurtrier pour l'Ascension. Le prisonnier ainsi libéré portait, "levait" la châsse ou "fierte" de saint Romain.; Cette "levée" se faisait sur la place de la Vieille-Tour devant une foule immense. Il y avait à la cathédrale une confrérie de Saint-Romain. On commémorait une translation du saint le 17 juin.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Romain_de_Rouen
http://www.rouen-histoire.com/Saint-Romain/Histoire.htm
Saints Servand et Germain martyrs en Espagne (+ 305)
Cadix
La légende les dit fils de saint Marcel, ils ont été martyrisés à mort en 305 à Cadix.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/445/Saint-Marcel-Ier.html
Près de
Cadix en Espagne Bétique, au début du IVe siècle, les saints Servand et Germain, martyrs dans la persécution de Dioclétien.
Martyrologe romain
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cadix
Saint Séverin évêque de Cologne (+ v. 400)
À Cologne en Germanie, commémoraison de saint Séverin, évêque, vers l’an 400, estimé pour toutes ses vertus.
Martyrologe romain
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_archev%C3%AAques_de_Cologne
Saint Séverin Boèce Philosophe et théologien romain, martyr (+ 524)
Boèce enseignant, manuscrit de La Consolation de la philosophie, 1385
Philosophe et théologien romain, né dans une famille noble de Rome, Anicius Manlius Torquatus Severinus Boethius avait fait ses études à Athènes et Alexandrie. Nommé consul sous le roi Théodoric qui lui faisait confiance et lui donna le titre de Maître des Bureaux. Leurs relations se détériorèrent à cause de leurs religions qui amena le martyr de Séverin. Il est l'auteur de nombreux ouvrages et traductions.
"San Pietro in Ciel d’Oro était l’église la plus importante de Pavie, même si elle était hors les murs; elle avait été construite sur les lieux du martyre de Séverin Boèce, tué en 525 par l’empereur Théodoric dont il avait été le conseiller. La dépouille de Boèce est conservée aujourd’hui encore dans la crypte de l’église".
(sanctuaires lombards)
http://www.30giorni.it/fr/articolo.asp?id=10339
Commémoraison de saint Séverin Boèce, martyr en 524 ou 525. Célèbre par sa science et ses écrits, il fut détenu en prison, où il écrivit son traité “Sur la consolation de la philosophie” et servit Dieu avec droiture jusqu’à la mort que lui infligea le roi Théodoric, à Ticinum [Pavie] en Ligurie.
Martyrologe romain
Consolations de la philosophie, édition publiée à Gand en 1485
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bo%C3%A8ce
http://www.mediterranees.net/litterature/boece/index.html
http://www.univ-irem.fr/commissions/epistemologie/ressouces/ress.ext/grands%20textes/boece.htm
Saint Théodorit (+ 362)
Cathédrale Saint-Théodorit d'Uzès
Prêtre. Il fut arrêté durant la persécution de Julien l'Apostat parce qu'il refusait de livrer les vases sacrés de la basilique d'Antioche. Il connut d'atroces souffrances avant de rendre à Dieu sa vie en témoignage de sa fidélité. Il est le patron d'Uzès en raison des reliques qui y furent autrefois apportées.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Th%C3%A9odorit_d%27Uz%C3%A8s
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Th%C3%A9odorit
Bienheureux Thomas Thwing (+ 1680)
Il donna sa vie par fidélité à l'Eglise catholique romaine. Il fut arrêté et décapité à York en Angleterre pour ne pas renier sa foi ecclésiale.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatre-vingt-cinq_martyrs_d%27Angleterre_et_de_Galles
Saintes Ursulines (+ 1794)
Martyres de Valenciennes
Ces onze religieuses de Valenciennes furent les dignes émules de celle qu'elles avaient choisie comme modèle, même si l'histoire modère les faits et gestes de la vie de sainte Ursule. Leur couvent de Valenciennes ayant été confisqué par la Révolution, elles sont 32 à se réfugier à Mons en Belgique qui était alors ville autrichienne. Après la bataille de Fleurus en 1794, où les Autrichiens furent vaincus, elles furent arrêtées. Les deux tiers s'échappèrent à temps, mais les onze restantes furent arrêtées pour "fanatisme, trahison, émigration et port d'habit prohibé". On en guillotina 5, le 17 octobre. "Elles y montèrent en riant" , écrira l'une des
6 autres qui furent guillotinées le 23.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ursulines
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ursulines#Liens_externes
http://www.ursulines.union.romaine.catholique.fr/Martyres-de-France?var_recherche=1794
http://www.ursulines.union.romaine.catholique.fr/spip.php?page=sommaire&mr_325458745=1
Les Églises font mémoire…
Catholiques d’occident : Servand et Germain de Merida, martyrs (calendrier mozarabe)
Coptes et Ethiopiens (13 babah/teqemt) : Zacharie de Scété (IV-Ve s.), moine (Église copte-orthodoxe) ; Pélagie la Pénitente (IV-Ve s.), vierge (Église copte-catholique)
Luthériens : Jean Zwick (+1542), poète à Constance et en Suisse
Orthodoxes et gréco-catholiques : Jacques, frère du Seigneur, hiéromartyr et apôtre ; Ambroise d’Optina,
moine ; Synaxe des saints de Volinia (Église russe)
Vieux Catholiques : Jacques le frère du Seigneur, martyr.
Publié le 20/10/2009 à 20:27 par jubilatedeo
Sainte Elodie Martyre à Cordoue (+ 851)
Saintes Elodie et Nunillon
ou Alodie et sa sœur sainte Nunilone à Huesca en Espagne.
Nées d’un père sarrasin et d’une mère chrétienne, ces deux jeunes wisigothes refusèrent la loi qui les obligeait à suivre la foi de leur père. Elles acceptèrent le martyre pour être fidèles au Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Autre biographie:
En 851, Abd Al Rahman II, émir de Cordoue obligea tous les enfants issus d'un mariage mixte à embrasser l'Islam. Elodie et sa sœur Nunillon étaient concernées : filles d'une chrétienne et d'un musulman. Elles se réfugièrent chez une de leurs tantes maternelles, à Barbaste. Découvertes et arrêtées, elles refusèrent de renier leur foi et moururent martyres, décapitées.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lodie_de_Cordoue
Sainte Salomé la Myrophore épouse de Zébédée et mère des apôtres Jacques et Jean (1er s.)
Salomé (à droite) lavant l'Enfant Jésus
Epouse de Zébédée, un des patrons pêcheurs de Bethsaïde, mère des apôtres Jacques et Jean, elle était de celles «qui suivaient Jésus et le servaient». Elle avait mis en avant ses deux fils pour qu'ils soient de chaque côté du Messie (Matthieu 20. 17 à 28) aux meilleures places dans le Royaume.
Au jour de la Passion, elle était au pied de la Croix. Elle fut aussi de celles qui achetèrent des aromates pour embaumer le corps du Christ et qui le dimanche matin de Pâques trouvèrent le tombeau vide.
Elle cherchait peut-être la meilleure place pour ses enfants, quelle mère n'en ferait pas autant? mais elle sut aussi venir à l'aube du matin de Pâques, alors que ses enfants n'y étaient point, et c'était pour Jésus.
WEYDEN ROGIER VAN DER / Deposition Detail3
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Salom%C3%A9_la_Myrophore
Saint Abercius d'Hiérapolis Evêque d'Hiérapolis (+ 167)

Evêque d'Hiérapolis à l'ouest de l'Asie Mineure. Pendant la nuit qui suivit des fêtes brillantes données en l'honneur des dieux, il détruisit l'autel d'Apollon et le matin se rendit sur l'agora pour expliquer sa conduite et sa foi. Après avoir parcouru de nombreuses régions du Moyen Orient, il revint dans sa patrie pour y finir ses jours. On a de lui l'inscription qu'il avait préparée pour être mise sur son tombeau et qui se trouve à Rome. C'est l'un des plus importants témoignages donnés par l'archéologie du 2ème siècle : « Citoyen de cette illustre ville, j'ai fait de mon vivant construire ce tombeau pour que mon corps y repose un jour. Mon nom est Abercius. Je suis le disciple du Pasteur Immaculé qui dirige la troupe de ses agneaux spirituels à travers les plaines et les vallées et dont l'œil souverain contemple toutes choses. Il a daigné m'apprendre les paroles sacrées de la vie. C'est lui qui m'a fait entreprendre le voyage de Rome ; j'ai vu la cité reine ; l'auguste épouse de César à la robe et aux chaussures d'or ; j'ai vu ce peuple puissant qui porte aux doigts les anneaux splendides. Au retour j'ai parcouru les campagnes de la Syrie et ses nombreuses villes ; Nisibe et les régions situées au-delà de l'Euphrate. Partout j'ai rencontré l'unanimité des esprits et des coeurs. La foi présentait à chacun des fidèles et distribuait le même aliment céleste, le poisson de la source sacrée, auguste et divin poisson qu'une Vierge sans tache reçut la première et qui s'offre aux bien-aimés du Père pour être consommé à jamais dans la participation du vin délectable, mélé au pur froment. Telles sont les paroles que moi, Abercius, dans la soixante-douzième année de mon âge, j'ai fait graver sur ce marbre. Quiconque lira ces lignes et partagera ma croyance, priera pour moi. »
Autre biographie:
La Phrygie fut une des provinces évangélisées par saint Paul où le christianisme s'implanta le plus rapidement. Dès le ne siècle, il y avait de très nombreux évêchés, et au me siècle les chrétiens dominaient si bien qu'ils vivaient dans une tranquillité parfaite. La persécution de Dioclétien y 'eut l'aspect d'une invasion barbare : Eusèbe raconte qu'une petite ville de Phrygie fut brûlée tout entière avec ses habitants tous chrétiens (Hist. ecci., 1. VIII, e. I). C'est dans ce cadre de « chrétienté)) que vécut Abercius (l'usage a imposé Abercius, la transcription du grec voudrait Abercios, le nom est d'origine phrygienne). Il habitait Hiéropolis (écrit souvent Hiérapolis et confondue alors avec des homonymes), ville située à l'ouest de Synnada; quand, au ive siècle, la Phrygie fut divisée en deux et que Synnada devint capitale de la Deuxième Phrygie ou Phrygie Salutaire, Hiéropolis fit partie de cette province.
Les saints des premiers siècles qui n'ont pas été martyrs sont des exceptions et leur culte a toujours commencé à une date relativement tardive. Un anonyme écrivit la légende d'Abercius. Elle fut résumée dans les synaxaires au mxc ou xe siècle et le compilateur eut bien soin de rappeler le titre d'isapostolos, égal aux apôtres, que d'après l'hagiographe les habitants de Nisibe avaient donné à Abercius. Ce titre qu'Abercius partagea seulement avec l'empereur Constantin le dédommageait de ne pas avoir celui de martyr. Baronius fit passer Abercius au martyrologe de l'Église romaine, sur la foi des synaxaires. Il avait jusqu'alors été entièrement inconnu en Occident.
Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsoctobre/oct22.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abercius_d%27Hi%C3%A9rapolis
Saint Benoît de Masserac au diocèse de Nantes (+ 845)
La tradition veut qu'il soit grec, originaire de
Patras. Accueilli par l'évêque de Nantes, Alain, avec sa sœur Avenie (ou Avenia) et neuf compagnons, il fonda un monastère selon la règle de saint Colomban. Son humilité fut sans doute très grande car l'on ne sait rien de plus à son sujet.
Eglise de Masserac (44290)
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mass%C3%A9rac
http://fr.wikipedia.org/wiki/Patras
http://www.geobreizh.com/breizh/fra/villes-fiche.asp?insee_ville=44092
Saint Donat évêque (+ 874)
Duomo de Fièsole
Donatus n'est autre chose que le participe passé de dono, ((faire don de s, puis « faire remise de, pardonner s, dénominatif du latin donum. -
Donat était originaire d'Irlande. Troublé dans sa piété par des envahisseurs (peut-être danois), il partit pour Home en pèlerinage. Comme il arrivait à Fiesole, en Toscane, dans la province de Florence, il trouva tout le peuple, qui venait d'âtre pille par les Normands, assemblé à l'église pour élire un évêque. Soudain les cloches se mettent en branle, les lampes s'allument à l'entrée du pieux touriste, un petit homme en qui l'esprit rayonnait. La foule y voit une indication du ciel, et Donat est proclamé évêque. Il a beau se défendre, il doit céder au suffrage universel : il est Donatus a Domino, " donné par le Seigneur ".
Il eut un long épiscopat, de 826-829 à 874-877 : environ quarante-sept ans. Fiesole avait souffert de la part des empereurs, dans ses biens et ses prérogatives. Les Normands avaient détruit ses chartes. En 844, il assista au couronnement de Louis II le Jeune, roi des Lombards, fils de Lothaire 1er, et en 861 il était présent au concile romain contre l'archevêque de Ravenne. En 866, il obtint de Louis II les mesures qu'il réclamait pour le bien de sa cité et de son Église. Charles le Chauve les confirma, alors qu'il se trouvait à Plaisance. Quiconque se rendrait coupable d'infraction à leur égard devrait payer 30 livres d'or à l'Église. Donat composa lui-même son épitaphe en vers, dont le texte nous a été transmis: " Ici moi, Donat, du sang des Scots..."
Sa Vita note qu'il fut enseveli un 22 octobre.
Dans son épitaphe, Donat, bon professeur comme plusieurs anciens Irlandais, parle de disciples auxquels il enseigna les lettres. Saint André de Fiesole, devenu son archidiacre, aurait été l'un d'eux. Donat écrivit une Vie en vers de sainte Brigide de Kildare, et un poème en l'honneur de l'Irlande.
Ses reliques furent reconnues en 1810, et transférées en 1817 dans la nouvelle cathédrale où un autel lui fut consacré. En 1546, un buste reliquaire en cuivre doré avait été exécuté pour recevoir le chef du saint. Il appartient à une confrérie de SaintDonat de Scozzia, qui siège à San Domenico de Fiesole. Notre saint n'est titulaire d'aucune paroisse. Son nom est inscrit au calendrier d'un sacramentaire du xIIIe~xIve siècle, des environs de Florence, conservé à la Laurentienne.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fiesole
Saint Eucaire (4ème s.)
Église Saint-Eucaire de Metz
au diocèse de Nancy, martyr près de Pompey. La vénération dont il fut l'objet après sa mort est sans aucun doute la seule vérité historique sur laquelle nous puissions déterminer qu'il ait vraiment existé.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Eucaire_de_Metz
Saint Jules (4ème s.)
Vénéré par les Eglises
coptes d'Egypte et d'Abyssinie (Empire d'Éthiopie) comme un martyr.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coptes
Saint Léothade évêque d'Auch (+ 718)
ou Léotade.
Sans doute apparenté au duc de Gascogne, Eudes, il entre dans la nouvelle abbaye de Moissac dont saint Ansbert était le deuxième abbé. Il lui succède avant de devenir évêque d'Auch. Sa vie ne fut jamais écrite, mais son souvenir s'est transmis de génération en génération dans son diocèse comme en témoigne le martyrologe de cette Eglise locale.
Saint Lot (5ème s.)
Père du désert, en Egypte, il pratiqua l'ascèse la plus rigoureuse, mais fut toujours d'une grande indulgence pour les pécheurs.
A un moine qui se confessait de sa faute :
« Je suis tombé dans la fornication et pour ce faire j'ai sacrifié aux idoles. »
il répondit :
« Aie confiance, il n'y a pas de péché qui dépasse la miséricorde de Dieu. »
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8re_du_d%C3%A9sert
Saint Loup (+ 540)
Il fut ordonné évêque de Soissons par saint Rémi de Reims qui le connaissait puisqu'il avait été à l'école épiscopale de Reims. Il participa au concile d'Orléans en 511 où l'on détermina le droit d'asile dans les églises et la soumission canonique des monastères aux évêques diocésains.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loup_de_Soissons
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89v%C3%AAque_de_Soissons
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soissons
Saint Lupien martyr (+ 584)
Saint Lupien, avec le dragon à ses pieds et la palme du martyr.
Statue de l’église de Saint-Lupien – Aube.
ou Louvent.
Abbé de Saint-Privat dans le Gévaudan, martyrisé en Champagne où plusieurs églises paroissiales portent encore son nom. Sa franchise à l'égard des grands de ce monde le condamna dans l'esprit de la reine Brunehaut qui le fit mettre à mort.
Plusieurs localités se sont placées sous son patronage : 10350 Saint Lupien
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Lupien
"Louvent, dit aussi Lupien, serait né vers 537 au Bols-du-Mont prés de Javols...."
(saints du diocèse de Mende)
http://catholozere.cef.fr/histoire/saints.html
Voir aussi: les saints du diocèse de Tulle.
http://catholozere.cef.fr/histoire/saints.php#louv
Il figure au martyrologe romain à la date du 13 octobre.
Autre biographie:
Fils d’une illustre famille de la ville de Mende (Lozère), il étudie afin d’accéder à la prêtrise. Après avoir été ordonné, il est choisi comme abbé du monastère Saint-Privat à Javoux. Ayant suscité de nombreux mécontents parmi les notables des environs, l’un d’entre eux, le comte Innocent, décide de se venger en ayant recours à la calomnie. Il dénonce Lupien à la Reine Brunehaut sous le faux prétexte d’atteinte à sa réputation. Traduit devant le tribunal de Metz, Lupien est déclaré innocent par la reine elle-même. Mais sur le chemin du retour vers son monastère, il tombe dans un guet-apens organisé par les hommes de main du comte Innocent. Sauvagement battu, il est ensuite décapité et son corps jeté dans la rivière (+ 584)
Saint Lupien avec la tête coupée et l’aigle qui l’emporte dans les airs.
Peinture du Maître Autel de l’église de Saint-Lupien – Aube.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Lupien
http://vivrevouivre.over-blog.com/5-categorie-10287064.html
Saint Marc évêque de Jérusalem (+ v. 156)
Il fut le premier
évêque de Jérusalem qui n'était pas d'origine juive, ville sainte que la terreur avait divisée et qu’il commença à regrouper par sa foi et son zèle.
voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_J%C3%A9rusalem_%C3%A0_l%27%C3%A9poque_ancienne
Saint Mellon de Cardiff (+ 311)
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fontaine Saint-Mellon à Hericourt-en-Caux
ou Mélaine, archevêque de Rouen. Il vécut dans l'ascèse chacune de ses journées, administrant son diocèse avec bonté et ferveur durant près de cinquante ans. Il se retira dans un village voisin de Rouen pour y terminer sa vie terrestre.
Autre biographie:
St-Mellon (Melaine) de Cardiff Païen originaire de Cardiff, au Pays de Galles. Au cours d’un voyage à Rome où il s’est rendu en mission auprès de l’empereur, il entend par hasard un sermon du Pape Saint-Stéphane I. Ce qu’il entend produit sur lui une si forte impression qu’il décide de se convertir et demande au Saint Père de le baptiser. De retour dans son pays, il distribue toutes ses possessions aux pauvres et étudie pour accéder à la prêtrise. À la suite d’une vision, il émigre en France et se rend dans la ville de Rouen où il est choisi comme évêque. Plusieurs miracles lui sont attribués (+ vers 300)
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Mellon
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_archev%C3%AAques_de_Rouen
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rouen#Patrimoine
http://www.villages76.com/hericourtencaux.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vieux-Moulin_(Oise)#Moyen_.C3.82ge
Saint Modéran évêques de Rennes (+ 730)
Cathédrale Saint-Pierre de Rennes
Le site actuel de la cathédrale a été utilisé en tant que siège d’un évêché depuis le VIe siècle. Il est probable qu’elle fut construit à la place d’un sanctuaire plus ancien. L’ancien édifice fut complètement remplacé par une église gothique au XIIe siècle, mais en 1490, la tour et la façade occidentale s’effondrèrent. On entreprit dès lors une interminable reconstruction de la façade qui dura 163 ans et aboutit à la façade classique en granit que nous connaissons aujourd'hui.
-ou Moran, premier évêque de Rennes qui sema l'Evangile sur ce territoire: de 358 à 390.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Rennes
- Nom également porté par Moderanus ou Modéran, évêque de Rennes à partir de 703, décédé en 730 après s'être retiré en 720 comme moine ermite dans le diocèse de Parme.
Autre biographie:
St-Modéran (Moran) Fils d’une illustre famille du diocèse de Rennes (Ille-et-Vilaine). Après de brillantes études, il est admis parmi les clercs de l’évêque de cette ville, puis bientôt ordonné. Quelques années plus tard, lorsque l’évêque décède, Modéran est choisi pour lui succéder. Autorisé par le roi Chilpéric à effectuer un pèlerinage à Rome, il se met en route et effectue une halte au monastère Saint-Rémi de Reims, où il obtient une partie des reliques de ce saint. Mais à la suite d’une mésaventure, il perd son précieux fardeau, qu’il réussit cependant à retrouver de manière miraculeuse. Arrivé en Italie, il se fait offrir l’abbaye de Berzetto (dans la région de Parme) par l’évêque, qui a déjà été mis au courant du prodige. Modéran revient ensuite brièvement à Rennes, le temps de trouver un successeur et de distribuer tous ses biens aux pauvres, puis il repart en Italie pour s’installer définitivement dans son monastère.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Rennes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rennes#Patrimoine_religieux
Saint Népotien (+ 388)
évêque de Clermont dont saint Grégoire de Tours dit qu'il se signala par une grande sainteté. Nous n'avons aucun autre témoignage sur les actions de sa vie avant et durant son épiscopat.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_et_archev%C3%AAques_de_Clermont
Notre Dame de Kazan
L'Eglise russe célèbre la Très Sainte Mère de Dieu et toujours vierge, Marie, en son icône de Kazan en Tatarie, en mémoire de la libération de Moscou en 1612, lors de l'occupation polonaise.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Notre-Dame-de-Kazan_de_Saint-P%C3%A9tersbourg
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Notre-Dame-de-Kazan_de_Moscou
Sainte Nunilo Martyre à Cordoue (+ 851)
et sa sœur sainte Elodie ou Alodie à Huesca en Espagne. Nées d’un père sarrasin et d’une mère chrétienne, ces deux jeunes wisigothes refusèrent la loi qui les obligeait à suivre la foi de leur père. Elles acceptèrent le martyre pour être fidèles au Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lodie_de_Cordoue
Saint Philippe (+ 304)
Martyre de saint Philippe d'Héraclée et de ses compagnons.
Vies de saints. J. de Vignay. XVe.
évêque d'Héraclée, saint Sévère, prêtre et saint Hermès, diacre. Ils furent arrétés parce qu'ils s'étaient réunis pour célébrer le Jour du Seigneur. Quand le chef de la police vint apposer les scellés aux portes de l'église, Philippe lui déclara : « Homme crédule. Tu t'imagines que le Dieu Tout Puissant habite plutôt dans des murs de pierre que dans le coeurs des hommes. » Ils souffrirent pendant sept mois de nombreux supplices jusqu'au jour où ils furent condamnés à être brûlés vifs.
Voir aussi:
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/10/22/index.html
Saint Ruaud (+ 1177)
Abbaye de Bégard
Après avoir été moine à Cîteaux, il se rend en Bretagne et collabore à la fondation
d’une abbaye à Bégard (Côtes d’Armor) puis d’une autre à Langaux (Morbihan), dont il devient l’abbé. Peu de temps après, il est nommé
évêque de Vannes.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89v%C3%AAque_de_Vannes#Du_Duch.C3.A9_de_Bretagne_au_Royaume_de_France
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_B%C3%A9gard
Saint Rufus (5ème s.)
Un saint ascète qui vécut dans le désert d'Egypte et dont les apophtègmes sont célèbres : « Celui qui abandonne toutes ses volontés possède l'obéissance et dépend de Dieu. »
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8re_du_d%C3%A9sert
http://fr.wikipedia.org/wiki/Apophtegmes_des_P%C3%A8res_du_d%C3%A9sert
Saint Théodore de Rostov Ermite au nord de Moscou (+ 1409)
L'oblast de Iaroslavl ou se situe Rostov
Il vécut en ermite dans cette région au nord de Moscou. Il suspendait des corbeilles aux arbres bordant la route et les passants y déposaient des aumônes et du pain. Théodore les distribuait aux pauvres, gardant peu de choses pour sa subsistance. Il rencontra saint Serge en 1363, lors de son passage à Rostov. Il s'endormit dans la lumière divine.
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rostov_Veliki
Saint Vallier (4ème s.)
diacre et martyr des Vandales près de
Langres en Champagne.
Sur le territoire de Besançon, au IVe siècle, la passion de saint Vallier, diacre de l’Église de Langres, tué par des païens.
Martyrologe romain
Autre biographie:
Archidiacre de Saint-Didier, l’évêque de Langres. Lors des invasions des Barbares Vandales, Vallier s’enfuit en compagnie d’un groupe de fidèles. Ils sont rattrapés dans le centre de la France et sont tous massacrés (IVe siècle)
Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Langres
Les Églises font mémoire…
Catholiques d’occident : Côme et Damien (+ env.303), martyrs (calendrier mozarabe)
Coptes et Ethiopiens (12 babah/teqemt) : Matthieu, apôtre et évangéliste
Luthériens : Jeremias Gotthelf (+1854), pasteur et poète en Suisse
Maronites : Marc (IIe s.), évêque de Jérusalem
Orthodoxes et gréco-catholiques : Abercius de Hiéropolis (IIIe s.), émule des apôtres et thaumaturge ; les 7 enfants d’Ephèse (+env. 250) ; Étienne l’Aveugle (+1477), monarque de Serbie (Église serbe).